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vendredi 27 avril 2012

La pratique


« Ne pensez pas que simplement s'asseoir les yeux fermés soit pratiquer. Si vous pensez cela, alors changez vite d'avis. La pratique est de rester attentif dans toute posture, assis, en marchant, debout ou allongé. Quand vous vous relevez, ne pensez pas que vous sortez de méditation mais simplement que vous changez de posture. Si vous réfléchissez de cette manière, vous aurez la paix. Partout où vous serez, vous aurez cette attitude de pratique avec vous. Vous aurez une connaissance directe de vous même. »


Ajahn Chah

jeudi 26 avril 2012


A quoi peut nous servir la Communication Non Violente?

La réponse de Fabien ROHRHURST 
Elle nous aide à rechercher la satisfaction de nos besoins (ou en tout cas à les reconnaître) et à en faire autant pour ceux d’autrui :
- être en accord avec nous-mêmes,
- développer une clarté par rapport à ce que nous vivons, à ce que nous voulons et à ce que nous disons,
- diminuer le stress de notre vie quotidienne,
- nous ressourcer par rapport à des situations difficiles,
- créer davantage d’harmonie et de sécurité dans nos relations avec les autres,
- désamorcer et transformer l’agressivité et la colère,
- gérer les conflits en recherchant la satisfaction de toutes les parties en cause,
- mieux écouter et comprendre l’autre,
- prendre position avec précision et authenticité,
- apprendre à dire "non" et à entendre un "non",
- sortir du silence.

mardi 24 avril 2012

Travaille, aime, danse, chante, vis...


Travaille comme si tu n'avais pas besoin d'argent.
Aime comme si personne ne t'avait jamais fait souffrir.
Danse comme si personne ne te regardait.
Chante comme si personne ne t'écoutait.
Vis comme si le paradis était sur terre. 

Trouvé ailleurs... sans citation d'auteur

Empathie et surf



"Je dirais que l’empathie est la présence, une présence pleine, une présence pleine vis-à-vis de ce qu’est la personne en ce moment, et ne rien ramener du passé. Plus on connait la personne, plus c’est difficile d’être en empathie. Plus vous avez étudié la psychologie, plus il va être difficile de vraiment témoigner de l’empathie, car il faut vraiment n’amener aucune pensée du passé. Si vous avez pratiqué le surf, alors vous allez être bien meilleur dans l’empathie, parce que vous aurez vraiment inscrit dans votre corps ce dont il s’agit. C’est être présent, et aller avec l’énergie qui vient de la personne comme le surfeur. Ce n’est pas une compréhension mentale ou une classification dont il s’agit. Est-ce que ça vous aide ?
- Est-ce que ce n’est pas tout simplement parler avec le cœur ?
- L’empathie ? Dans l’empathie, vous ne parlez pas du tout. Vous parlez avec les yeux, c’est votre corps qui parle. Si vous prononcez quelques mots, c’est parce que vous n’êtes pas totalement sur d’être avec l’autre, donc peut être que vous allez prononcer quelques mots, mais les mots eux-mêmes, ce n’est pas ça l’empathie. L’empathie c’est lorsque l’autre personne ressent la connexion avec ce qu’il y a de vivant en elle."

Traduction d'une intervention de Marshall Rosenberg sur l'empathie

lundi 23 avril 2012

Communication non violente

La communication non violente pourrait, de par son nom, laisser penser qu'il y a une communication violente.
De là à dire que s'il y a violence dans la communication, il n'y a pas vraiment communication, le pas semble vite franchi.

La démarche est basée sur 4 principes :
L'Observation, le Sentiment, le Besoin, la Demande.

L'Observation n'est ni plus ni moins qu'une façon d'être vigilant. C'est déterminer et énoncer sans jugement ce que l'on observe, entend ou voit.
Le Sentiment c'est dire ce que l'on ressent en présence d'une observation.
Le Besoin c'est préciser quels sont les besoins, désirs, valeurs qui sont liés au sentiment.
La Demande c'est demander quelque chose qui contribuerait à ce que notre besoin soit satisfait.

A priori c'est simple : j'observe, et j'exprime ce que je ressens.
Mais cela demande de l'entrainement.
Observer c'est voir sans coloration, ou alors voir la coloration.
Ne pas juger aussi, c'est donc être capable de bienveillance envers tout ce qui peut être observé.
Exprimer ses besoins, c'est être capable de sentir que l'autre est en empathie, mais que nous mêmes le soyons vis à vis de nous aussi.
Faire une demande n'est pas exiger quoique ce soit.

Pour demander, il faut donc apprendre à s'écouter.
Quand à écouter l'autre, c'est apprendre à se taire.

C'est un voyage à faire avec soi même, et avec l'autre.

Le problème c'est que l'on est deux, pas uniquement le fait qu'il y a l'autre, mais d'abord le fait qu'il y a nous même et nous même. Celui qui veut communiquer, et toute la part qui n'est pas encore vue de soi même.

La non violence passe donc par la découverte de sa propre violence, insidieuse.



dimanche 22 avril 2012

forum

Participant hier à un forum Colibris, j'ai retenu quelques phrases qui m'ont parlé :

Les personnes qui se présentent sont les bonnes.

Ce qui arrive est ce qui pouvait arriver.

Ca commence quand ça commence.

Ca finit quand ça finit.

Si vous n'êtes ni en train d'apprendre, ni de contribuer,
passez à autre chose.

Pas besoin d'être dans un forum pour qu'elles puissent s'appliquer, me semble t-il!

jeudi 19 avril 2012

tout de suite


- Je voudrais un croissant.
- C’est pour emporter ou pour consommer tout de suite ?
- On peut consommer un croissant tout de suite ? Je pensais qu’il fallait du temps pour croître !

Le mauvais exemple


Je me souviens d'une conférence d'Yvan Illich en Italie. La salle était énorme, et il voulait parler sans micro. Il commence en disant : "Le micro c'est le pouvoir!" Mais il fut obligé de le prendre car on ne l'entendait pas.

Les journalistes ne se gênent pas, eux. Les médias se multiplient. Du moment qu'il y a un micro ou une caméra, il y a toujours du vent à sortir pour tout et n'importe quoi.
Il y a la non information, la désinformation, et les fameuses nouvelles qui sont aussi anciennes que Mathusalem, vues leur taux de redite.
Une des maladies principales du journaliste moyen, c'est de vouloir annoncer le futur, ou de créer des problèmes là où il n'y en a pas.
En ces temps d'élection, la sondagite aigue bien française bat son plein. Pas de "vaque-sain" en vue.
Et tous les deux ou trois jours un nouveau sondage fait la une. J'imagine les commentateurs regarder attentivement, comparer au précédent, aux tous premiers, au suivant, analyser les courbes...
Qu'est-ce que vous faites? : "Analyseur de courbes!" Et alors? "On va tout droit dans le précipice!"
"- Si vous êtes élu, quelle sera votre première mesure? Qui sera le premier ministre? Est-ce que ce sera une femme? Avez-vous déjà votre équipe ministérielle? ..."
Maintenant on nous promet le résultat avant la fin du scrutin. C'est le summum de l'information : "Avec nous, on est déjà après!"
Ils sont malades : toujours dans les suppositions, le futur tout de suite, ne pas attendre, même 5 minutes ou une heure. Comme si cela allait changer la face du monde. J'imagine qu'ils se sentent indispensables, ce qui leur donne l'impression d'avoir du pouvoir. Quelle misère!
Au fait, micro, ça veut dire petit, non?
Le monde moderne fuit la réalité pour se projeter aussi vite qu'il est possible dans un futur imaginaire.
Les politiques cherchent des voix, les journalistes ont certainement peur d'une extinction de voix...

Pendant ce temps, d'autres voies sont possibles, comme :
l'âge de faire, http://www.lagedefaire-lejournal.fr/  
ou le réseau Colibris : http://fr.ekopedia.org/Portail:Colibriset http://www.colibris-lemouvement.org/
  genre : agir tout de suite, plutôt que de parler du plus tard...

mercredi 18 avril 2012

oublier...


Une petite fille de six ans demanda à sa mère ce qu'elle faisait à l'université où elle allait chaque jour.
"Je suis dans le département des beaux-arts. J'apprends aux gens à dessiner et à peindre", répondit la mère.
Stupéfaite, la petite fille demanda : "Tu veux dire qu'ils oublient?"

lundi 16 avril 2012

vendredi 13 avril 2012

Fabienne Verdier


Au centre du cercle, j'ai la sensation d'être à l'endroit même du non manifesté en cours de gestation. Dans ce maelström animé, j'aspire à une dimension autre, mais je ne sais la décrire. Dans le vécu du tourbillon, ce renouvellement constant, je sens une cohésion très puissante, envoûtante même, entre l'âme, le corps et le ciel. Et cela dure quelques secondes...


mercredi 11 avril 2012

contemplation


Mon regard contemple Fabienne Verdier contemplant une de ses compositions.
Je clique pour agrandir.

Printemps



Le printemps c'est une énergie folle.
Il y a des fleurs aux arbres, si frêles, donnant un air de gaieté toute pure, mais qui ne durent que dix, quinze jours. Puis les feuilles sont déjà là, toutes tendres.
En quelques jours le paysage change du tout au tout. Les arbres dénudés et gris  s'habillent de vert. On voit à la fois leur ramure et leur frondaison. C'est d'une élégance suprême.
Toutes les fleurs sauvages éclaboussent les prairies de blanc ou de jaune. C'est une débauche d'énergie. L'herbe se met à pousser comme si ce qui l'avait retenu en hiver avait enfin lâché.
C'est comme l'enfance, prête à démarrer chaque journée nouvelle avec ce trop plein d'énergie qui la caractérise. C'est comme le soleil qui monte si vite dans le ciel du matin comme s'il avait rendez-vous plus haut. Ou l'adolescent qui essaie tout ce qui lui tombe sous la main. C'est une débauche, le réveil, le grand départ.
Le regard à la fenêtre, je contemple chaque année plus vivement l'énergie débordante du printemps. Ce don merveilleux de la nature qui ne craint pas les froidures encore possibles ou les coups de vent qui éparpillent les fleurs et blanchissent la terre.
Les oiseaux pépient. Après un bref incendie du soleil, la pluie revient avec les nuages. Tout change si vite.
Le ciel peut-il assombrir le regard?

mardi 10 avril 2012

Dialogue

- J'ai un petit passage à vide.
- Super, c'est justement le vide qu'il faut trouver!
- Oui, peut être, mais ce n'est pas agréable à vivre.
- C'est vrai, on préfère être gonflé!
- Oui, quand je suis gonflé, je m'éclate.
- Mais quand tu t'éclates, que reste-t-il, sinon des morceaux éparpillés?
- Il vaut mieux rester plein alors?
- Non, se vider en douceur.
- Mais peut-on viser le vide et être dans la plénitude?
- C'est le paradoxe!
- Je n'y comprends rien.
- Plains-toi....

lundi 9 avril 2012

Il y a sacré et sacré

Graines d'eau acide!
Mais peut être ne savez-vous pas ce que c'est?
Là ce sont des médicaments!
Pour savoir si vous en avez besoin,
regardez en dessous...
Vous faîtes peut être de l'auto-médication
sans ordonnance,
Avec un net dépassement de dose
lors du week-end de Pâques...

xocolatl en nahualt (Aztèque) signifie : acide - eau
qui a donné chocolat.

C'est un aliment sacré
non, sucré!
C'est la femme qui est sacrée.


dimanche 8 avril 2012

Anastasie et la rose de Jericho


En grec, résurrection se dit Anastasis.
Il existe une plante dans le désert qui se nomme Anastatica hieriochuntica ou rose de Jéricho. La particularité de cette plante est qu'elle peut se dessécher pendant des années (j'ai même lu 50 ans), et représenter jusqu'à 3 % de sa masse initiale, et reverdir en deux heures si elle retrouve de l'humidité. D'où son nom : rose de la résurrection. En Botanique il y a en fait deux autres plantes comme ça dont la sélaginelle. Mais c'est le principe qui est remarquable. Bonnes fêtes de Pâques.

samedi 7 avril 2012

la croix

Dans Saint Jean 1 - 38, Jésus est appelé Rabbi, c'est à dire Maître. J'ai déjà expliqué l'étymologie très riche de ce mot. Mais qu'en est-il de Rabbi?

Le mot Rabbi a donné rabbin, c'est à dire un docteur de la Loi.
Rabbi vient de l'hébreu ancien Rab qui veut dire : beaucoup, en abondance, grand, fort, plus grand que...
Rab est une contraction de Rabab qui veut dire : être ou devenir nombreux, être ou devenir grand, et qui se traduit aussi par : multiplier, nombreux, abonder, grand nombre. Il y a aussi le sens de chef, de puissance, de durée.
On retrouve le mot rabb en arabe qui veut dire seigneur (Rabat est la capitale du Maroc).

Il y a énormément d'exemples dans la Bible où il est fait allusion à l'abondance, à la multitude, au grand, etc... La multitude représente les aspects multiples de nous même, qu'il faut nourrir, afin qu'il ne reste plus que ce qui doit devenir grand. Il faut nourrir le multiple pour qu'il ne reste plus que le un. C'est le paradoxe de l'enseignement. C'est un combat. Il y a nombre d'exemples de combats dans la Bible.
Toute la difficulté est de comprendre le sens unique derrière les mots multiples. Parfois le mot est transformé et devient une image que l'on retient, ce qui fait que le sens originel est oublié.

Mais revenons au sens de beaucoup, de nombreux, de multiplier. Quel est le signe qui signifie : multiplier? C'est une croix, x...
Et Jésus est mort sur une croix!
La croix a donc deux sens. Celui bien connu qui est l'emblème du Christianisme, qui fait référence au vertical et à l'horizontal tel Jésus bras en croix, et un autre, plus caché, qui signifie à la fois le multiple et l'abondance.
C'est frôler l'infini, la démesure, dans le sens de la non mesure.
Cela rejoint le sens du mot Maître qui est la mesure des choses, au sens de la mesure juste.
Mais dans l'absolu, rien ne peut être quantifiable...


Le Maître, ou Rabbi, c'est celui qui apprend le passage du multiple à l'un, ou pour faire simple : du deux à l'un, de la dualité à l'unité.


vendredi 6 avril 2012

jeudi 5 avril 2012

Quel gout?


Une fable chinoise parle d'un jeune homme qui observe un sage près du puits du village. Le vieil homme fait descendre un seau en bois avec une corde puis remonte doucement l'eau à la main. Le jeune s'éloigne et revient avec une poulie. Il s'approche du vieil homme et lui montre comment utiliser cet outil.
"Regardez! Vous placez la corde dans la roue et faites remonter l'eau en tournant la manivelle."
Le vieil homme refuse alors : "Si j'utilise un outil comme celui-ci, mon esprit va se croire intelligent. Avec un esprit malin, je ne vais plus mettre mon coeur dans ce que je fais, et bientôt seuls mes poignets travailleront. Si mon coeur et tout mon corps ne participent pas à ce travail, celui-ci deviendra sans joie. Si mon travail est sans joie, quel gout aura l'eau selon toi?"

lu dans "Après l'extase la lessive" de Jack Kornfield

mardi 3 avril 2012

dimanche 1 avril 2012

Honorer la chute

Certaines vérités ne peuvent être apprises qu'à travers un déclin, mais elles apportent plénitude et humilité dans l'abandon. Dans les moments de plus grande vulnérabilité de notre coeur, nous approchons des mystères non égotiques de la vie. Nous avons donc besoin de périodes fécondes de temps de jachère, d'instants où nous sommes ramenés plus près de l'humus de la terre. Comme si quelque chose en nous ralentissait et nous rappelait. Une connaissance et une beauté plus profondes peuvent alors émerger.

Jack Kornfield : Après l'extase, la lessive