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vendredi 31 décembre 2010

Bonheur à vendre

Tout peut s'acheter! Quand on y pense, c'est même incroyable.
On achète des voix pour se faire élire, la vie de ceux qui nous dérange, on achète un enfant, du sperme, une mère porteuse, du sexe...
Mais aussi le silence, les honneurs, des armes, un coup d'état...
On s'achète le paraître aussi, grâce à la chirurgie esthétique. Ce qui était anecdotique il y a 20 ou 30 ans est devenu une obligation pour nombre de personnes aujourd'hui. Entre un présidentiable qui se fait limer les dents, un noir qui se blanchit et modifie son visage tel Mickael Jackson, ou Cher qui fait vingt ans de moins, en passant par Céline Dion et autres stars complexées! Ca laisse réveur... Il y a une différence entre se faire modifier un bec de lièvre et aller se faire tirer la peau pour un oui ou pour un non (plus souvent pour un non d'ailleurs).
Le look, le look, le look...
La question que l'on peut se poser, c'est : sont-ils plus heureux après, fondamentalement plus heureux?
J'en doute, j'en doute, j'en doute...
Bientôt il y aura plus de chirurgiens esthétiques que de médecins de campagne, si ce n'est pas déjà fait.
Cela dit je comprends la démarche : quand on est mal dans sa peau, autant en changer!

Voulez-vous que je vous dise? J'ai aussi eu ce désir. Et parfois il est encore là.
Imaginez la scène :

" L'homme entra dans le cabinet du chirurgien.
- Que puis-je pour vous? lui dit ce dernier en le "dévisageant".
- Je voudrais avoir un visage souriant.
- Pardon?
- Oui, avoir le sourire sur les lèvres, les yeux plissés de malice...
Imaginez la tête du chi, personne ne lui a jamais demandé ça.
- C'est que... c'est un peu nouveau pour moi!
- Ah bon, vous voulez dire que personne ne vient pour avoir un visage souriant, un regard de bonté?
- Pas vraiment, en tout cas ce n'est pas ainsi qu'ils font leurs demandes.
- Il y a autre chose que j'aimerais aussi.
- Dites moi...
- Le coeur. J'aimerais avoir le coeur plus ouvert, et même la main sur le coeur si possible. Vous pouvez le faire?
- ..."

Et oui, ce n'est pas possible. Quoique...
Il y a des endroits où l'on soigne ce genre de choses.
On ne change rien au physique, on n'envisage même pas de changer le visage. On travaille directement sur l'intérieur, tout se fait dans l'ombre.
Le modèle qui fait envie ne fait pas la une des médias.
C'est juste un sage. Ce qui fait envie, c'est son sourire, sa bonté, sa simplicité, sa joie...
On se dit que donner sa vie pour ça n'a vraiment pas de prix.
L'opération dure longtemps, d'autant plus longue que l'on n'est pas endormi...
C'est ça qui est intéressant...

Mots croisés


Voici les résultats des mots croisés...

jeudi 30 décembre 2010

mercredi 29 décembre 2010

Fous du foot


Je n'ai jamais compris pourquoi il y a autant de gens intéressés par le football.
Mais je crois bien avoir trouvé la solution.
Tout ces gens recherchent l'union, c'est leur unique but.
Ainsi ils vont régulièrement au match. Match signifie : pareil, assortiment, mariage, s'accorder... Tous les joueurs n'ont qu'un seul but, le même qui plus est. Ils sont payés pour ça. Tandis que ceux qui les regardent payent pour les voir réussir.
Le goal porte même le nom de "but", c'est dire si son objectif est présent. Il est libre, car il est dans une cage ouverte. C'est le seul à rester près de son but, alors que tous les autres s'en rapprochent autant qu'ils s'en éloignent.
Lui étudie son cas : je.
Les autres sont parfois en deux : hors - je.
Ce sont des professionnels du je...

mardi 28 décembre 2010

Malchance


Qui dit chance, dit malchance. Parfois ça arrive une fois, parfois c'est une succession. Peut être que l'on attire l'une ou l'autre. Toujours est-il que c'est une réalité. En voici un exemple.

En octobre j'avais écrit pour être invité à une journée à La Rochelle organisé par la société Vélux à propos d'une course autour du monde : la Vélux 5 Océans. Cette course en bateau se fait en solitaire mais par étapes (5). Elle se fait sur des anciens bateaux qui ont au moins 10 ans, moins sophistiqués que ceux d'aujourd'hui.
Outre la sortie sur un ancien bateau qui avait fait le tour du monde, nous avions rencontré l'un des skippers Christophe Bullens, qui expliquait la course et répondait à nos questions. Etant belge, c'était le seul à parler français, sans doute la raison du choix des organisateurs.

Nous étions à une semaine du départ, et en convoyant son bateau de Belgique à La Rochelle, il avait démâté au large de Cherbourg, alors qu'il n'y avait pas trop de vent et que le grément était neuf. Il faut savoir que ce genre de course se prépare 1 à 2 ans à l'avance : trouver un sponsor, puis un bateau, puis le remettre à neuf, le préparer, puis naviguer, etc...
C'était donc un désastre car il n'y était pour rien, mais il était impossible de refaire un mât, avec les voiles déchirées, en si peu de temps. Il cherchait donc un autre bateau, qui soit capable de partir assez vite. Ce qui ne courre pas les rues! Le sponsor suivait, ce qui est déjà une chance.

Il récupère un nouveau bateau quelques jours avant le départ, mais il y a du travail à faire dessus, et il doit faire la qualification obligatoire avant la course.
Il part avec les autres bateaux, et revient au bout de deux jours à La Rochelle, ce qui est sa qualification, puis finit les travaux. Il repart une semaine après tout le monde.

Au large de l'Espagne, sa grand voile se déchire et il doit faire escale aux Canaries pour réparer.
Ensuite, malade, il doit s'arrêter au Cap Vert pour se faire soigner. Il repart, et cette fois un élément de la voile d'avant se casse et le blesse au poignet. Puis il a une voie d'eau importante qui l'oblige à pomper régulièrement. Puis il tape dans une baleine...
Il plaisante : "Quelqu'un a du me jeter un sort ou alors au bateau!"

Il arrive au Cap une vingtaine de jours après le premier, et la seconde étape doit repartir presque aussitôt. Heureusement une tempête décale le départ de quelques jours ce qui lui donne un peu plus de temps pour réparer et se reposer.

Nouveau départ pour la Nouvelle Zélande cette fois. Le deuxième jour il fait demi tour à cause de problèmes aux safrans (gouvernail). Il est aidé pour réparer et reprend la mer avec quelques jours de retard. Ce sont alors des problèmes de pilote automatique qui lui font faire à nouveau demi tour!
A ce jour il n'est pas encore reparti, alors que les premiers ont déjà couvert un tiers de l'étape.
Il ne fait plus une course, il suit à distance.

Son bateau se nomme An Ocean of Smiles. il défend une association d'enfants victimes du Sida.
Il dit qu'il n'a pas le droit d'arrêter car lui il a choisi de courir.

Je lui avais demandé quel était son point fort par rapport à ses concurrents, il avait répondu : le calme. Tout le monde est effectivement étonné de sa ténacité et de son calme malgré les épreuves.
J'ai rarement vu autant de malchance se succéder. Je vais regarder son thème...

lundi 27 décembre 2010

le bonheur

J'ai déjà parlé de mon attirance pour les livres...
En farfouillant l'autre jour dans une librairie d'occases, je trouve un petit livret d'André Comte Sponville intitulé : "Le bonheur désespérément". Il faut avoir lu ce précieux livre de ce philosophe : "De l'autre côté du désespoir" pour apprécier la vraie réalité de ce mot : désespoir, qui peut faire peur à première vue (ou première croyance).
L'espoir fait vivre, le désespoir fait peur! C'est la triste condition humaine. Alors que l'inverse est bien plus intéressant pour qui s'y penche vraiment.
Allez, j'ose : Le bonheur ne peut qu'être désespéré!
Bon, toujours est-il que ce que dit Comte Sponville est passionnant, et son discours inébranlable. En cela il me rappelle quelqu'un qui dit : "Prouvez moi que j'ai tort".
Tout ce qui est basé sur la constatation du réel ou l'expérience est inébranlable.
Notre philosophe y va de quelques citations bien choisies d'autres amoureux de la sagesse qui ne font que conforter la teneur du discours...

Et donc dans ma quête "désespérée" du bonheur, me voici quelques jours plus tard au même endroit tombant sur un dvd de film : "A la recherche du bonheur". Accroché par ce que je lis au dos de la cassette, je le mets dans ma besace. J'espère que pour 7 euros les deux achats mon bonheur ne sera pas d'occase!

Le livre me comble déjà. Le film est tiré d'une histoire vraie. Je vais d'abord le regarder avant que d'en parler.

dimanche 26 décembre 2010

cadeau


Si tu as reçu un cadeau, regarde combien de temps tu te sens comblé, à condition que le cadeau te plaise et que tu ais ce ressenti.
Et après, qu'est-ce qui monte?

Si le cadeau qui t'est offert ne correspond pas à tes attentes, que ressens-tu? Est-ce que ça dure?

Si personne ne t'offre de cadeau, en attendais-tu un? Si oui, offre le toi. Si non, alors c'est parfait. Combien de temps va durer ta non attente?

Et toi, as-tu offert des cadeaux? Et si c'est le cas, qu'est-ce qui se passe dans les yeux de ceux qui le reçoivent.
Voilà ton vrai cadeau.

samedi 25 décembre 2010

NOEL


Dans le froid et la neige, je te protégerais
Même sans âne, même sans boeuf
Je réchaufferais ton coeur
Ne pleure pas, n'aie pas froid
Viens juste contre moi
Si dehors c'est l'hiver
Dans mon coeur c'est l'été

Halleluyah



Reçu depuis l'Inde ce matin. C'est magnifique!

vendredi 24 décembre 2010

c'est pour ce soir...


Parmi mes souvenirs de Noël, en voici quelques uns...
Il y a bien sur la crêche que l'on faisait le soir avant d'aller à la messe de minuit. J'adorais cette ambiance de création très familiale. Mon père se chargeait de faire la structure avec des cartons, des caisses, puis mettait le papier qui donnait alors une ambiance de montagne tout à fait magique. On posait alors les santons, sauf le petit Jésus qui était mis au retour de la messe ou juste avant minuit. Nos yeux d'enfants étaient éblouis. Le sapin de Noël rajoutait le côté féérique, surtout lorsqu'on faisait brûler les petits bâtonnets qui lançaient des étincelles dans la nuit.

De la messe, j'en retiens le froid et la longueur, un certain ennui. Les chants bien sur me redonnaient un peu d'énergie. Les crèches énormes de l'église, pour l'enfant que j'étais, retenaient toute mon attention. En rentrant à la maison on faisait un chocolat chaud ou on mangeait une orange avant que d'aller se coucher.

Le lendemain matin, on était réveillé avant les parents, mais il fallait attendre que l'on vienne nous chercher dans notre chambre pour aller voir les cadeaux. C'était toujours un émerveillement de voir les cadeaux dépasser de nos chaussures devant la cheminée. Il y avait toujours ce que l'on demandait : le train électrique, le jeu de construction, le meccano, la voiture télécommandée, le garage, pour moi, et des jeux de fille pour ma soeur. Une année ce fut la déception terrible : ma soeur et moi avions eu pour tout cadeau un martinet, vu que l'on se chamaillait souvent! Une autre époque! Je ne sais pas si cela se fait toujours...

Quoi de plus extraordinaire de faire des cadeaux à des enfants, et de voir leurs yeux pétillants de bonheur!
Ce soir encore je ferais une crèche, comme dans mon enfance.

Joyeux Noël à tous...


jeudi 23 décembre 2010

La réponse du ciel


L'homme agé dit au jeune homme :

- L'univers est d'une pureté indicible, tout est parfaitement agencé au delà de l'imagination humaine, il n'y a rien à changer.
- J'ai peine à le croire quand on voit les conflits permanents, les profits malhonnêtes et la détresse humaine.
- Oui, c'est ce que l'on voit en surface, mais que se passe t-il en profondeur?
- Je ne sais pas.
- Que se passe t-il pour toi?
- J'aimerais plus de paix.
- C'est une phrase générale qui ne veut rien dire. Que peux-tu faire, toi, si tu veux plus de paix?
- Pas grand chose à vrai dire.
- C'est vrai et c'est faux. Vis à vis du monde, tu ne peux pas faire grand chose d'apparent, vis à vis de toi même, tu peux beaucoup.
- Comment?
- Avec ton coeur. Si ton intention est pure, si ton coeur est unifié, alors cela agit sur les ficelles célestes. Le monde parait inextricablement compliqué, c'est parce que l'on ne voit plus les coeurs. Les hommes se sont carapacés, et les messages qu'ils font parvenir au ciel sont perturbés. Tout s'emmêle. Il en résulte peur et violence.
Plus les noeuds se défont, plus les coeurs s'ouvrent, plus les messages sont clairs, et le ciel répond. Les fils invisibles qui nous relient à l'univers deviennent brillants, et les réponses passent d'autant mieux.

Pour que les ficelles brillent, deviens un fils du ciel.
Après avoir nettoyé, tu pourras festoyer.
Après avoir joué de l'épée, tu pourras goûter à la paix.
Que ton intention soit pure, les tensions seront moins dures.
Le ciel est prêt à donner, deviens lui abonné.

- Je vais essayer...

mercredi 22 décembre 2010

Yack a dit

Peut être qu'il porte la maison sur son dos!
(Photo d'Eric Valli)

mardi 21 décembre 2010

Iles ou Ailes

La nuit tombait vite ici. Des petites lampes étaient discrétement allumées dans le jardin, ce qui lui donna une ambiance mystérieuse. Ils auraient aimer rester, mais la fatigue aidant, ils allèrent se coucher sans manger.

Au milieu de la nuit, Hélène se réveilla. Elle se sentait épuisée. Pour la première fois elle réalisa qu'elle était peut être en train de vivre ses derniers jours. Il n'y avait pas de panique, pas de rébellion, mais une sorte de peur en sourdine.
Cette mort à laquelle on ne pense guère pendant la vie, et qui peut s'annoncer un jour ou nous surprendre à tout moment...
Elle sentait qu'elle avait vraiment vécu son lot, elle n'avait pas de regrets de ce côté là. Ses demandes avaient été comblées dans leur grande majorité. Elle ne cherchait pas à alimenter ce que l'imaginaire a tendance à proposer. Elle s'accomodait de ce que la vie proposait au jour le jour. Soudain elle sentit une tristesse de perdre Philippe. Des larmes coulèrent sur ses joues. Elle pensa vraiment à lui. Comment vivrait-il ce départ? N'était-ce pas le plus important qui lui restait à faire que de l'y préparer? C'est déjà si long d'apprendre à vivre, mais apprendre à mourir... Elle savait bien que plus l'on vit le présent, plus on écarte l'idée d'un futur dont on ne sait strictement rien. Mais une mort programmée semble une nouvelle donne terrible à porter. En même temps n'est-ce pas la meilleure opportunité pour s'y préparer le mieux possible? Plutôt que d'être emporté soudainement dans une certaine inconscience?
Sentir dans la profondeur que tout passe, aller de petite mort en petite mort, était un exercice auquel elle s'était attelé avec Philippe depuis des années. Apprendre à lâcher vraiment quand quelque chose se casse, s'arrête, s'en va... Combien de temps faut-il pour se rendre compte de l'inéluctable? Travail de chaque instant quand on en saisit l'importance.
Tout finit par s'en aller un jour ou l'autre : la jeunesse, les enfants, les parents, ou ses propres forces... Que peut-on retenir?

lundi 20 décembre 2010

Iles ou Ailes


Au moment d'atterrir, Philippe vit qu'Hélène était tremblante. Ses mains étaient chaudes, son regard fatigué.
- Comment te sens-tu?
- Pas très en forme!
- On trouve un endroit tranquille et repos.
- Oui, un ou deux jours pour récupérer.

Après avoir récupéré les bagages, ils prirent un taxi et demandèrent au chauffeur de trouver un petit endroit tranquille en dehors de la zone touristique, plutôt à l'intérieur des terres. Le chauffeur vit que ce n'était pas des clients habituels. Ils avaient peu d'affaires, étaient habillés simples, et la femme avait l'air très fatigué. L'un et l'autre ne parlaient pas, mais se donnaient juste la main.
Après avoir dépassé un village, la voiture s'arrêta devant un hôtel à l'aspect traditionnel. L'endroit était effectivement calme. Le chauffeur du taxi les aida à descendre et les accompagna à l'accueil. Manifestement il connaissait l'hôtel et les tenanciers. On les dirigea vers une chambre donnant sur un patio. Le jardin était rempli de plantes tropicales, avec un bassin. La chambre était claire et ouverte sur la nature. Un lit avec une grande moustiquaire, un parquet en bois de pays, avec des nattes au sol, des fleurs et une sculpture en face la porte.
- C'est parfait, dit Hélène.
- Je vais m'occuper des formalités, repose toi.
Philippe retourna vers le hall, rassuré sur l'endroit. Il remercia le chauffeur, qui lui demanda s'ils étaient là pour longtemps.
- Peut être, nous ne savons pas encore.
- Je vous laisse ma carte, si vous avez besoin, je vous ferais découvrir l'île.
- C'est gentil, merci.
Il demanda à l'hôtel s'il y avait une pharmacie dans les environs. On lui dit que non, il fallait faire quelques kilomètres vers le village précédent, mais qu'on pouvait le faire pour lui ou l'emmener sans problèmes. Ces gens semblent vraiment prêts à rendre service, se dit-il.
Il demanda qu'on leur apporte des jus de fruits.

Hélène s'était assise sur un fauteuil à bascule face au jardin. On entendait juste le chant des oiseaux. Philippe s'assit à côté d'elle en silence.
Une jeune balinaise, qui semblait se déplacer comme une danseuse, fit le tour du patio pour leur apporter un plateau. Il y avait les jus de fruits dans de grands verres, et un collier de fleurs qu'elle mit autour du cou d'Hélène. Elle offrit à Philippe un petit coquillage sculpté. Elle se courba, les mains jointes, sans rien dire. Ils baissèrent la tête pour remercier, la main sur le coeur.
- Programme : ne rien faire et profiter. Je crois que l'on va bien se reposer après ces derniers jours mouvementés.
- Oui, c'est ce qu'il me faut.

dimanche 19 décembre 2010

Iles ou Ailes

L'avion décolla par un froid de canard. La toux la reprenait par moments, mais les médicaments faisaient effet. Elle s'emmitoufla dans une couverture. Elle n'aimait pas trop l'avion. ll fallait rester immobile trop longtemps, c'était toujours assez difficile de s'endormir. Partir loin signifiait inévitablement perturber les cycles biologiques.
Un concentré de vie moderne à 10 000 m d'altitude, séparé d'un froid polaire par quelques centimètres de tôle et d'isolant. Dehors, le grand vide, les montagnes, les déserts, l'infinitude sans repère, l'inconnu qui appelle. Elle voulait se retrouver comme une étrangère auprès de peuples où la pauvreté est quotidienne, mais où le sacré est tangible. C'était là qu'elle se sentait le mieux en réalité, vraiment chez elle, dans ce nulle part où mentir.

Philippe était pareil. Pour lui, partir était synonyme de sac à dos et duvet, de marche et de découverte, d'imprévu réconciliateur de différences entre le ciel que l'on porte et la terre qui nous porte. Faire confiance dans l'alignement de son être avec l'environnement. Jeu subtil à prendre très au sérieux. C'est possible quand on oublie le temps, quand on attend rien, quand de ce dépouillement retrouvé, il semble que l'on risque tout. Avoir le moins de cartes possibles, et s'offrir à la providence, yeux grands ouverts. O cette liberté ressentie de s'abandonner à la vie qui prendra soin de nous par des chemins détournés. O paix qui en découle.

Le nez de l'appareil perçait le vide immense au dessus de la terre sans que personne ne s'en aperçoive, sans se demander si c'était sans conséquences. Il aspirait l'horizon tout en le repoussant sans cesse. Les avions vont-ils quelque part, ou fuient-ils leur passé? La vitesse extérieure fait oublier le présent immuable. L'homme ne marche pourtant pas plus vite qu'il y a dix mille ans. D'où vient cette réflexion : "Courir à sa perte"? Y aurait-il un contraire?

samedi 18 décembre 2010

Iles ou Ailes

Le lendemain, Philippe négocia un congé sans soldes. Elle, faisait des missions de conseil, et passait la majeure partie de son temps à la maison, pour se consacrer à ce qu'elle aimait : la peinture, tout en donnant de son temps à des associations. Tout fut réglé en deux jours. Ils annoncèrent leur départ à leurs deux enfants, sans s'appesantir sur la gravité de la situation. A quoi bon?
Restait à choisir la destination.

- Je voudrais voir des gens simples, de beaux paysages, la vie au plus près de la terre, du paisible loin de l'agitation du monde moderne.
- Tu penses à un endroit en particulier?
- L'indonésie.
Il s'était donné pour consigne de ne pas discuter. Les choses étaient assez simples finalement. Le pire pouvait arriver à tout moment. La question n'était pas de rester le plus longtemps possible en bonne santé, et de croupir à l'abri dans un univers protégé, fusse à la maison ou dans un hôpital. S'il fallait faire halte momentanée dans un tel lieu, ils ne l'avaient pas exclu. Le projet était de vivre ensemble un dernier voyage, quel qu'en soit le prix à payer. Il la protégerait tandis qu'elle l'entraînerait.
Ils prirent les médicaments nécessaires, qu'ils ajoutèrent à leurs affaires de voyage.
Ils achetèrent un aller simple. Ils ne voulaient pas se bloquer dans le temps. Peut être partaient-ils pour quinze jours, peut être pour deux mois... C'est la vie qui allait décider. De toute façon, c'est toujours la vie qui décidait, à condition de savoir l'écouter. Ne pas avoir d'à priori faisait partie de leur philosophie depuis longtemps.

Le dernier soir, il commanda des plats libanais qu'ils se firent livrer. Il sortit dans le jardin cueillir les dernières roses qui bravaient l'hiver. Chaque mois de décembre, quelques roses offraient leur ultime couleur et leur dernière fragrance avant de disparaître. Merveilleuse leçon de la nature.
Ils mangèrent par terre, à la lueur des bougies qui jetaient des ombres sur les murs.
- Philippe, si je n'ai pas assez de courage, tu ne m'en voudras pas?
- Mon amour, c'est peut être moi qui en manquerait.
- J'ai confiance.
- Appuyons nous sur ce que nous vivons maintenant, il n'y a rien d'autre.

jeudi 16 décembre 2010

Iles ou Ailes

Il y a toujours un moment dans la vie où quelque chose se passe qui va changer le cours. Parfois brutalement, parfois en douceur. Un de ces virages auquel on ne s'attend pas, mais qui annonce le plus jamais comme avant. Non pas que la vie fut plate jusqu'ici, non, mais un nouveau départ, une nouvelle donne. C'est une donne qui va nous prendre en réalité...

Un matin, à la caisse du magasin où ils avaient l'habitude de faire leurs courses, elle se mit à tousser. En quelques secondes la toux s'amplifia comme si elle allait lui emporter la gorge. Les gens alentour, se tournèrent petit à petit vers ce qui venait perturber leur attente endormie ou impatiente, avant que de comprendre qu'elle n'y pouvait mais, et d'avoir des pensées compatissantes.
Une fois rentrés, ils appelèrent le médecin en urgence, qui conseilla de faire des analyses. Trois jours plus tard, les résultats tombèrent : c'était grave. Ils comprirent que c'était leur dernier hiver ensemble, peut être même pas de printemps...

Assis auprès du feu, ils écoutaient en silence le crépitement. Un feu réunit étrangement. C'est une présence vivante, comme le courant de l'eau, comme le mouvement des vagues, comme les nuages dans le ciel. C'est l'incessant vivant qui nous absorbe de par sa force mystérieuse et rassurante. Leurs yeux regardaient les flammes.
- Philippe, dit-elle, que pourrais-je te donner que je ne t'ai pas encore donné?
Il lui serra encore plus fort sa main dans la sienne. Il n'avait besoin de rien de plus. Il s'était senti comblé avec elle, comme il n'aurait même pas pu l'imaginer avant. Ils partageaient tout en se laissant libres. Les demandes s'étaient tues.
- Tu sais bien que je ne désire rien de plus que ce que tu es.
- C'est moi qui ai une demande.
- Oui, dis moi.
- Tu te souviens de notre mariage, on n'a pas pu partir en voyage de noces.
- Oh oui, on n'avait tellement pas le sou. Nous avions dormi sur la plage le soir après que nos amis soient partis, l'un contre l'autre. On s'était réveillé en pleine nuit pour rentrer chez nous vers 3 ou 4 heures du matin. Et on s'était dit que l'on partirait un jour tous les deux.
- Oui, on est parti, mais deux ans après! Puisque je n'ai pas eu de vrai voyage de noces, je voudrais un voyage d'adieu, un dernier voyage tous les deux, le tout premier de la dernière fois.
Les larmes lui montèrent aux yeux. Il l'aimait pour ça, pour sa manière de dire ses pensées les plus folles, pour oser jusqu'au bout l'impensable, pour défier le raisonnable, tangenter l'étonnant.
- Tu es incroyable, mais je te suis, tu sais bien.
Elle se resserra contre lui. Elle sentait qu'elle voulait vivre jusqu'au bout ce qui les avait unis. Pas le plus longtemps possible, mais le plus fort possible ce qui se présentait. Peu importe la mort quand il s'agit d'abord de vivre. Ils seraient vraiment ensemble quoiqu'il arrive...

mercredi 15 décembre 2010

Iles ou ailes

Il avait été heureux avec elle. Ils se complétaient bien. Ils avaient faits tout ce qu'ils pouvaient pour se rapprocher et être disponibles. La dernière année passée ensemble fut la plus belle. Ils se souriaient plus qu'ils ne se parlaient à vrai dire. Une complicité tissée au fil des ans, dans le respect et l'ouverture. Parfois l'un ou l'autre partait quelques jours, attiré encore par un vieux rêve, ou un désir que l'autre ne partageait pas forcément. Ils se retrouvaient avec la même joie qu'au premier jour. Ils jouaient à ne pas se téléphoner pour tester leur solitude réciproque. Cela peut sembler étrange à une époque où tout le monde appelle pour un oui ou pour un non. Pas pour eux. Ils avaient depuis longtemps vérifié que la télépathie marchait bien. Après 32 ans passés ensemble, ils sentaient suffisamment le contact de l'autre pour faire confiance à leur ressenti. Leur cheminement et leur tempérament faisaient qu'ils aimaient prendre ce genre de risque, apparent, à savoir ne pas être sans cesse dépendant du bien être et du réconfort que peut apporter l'autre. Leur demande était au delà. Ils se connaissaient trop bien pour ne pas peser sur quoique ce soit qui pourrait être senti comme une influence discrêtement possessive.
C'était presque un jeu, une règle non écrite, qui les maintenait dans une vraie égalité.
Cela maintenait la surprise possible, l'inattendu, la folie créative que peuvent avoir des amoureux quand tout semble possible. Et pourquoi cela ne le serait-il pas d'ailleurs?
C'est pour cela qu'ils souriaient, car ils avaient l'impertinence de l'imprévu total, l'insolence du risque à portée de main. Prêts à partir, prêts à rester. Les pensées dans les tiroirs poussièreux, les ressentis prêts à jaillir de leurs yeux d'enfant. Toujours prêts à goûter la vie. Et si un grand besoin de calme s'installait chez l'un, l'autre ne disait rien par pur respect.
Parfois ils s'asseyaient face à face, et se tenaient les mains tout en se regardant, sans bouger. Ils pouvaient rester ainsi des dizaines de minutes. Un tel contact s'établissait...
Ce fut leur dernière année.

mardi 14 décembre 2010

Koan zen

Le maître dit à l'élève agenouillé devant lui :

"Je vais te poser une question à laquelle tu devras répondre par OUI ou par NON. Mais attention, si tu réponds NON, je te donne un coup de bâton sur la tête. Voici la question :
Veux-tu recevoir un coup de bâton sur la tête?"

lundi 13 décembre 2010

Des roms aux nomades


C'était en novembre à Bordeaux dans une foire exposition, avec le thème sur l'habitat nomade.
C'est un phénomène, des gens choisissent de passer des vacances, un week end, ou d'habiter dans ce genre d'habitat économe et qui nous rapproche de la nature.
Et voilà ce que j'apprends...
Le 14 décembre passera la loi loppsi 2 :

Vivre dans des camions, yourtes, tipis, roulottes, cabanes, deviendra illicite! Une lettre sera envoyée à tous les maires et préfets qui seront redevables d 'une amende de 3 700 euros en cas de non dénonciation! Nos habitats peuvent être détruits dans les 48 H!

Cette loi va passer parce que personne n'en a entendu parler!
A signer et diffuser :

de la dispersion

Vous connaissez ce qualificatif : "Bon à rien". Ca date, oui, il est vrai qu'aujourd'hui la grossierreté l'emporte sur le sens. Etudiant j'avais entendu, quelqu'un momentanément célèbre, répondre à un journaliste : "Je suis bon à rien mais propre à tout!" J'aimais bien me l'appliquer.
J'avais l'impression de savoir me débrouiller dans pas mal de choses, mais en faire vraiment une bien, ce n'était pas évident.
S'intéresser à beaucoup de choses est assez excitant, mais cela crée de la dispersion, voire le fait que l'on n'aboutit à rien. Lâcher une chose pour une autre, esayer un truc puis s'arrêter par dépit ou par intérêt pour autre chose, que peut-on construire avec cette attitude?
Pour de petites entreprises, cela le fait, pour quelque chose d'important, essayer d'être bon jusqu'au bout n'est pas facile. Il faut passion et persévérance. Ce n'est pas donné à tout le monde.
La dispersion peut être une fuite, une incapacité, mais au bout d'un moment, en y regardant bien, cela devient une source de malaise, de souffrance.

Nous avons tous un parcours à réaliser. Il y a beaucoup de choses insignifiantes, mais peu d'importance. Où ai-je mis mon énergie? Où ai-je mis mon temps? Ai-je été le lièvre ou la tortue?
C'est la vigilance, l'observation incessante de soi même, qui permettent de se dire : Est-ce vraiment ce que que je veux faire par rapport au but que je me fixe? Est-ce absolument nécessaire? Quel est l'essentiel qui va me mettre en paix, me contenter dans une certaine profondeur?

Il y a tellement de choses qui donnent du plaisir, mais qui durent si peu. Le contentement est déjà d'un autre ordre, et un premier pas vers le paisible. C'est plus difficile, mais plus durable.
Bien sur il faut avoir des objectifs, ou un objectif. Et puis tendre vers ça, ne pas lâcher. Sentir petit à petit : Ce qui me nourrit le plus en profondeur, c'est vers ça que je vais mettre mon énergie.

dimanche 12 décembre 2010

Mother and child



C'est une histoires de femmes blessées qui vont être confrontées à des choix pour se libérer. Pour cela il faut de l'amour. Elles le rencontreront, pas forcément comme elles l'aurait imaginé. En fait rien ne se passe comme prévu.
C'est une histoire d'accouchement. Accoucher d'un enfant ou accoucher sa souffrance.
C'est une histoire où les hommes sont profondément bons.
C'est une histoire extraordinaire où trois femmes vont se retrouver réunies par une naissance.
C'est notre histoire parce que l'on a eu un enfant, ou bien on n'a pas eu d'enfant, ou bien on n'a pas pu avoir d'enfant, ou bien on n'aura pas d'enfant, mais en tout cas on est tous enfant d'une mère.

Mother and child est un film que vous ne pouvez pas ne pas aimer, parce qu'il nous touche dans ce qui est le plus sensible.
Faites moi confiance, allez-y dès que vous le voyez sur l'affiche. C'est excellent. Ce sera difficile de voir autre chose après!

Crop circle






Qui n'a pas entendu parler et vu ces fameux crop circle? Parmi les derniers apparus, ces deux qui représentent le visage du christ tel qu'en témoigne le suaire de Turin. Mis ensuite sur ordinateur. Incroyable!
Même si l'on n'a pas de preuve à 100% du ou des concepteurs, il semble bien évident que ce n'est pas de main humaine, vu le nombre de ces dessins et surtout la rapidité à laquelle ils apparaissent, et leur échelle puisqu'on ne peut les découvrir vraiment que vus du ciel.

samedi 11 décembre 2010

Arouna Lipschitz


Une femme remarquable qui parle de son parcours et de la voie.

jeudi 9 décembre 2010

Anarchie

Pour reprendre ce que j'évoquais à propos de Tolstoï...
Le mot anarchie vient du grec anarkia composé de an : absence de, privé de, sans, et arkhê : commencement, commandement, principe, pouvoir.
Le sens serait donc : sans commandement, sans principe premier, et a souvent été compris comme un refus de tout principe, voir du pouvoir en place, et par la suite désordre.

Ce mot, s'il existait dans la Grèce ancienne (Homère, Hérodote), n'apparut vraiment en France qu'avec Diderot puis pendant la révolution où il avait une consonnance négative car menaçante pour le pouvoir en place.
C'est Proudhon, en 1840, qui va lui donner un sens positif dans son livre "Qu'est-ce que la propriété?" et se déclare anarchiste. L'anarchie serait pour lui "une forme de gouvernement sans maître ni souverain". C'est à rapprocher de l'esprit libertaire, mot inventé par Joseph Déjacque en 1857 par opposition au mot libéral.
Des peuples traditionnels ont vécu avec ce sens de la liberté, du partage, de l'autonomie, sans pouvoir établi, sans chef. Ce sont les Inuits, les pygmées, entre autres.

Cette philosophie se retrouve dans le Taoisme et le Boudhisme, avec l'idée de la non interférence avec les lois de la nature, ainsi que la notion de liberté dans un accomplissement personnel.
Il y a aussi un anarchisme chrétien qui se base sur un esprit communautaire, l'amour d'autrui, tel qu'il est enseigné par le Christ. Cela semblait exister avec les premiers Chrétiens, les Esséniens. On retrouve cela dans l'esprit de certaines communautés religieuses.

C'est ainsi que Tolstoï se reconnaissait dans cet esprit. Il dénonçait le pouvoir qui exploite, l'hypocrisie de l'Eglise, et prônait une vie basée sur la non violence et une autonomie économique, soit une vie à la campagne.
Toutes ces idées qui se développèrent au 19 ème siècle étaient aussi en réaction avec la société industrielle naissante et le capitalisme. Cela donna les idées révolutionnaires marxistes (en faisant simple), et l'idéal communautaire avec une éthique humaniste.
Les précurseurs ont aussi existé aux Etats Unis avec Henry David Thoreau, Ralph Waldo Emerson et Walt Whitman.
Tolstoï a inspiré largement Gandhi, qui lui même inspira Lanza del Vasto.
La non violence appliquée est la désobéissance civile, la non participation à la prolifération du système en place.


La deuxième moitié du vingtième siècle vit des penseurs développer ces idées comme Yvan Illich (dont j'ai déjà parlé), Jacques Ellul, Théodore Monod... qui rejoignent les principes de ce que l'on va nommer l'écologie politique.

On voit donc une toute autre définition au sens de ce mot dérangeant : anarchie.
C'est vraiment le refus d'une autorité extérieure destructrice, quelle que soit le "isme" derrière lequel elle se cache, par la mise en place d'une autorité intérieure qui incite au respect et au partage. C'est une histoire de conscience, de développement de conscience.
On retrouve ces mêmes notions avec les objecteurs de conscience.

Et pour revenir à l'actualité, lorsqu' Eric Cantona proposait ces jours-ci de retirer son argent des banques pour ne pas favoriser ou tenter de désorganiser un système tout entier basé sur les profits financiers, il s'inscrit dans ce mouvement anarchiste que l'on peut dire non violent.

De plus en plus de communautés, de coopératives, se mettent en place pour vivre ce mouvement vers plus d'autonomie. Encore un sujet à venir...

Lumières d'Avent

Maison calendrier d'Avent en Allemagne.

mercredi 8 décembre 2010

John Lennon


J'avais déjà parlé astrologie chinoise à propos d'Eric Tabarly (le 12 juin 2008). Je vais vous parler de John Lennon cette fois car son thème est vraiment particulier.

Les bases pour comprendre, ce sont les 5 éléments chinois : le bois, le feu, la terre, le métal et l'eau. Le bois nourrit le feu qui nourrit la terre (cendres), qui nourrit le métal (minerai), qui se liquéfie et donne l'eau. C'est ce qu'on appelle le cycle de production.
A l'inverse le métal fend le bois, qui attaque la terre (par ses racines), qui absorbe l'eau, qui éteind le feu, qui fond le métal. C'est le cycle de destruction.

Lorsque l'on fait un thème on prend la date de naissance avec l'heure, ce qui donne 4 éléments (an, mois, jour, heure), en fait 8 car il y en 2 par pilier. On a donc 8 éléments, et on va en calculer 2 autres qu'on appelle pilier de vie. Il y a ensuite des calculs qui vont donner plein de précisions, mais le principe est le même : le rapport entre ces éléments.

Georges Lennon était un bois faible, parce qu'il en avait très peu (je fais simple). Le thème montre que la musique domine son existence, avec la reconnaissance et l'argent. Il montre aussi qu'il a besoin d'être avec des gens (couple ou groupe), qu'il sera entouré de femmes, et dominé par elles, qu'il divorcera et se remariera. On voit le succès précoce avec beaucoup d'argent, son côté rebelle...
Il va trouver en Yoko Ono un soutien car elle est un bois fort. On voit aussi qu'elle va gérer son argent car il ne sait pas le faire, c'est elle qui mène la barque. On voit une grande entente.

Ce qu'il ne lui faut surtout pas, c'est du métal, car le métal attaque le bois, d'autant plus quand il est faible.
En 1980, il rentre dans une période métal pour 5 ans, cette année en plus est métal, ce qui va l'attaquer.
Le jour et le mois de sa mort, il n'a rien pour le soutenir comme élément. D'autres calculs montrent dans ces période des influences de fin, de mort possible. Juste avant sa mort l'heure change ainsi que le calcul du jour (il est plus de 23 H) et il y a encore du métal.
On a donc une trop nette influence de métal qui attaque un bois si faible. Cela ne pardonne pas.
C'est ce que l'on appelle la destinée.

On est bien peu de choses...

John Lennon



Jour anniversaire de la mort de Lennon. 30 ans. Quel destin!
Avoir écrit de si belles chansons, connu un tel succès, et terminer assassiné sur un trottoir de la 72 ème avenue. Je vais regarder son thème...
Vous pouvez découvrir les paroles de cette chanson. Ca fait rêver, Imagine...
Pauvre John, c'était sans doute difficile de dire OUI au monde avec un nom pareil : Les NONS!

mardi 7 décembre 2010

Tolstoï


Le génie de Tolstoï est de nous emmener, à travers une histoire qui peut être tout à fait réelle, dans les méandres de la psychologie de ses personnages. A la fois on découvre leurs fonctionnements, à la fois on les voit pris dans les engrenages de l'histoire à laquelle ils appartiennent. Une sorte de double esclavage, entre leurs désirs et ce que la vie va leur faire rencontrer. Une confrontation entre la nature humaine en quelque sorte et les contingences de la société. Cela dépasse complètement l'identification au pouvoir, à la culture, à la naissance ou aux biens possédés.

Et cela pose donc la question du libre arbitre.
A quoi la vie sert-elle?

Tolstoï se sert de ses personnages pour faire apparaître ses idées ou convictions, ses critiques sur la politique, les institutions, et son adhésion à une vie simple, à la spiritualité.
Il est un révolutionnaire avant l'heure, mais dans l'esprit de la non violence, de la résistance à tout système oppressant, y compris religieux.
C'est une forme d'anarchie (Je reviendrais sur ce terme à la fois mal compris et important).
En écrivant ce texte, je découvre que Tolstoï a influencé l'anarchisme chrétien (Attention, c'est du lourd!).

On ne peut donc pas parler de lui à la légère, ni résumer en quelques lignes ce que sont sa pensée, sa philosophie, sachant toutefois que les idées sont une chose, et que la pratique en est une autre, sinon c'est de la morale!

Finalement la démarche de Tolstoï, en tant que véritable chrétien, est basée sur la tolérance, le respect, la liberté. Il deviendra végétarien.
C'est ainsi que Gandhi sera grandement influencé par ses idées non violentes, et entretiendra une correspondance avec lui jusqu'à sa mort. Mais aussi Romain Rolland qui publiera sa biographie.
Tolstoï fut lui même influencé par le philosophe Schopenhauer, par Baha'u'llah, prophète iranien qui a vécu à la même époque que lui, et Henry David Thoreau, essayiste, philosophe et naturaliste américain qui vécut de 1817 à 1862.
Rappelons que Tolstoî est né en 1828 et mourût en 1910. Dostoïevski vécut à la même époque.

lundi 6 décembre 2010

Mots croisés


HORIZONTALEMENT:

A : Moine zen de l'école Soto au 13 ème siècle. Entre volonté et faite.
B : Vers en allemand. Il introduisit le zen en Europe.
C : Initiales des 2 vrais prénoms de Rilke. But dans une démarche spitituelle. Dieu.
D : Le premier homme. Quatre en romain. Vas-y.
E : Il refusa le statut de maître spirituel.
F : Cette eau sert pour le baptême.
G : Le pays des sages. Agence Locale pour l'Emploi. Phonétiquement : l'eau.
H : Il demande conseil dans la Bhagavad Gitâ. pronom.
I : Mantra primordial en sanskrit. Prénom d'un auteur et poète soufi du 20 ème siècle.
J : Personnage mythique à qui fut attribué le Tao (enfant en chinois). Voyelles. Plat indien.
K : Soupir. Patriarche biblique qui correspond au 7éme jour. Qualité du chevalier.
L : Père de Jésus. Champion.

VERTICALEMENT :

1 : Malgré ses 8 prénoms, il devint un vieux sage. Couronne en persan.
2 : Ce swami fonda l'ashram de la paix à Totapalli. sans doute le maître le plus célèbre parmi les western people.
3 : Son du rire. Liée à la maison par étymologie, elle appelle le respect.
4 : Jardins en hébreu, ou paradis. Air phonétiquement. Féminin de un.
5 : Nage en Eau Vive. Initiales d'un moteur extérieur. Autre nom diminutif des Dominicains.
6 : Fleuve français. Oui du bout des lèvres. Sert à appeler.
7 : Fondateur de la Divine Life Society.
8 : Sert à oindre en anglais. Mis à l'épreuve par son maître Marpa.
9 Avec le A donne aime. Bons en allemand. Consonnes de rose.
10 : Célèbre poète, romancier et philosophe indien. Abandonne.
11 : Royaume Oublié. Vrai nom de swami Abhishiktananda.
12 :Intelligence impersonnelle en sanskrit. Parfois on peut les y laisser. Soixante en romain.


Je fais du rangement... Et je viens de retrouver des mots croisés dont je ne me souvenais même plus l'existence. Ne croyez pas que je suis fana de ce genre de jeu, que nenni, par contre je les ai inventé il y a peut être 20 ans, je n'en sais plus rien. J'en ai trois ou quatre.
Ah oui, petite précision : le thème est bien sur la spiritualité.
Déjà que certains passent pas mal de temps sur les blogs, mais là ça va dépasser les bornes!
Avec Internet les fouineurs vont trouver assez vite (de mon temps ça n'existait pas!!!). Mais vous pouvez chercher sans, ce sera certes un peu plus dur.
Comme je ne sais pas trop me débrouiller la présentation est pas jojo. Et l'ordi fait toujours des siennes, donc je scanne et vais ensuite chercher la photo, ça ne passe pas en direct.
Comment répondre? Je n'en sais rien. Soit vous le faites dans votre coin, et puis quand vous avez fini vous me l'envoyez par mail. Ou vous pouvez indiquer une lettre ou un numéro avec la réponse dans votre commentaire. Ou bien je donne la solution dans huit jours...
A voir. C'est un jeu. On essaie, si ça dit à certains, j'en mettrais d'autres...
Quand à gagner quelque chose? La considération des lecteurs déjà. On verra après...

Tostoï

Tolstoï est mort il y a juste 100 ans.
Il est connu comme un écrivain majeur de la littérature russe à travers ses écrits décrivant l'âme humaine. En tant que penseur, son influence contribua à l'histoire de la non violence. La télévison diffuse actuellement le film tiré de son oeuvre : Guerre et Paix.
"Tous les hommes font la même erreur de s'imaginer
que bonheur veut dire que tous les voeux se réalisent."
"Le gouvernement est une réunion d'hommes
qui fait violence au reste des hommes."
"La charité du pauvre est de ne pas haïr le riche."
"Si un homme a beaucoup plus qu'il ne faut,
c'est que d'autres manquent du nécessaire."
"Allez, sème, sème et Dieu fera pousser."
"Si vous voulez être heureux, soyez le."
Léon Tolstoï

dimanche 5 décembre 2010

Pietragalla



Il y a deux jours sur la cinq, il y avait un reportage sur Marie Claude Pietragalla.
Incroyablement fort ce qu'elle dégage!
La tentation d'Eve est un sujet extraordinaire sur les différents rôles que la femme peut jouer dans une vie.

samedi 4 décembre 2010

Mon journal intérieur

L'affaire d'une vie n'est pas quelque chose de trimestriel, ni de mensuel, il ne faut pas non plus que ce soit une messe hebdomadaire, mais en faire son quotidien, son journalier.
Nombre de journaux portent des noms évocateurs.
En découvrant leurs noms, que ne reflête pas forcément leurs contenus, je me suis amusé...


Je recherche L'union, la Libération
Etre L'indépendant plutôt que de rester tel un Canard Enchaîné
Je vais apprendre à faire Le Point sur Les Quatre Vérités
Plutôt que de me fier aux multiples Echos
Je serais Le Nouvel Observateur, une véritable Réforme
Je vais mettre en place de Nouvelles Clés pour découvrir mes vraies Valeurs Actuelles
Et voir enfin Le Monde à chaque Minute avec une Vision Sans Défaut
Je n'hésiterais pas à porter La Croix pendant La Semaine
Pour aimer L'Humanité et viser Le Bien Public
Dès L'Aurore je méditerais Vingt Minutes
J'en ferais mon quotidien, mon Journal du Centre
Afin de réunir L'Equipe intérieure, tel sera mon Combat
Je me tiendrais droit comme La Montagne
Si je veux Le Progrès, j'oublierais La Dépêche
Je suivrais La Voix du Nord pour être dés que possible à Midi, Libre
Je n'allumerais plus la Télé, Rama je dirais
Oui enfin Seigneur me Voici.

jeudi 2 décembre 2010

Ajouter ou enlever


Parmi les grandes phrases de la spiritualité, il en est une qui peut sembler étrange :

"En vérité vous êtes déjà ce que vous cherchez!"

A rapprocher de ce qu'Arnaud Desjardins dit : "Vous êtes déjà nu sous vos vêtements". Si l'on peut comprendre cette dernière phrase, la première semble moins évidente.

Longtemps j'ai cru qu'il fallait cheminer durement pour atteindre un lointain promis. J'imaginais qu'après avoir dépassé les difficultés du moment, je pourrais d'autant mieux me consacrer à la recherche spirituelle. Je me trompais complètement, je n'avais rien compris.
Le jour où j'ai réalisé que cela pouvait nous tomber dessus, pratiquement sans effort (merci Douglas), ma vision du chemin a complètement changé. C'est là que tout a commencé en fait.

Il n'y a rien à chercher, ou plutôt le chercheur a disparu. Il y a juste à reconnaître ce qui est, et à s'effacer devant l'évidence. La vraie mise en pratique efface le chemin, dans le sens où il n'y a plus de but à atteindre quelque part, ailleurs qu'ici. On se voit habillé, mais on se sait nu.
Il n'y a rien à ajouter à ce que l'on est déjà en puissance, rien à enlever non plus. Si l'on est déjà ce que l'on cherche, ce ne peut être au niveau de l'avoir, ni du temps, ni de la distance.
Quelque chose s'éteind en nous, au delà de tout ce que l'on connaît habituellement.
J'ai eu la chance de vivre des moments comme ça adolescent, sans savoir ce que c'était. Moments que l'on peut retrouver auprès d'un sage, ou faisant une retraite. Certainement beaucoup en ont vécu, fussent-ils très courts, sans s'en rendre compte. Et l'on passe une partie de notre vie à chercher, en se compliquant l'existence, alors que c'est tout simple. Revenir à soi même, être dans sa profondeur, ne pas discuter quoique ce soit. Parfois la paix nous tombe dessus, car cela ne dépend pas de nous ni d'une volonté d'être en paix. C'est le mystère.
Juste rentrer à la maison, comme le fils prodigue.

Alors la vague devient l'océan, car il n'y a pas d'indifférencié.

mercredi 1 décembre 2010

Aquarelles de bateau

Construire

Hisser les voiles
Partir
Aquarelles de Reno Marca

lundi 29 novembre 2010

Carnets de voyages

Dans le métro, je tombe par hasard, bien sur, sur une affiche indiquant une exposition de carnets de voyages au Musée de la Poste à Paris dans le 15ème. J'adore les carnets de voyage, car ils sentent encore les lieux visités, et traduisent une ambiance plus vivante qu'une simple photo.
Nous y allons le lendemain. Y sont exposés environ 600 dessins d'une cinquantaine d'artistes, plus ou moins connus. Parmi eux Reno Marca est l'un de mes préférés. Je vous conseille son site et ses livres, pour découvrir son talent remarquable.





dimanche 28 novembre 2010

Monet au Grand Palais

Hier j'ai vu l'exposition sur Claude Monet au Grand Palais. Si vous êtes sensible à l'art, c'est à voir absolument. Monet a peint des centaines et des centaines de tableaux qui sont disséminés aujourd'hui à travers le monde. Le fait d'en voir autant réunis est unique et ne se représentera plus. Cela permet de rentrer dans son univers et dans la compréhension de sa démarche.
Monet est le peintre de l'instantanéité. C'est comme s'il voulait fixer la qualité de lumière de ce qu'il peint, qui sera différente à un autre moment, d'où les séries qu'il va faire.
Ce qu'il voit l'impressionne, pourrait-on dire, et il le rend sensible sur la toile. C'est vraiment ça le mouvement impressionniste. Je peux vous assurer que lorsque vous êtes devant ces tableaux, ça vibre de vie. C'est un véritable génie!
Vous vous approchez, tout semble flou, puisque ce ne sont que des touches, vous reculez vous voyez un ensemble vivant.
C'est absolument le contraire d'une peinture figée ou conceptuelle.
Il rend si bien l'instantané qu'il le fait durer pour l'éternité.



"Je lutte et travaille, lâchant, reprenant mes toiles au fur et à mesure que le temps change."
(Monet 1893)









"Je suis absorbé par le travail. Ces paysages d'eau et de reflets sont devenus une obssession."
(Monet 1908)











"Sans cesser, je regarde."
(Monet)
C'est une phrase que l'on pourrait appliquer au chemin!

Monet au Grand Palais


"Je m'entête à une série d'effets différents. Plus je vais, plus je crois qu'il faut beaucoup travailler pour arriver à rendre ce que je cherche : l'instantanéité." (Monet 1890)



















vendredi 26 novembre 2010

Faire semblant de choisir

Faire le bon choix peut sembler intéressant pour l'ego, mais que va t-il apprendre sinon que cela l'arrange?
Faire un mauvais choix est sans doute plus difficile à vivre, mais peut être plus enrichissant sur notre capacité d'adaptation.
Que sait-on de ce qui peut se passer au final?
Pratiquement ce n'est pas la peine de se compliquer l'existence, et donc choisir ce qui nous convient le mieux.
Mais la vie nous a choisi aussi pour expérimenter des choses, et on n'y échappera pas.
Quoiqu'on fasse ou ne fasse pas, il faut vivre ce qui se présente.
Une petite partie est envisageable, la majeure partie est complètement ouverte, inconnue.
C'est ce qui fait peur. Mais franchement se suffire du connu n'est-il pas lassant?
Rester ouvert en permanence, c'est ne rien retenir.
"Etre ouvert au deux bouts" comme dit Daniel Morin.

jeudi 25 novembre 2010

Spinoza

En écrivant "Dieu c'est à dire la nature" Spinoza identifie la divinité au tout du monde réel, contrairement à l'anthropomorphisme religieux classique qui fait de Dieu un créateur, distinct du monde, agissant selon un objectif. Le Dieu de Spinoza est impersonnel, ni créateur, ni bienveillant, ni malveillant, sans dessein particulier pour l'homme, sans morale (la morale est faite pour les hommes par les hommes). Cette vision de la divinité l'a fait de son vivant accuser d'athéisme.

L'Ethique, en 1677, l'oeuvre majeure du philosophe, est rédigée dans un souci de rationalisme absolu, comme un livre de mathématique. L'auteur y prône la recherche du salut par la connaissance, le Souverain Bien, qui apporte la joie, la béatitude, et sauve du trouble des passions.
Cet ouvrage, dit athée, qu'il renonça à faire publier de son vivant, ce qui lui aurait valu le bûcher, le fut à titre posthume avec d'autres.

Quelques citations :

"Dieu, cet asile de l'ignorance" que l'on peut rapprocher de la célèbre phrase de Marx : "La religion, c'est l'opium du peuple."

"Par Dieu, j'entends un étant absolument infini, c'est à dire une substance consistant en une infinité d'attributs, dont chacun exprime une essence éternelle et infinie."

"La Prophétie est donc inférieure à cet égard à la connaissance naturelle qui n'a besoin d'aucun signe, mais enveloppe de sa nature la certitude."

"Tout ce qui est contraire à la Nature est en effet contraire à la Raison; et ce qui est contraire à la Raison est absurde et doit être en conséquence rejeté."

mercredi 24 novembre 2010

Spinoza


Qui connait Spinoza? On sait tous que c'est un philosophe, mais pas beaucoup plus. J'ai fait philo, et ne l'ai jamais étudié. Peut être est-il dérangeant, à part? C'est possible. Pourtant quelqu'un comme André Comte Sponville le considère comme une référence.
Ne l'ayant jamais lu, je suis allé aux renseignements...

C'est aujourd'hui l'anniversaire de sa naissance, puisqu'il est né le 24 novembre 1632. Il est mort jeune, en 1677, agé de 45 ans. Comme quoi la valeur n'attend pas le nombre des années! Et l'on peut dire aussi que le potentiel de chacun est bien différent.

Spinoza est né à Amsterdam de famille juive d'origine portugaise. Il fut excommunié, exclus, de sa communauté pour cause d'hérésie. A cette époque on imagine que ce ne devait pas être simple de penser différemment. Il se rapprocha d'ailleurs de Franciscus Van den Enden, philosophe dont il fut l'élève, et qui fut exclus lui aussi d'une école de théologie (pour ses "erreurs" de pensée).

"En dedans penser ce qu'on veut, en dehors obéir à l'usage" était la devise de Van den Eden.

Ce qui est amusant, c'est que Spinoza, pour gagner sa vie, taillait des lentilles optiques pour lunettes et microscopes. De là à se pencher de près pour apprendre à voir la vie dans sa réalité, il n'y a qu'un pas.

Spinoza va aborder des thèmes fondamentaux comme déterminisme et liberté qui remettent en cause la croyance dans un libre arbitre.
Il va défendre l'idée d'action qui procède de l'entendement, c'est à dire de la vison juste de la réalité, alors que ce qui nait de la passion ou de l'imaginaire ne peut qu'engendrer une réponse inadéquate.
Il parle d'un droit naturel de chaque être lié à sa propre nature.
Ne pas avoir de libre arbitre n'empêche pas d'être responsable.

Il va rejeter le concept d'un Dieu personnel et transcendant le monde, mais l'identifie à la Nature, en tant que loi naturelle essentielle et parfaite. Le salut de l'homme consiste à se saisir clairement dans sa relation avec cette nature"divine".

"Les idées ne sont pas autre chose en effet que des récits ou des histoires de la nature dans l'esprit."

se prendre au sérieux

Peut être que si l'on ne vit pas à fond, c'est parce que l'on se prend au sérieux.

Qu'est-ce que cela veut dire : "se prendre au sérieux?"
Je sens derrière cette phrase qu'il y a en fait la peur, la peur d'être jugé par les autres et donc par soi même au final.
Un enfant se prend-il au sérieux? Non, il joue, il est lui même. Il n'y a rien d'autre. Quand il rit, il rit, si quelqu'un l'emmerde, il se plaint tout de suite, il pleure ou il tape, selon son tempérament, mais avec toute son énergie. En fait il est à fond tout le temps. Il joue jusqu'à épuisement, il s'endort dans la minute, il se réveille et le fait savoir.
Se prendre au sérieux, c'est se considérer comme ayant une image à donner, due à des influences psychologiques. C'est donc un système de défense. D'où les images précédentes.
Cela ne doit pas empêcher d'être sérieux quand il le faut. Mais le sérieux, le trop sérieux risque d'empêcher de rire, de se lâcher, de se détendre.

Je me souviens de deux anecdotes dans des lieux d'enseignement spirituel.

Lors de la première, j'étais en train de courir, pas pour jouer, mais j'avais quelque chose à faire et comme le lieu était vaste, je me suis mis à courir, ce que je fais facilement. Une personne ayant quelque responsabilité, ou pensant qu'elle avait un rôle à tenir, me vit, me fit signe, et me dit : "On ne courre pas dans un lieu comme celui ci!" Je repars donc en marchant.

La seconde se passe aussi dans un lieu d'enseignement spirituel. Il y avait une grande réunion avec beaucoup de monde. Je discutais avec un vieil ami, et l'on blaguait, le jeu étant d'en rajouter. On riait énormément. A un moment une femme qui était à côté nous fit une réflexion dans le genre : "On ne rit pas comme ça dans ce lieu, un peu de tenue!"

Et bien je dis que c'est de l'enfermement.

mardi 23 novembre 2010

habit or not habit, happy or not happy!


Quel habit choisir?

A donf

Vivre à fond finalement c'est accepter tout ce qui arrive.

Par exemple on fait un truc que l'on aime (dessiner, rigoler avec des amis, regarder un bon film, l'amour, travailler sur un projet qui nous tient à coeur, visiter une expo...), on ne se pose même pas la question d'accepter, on est plutôt pris dans un agir qui nous nourrit, qui nous donne l'impression, agréable, de vivre. Et même s'il n'y a pas forcément de présence, il n'y a pas d'opposition. Il y a une part en nous qui vit à fond ce qui se passe. Et aucune part qui refuse.

L'autre situation c'est d'être dans un truc que l'on n'aime pas (une agression quelconque, une difficulté à assumer, une peur...). Il y a donc une part en nous qui souffre, et qui pour ne plus souffrir voudrait supprimer la raison de cette souffrance, chose évidemment impossible. Et bien là, on ne vit pas à fond ce qui se passe, on évite. Au lieu de se laisse submerger par la souffrance, on la repousse, on la dénie, et on quitte la vie.

Si on regarde honnêtement ce que l'on vit agréablement, on risque de découvrir qu'il y a beaucoup plus de choses désagréables en fait. On pourrait dire alors que l'on vit très peu de choses à fond.
Si on a l'impression de choisir les choses agréables, c'est à dire les "vacances" que l'on s'offre, alors pourquoi ne pas s'en offrir plus?
L'évidence c'est qu'il y a beaucoup plus de choses qui arrivent, que de choses que l'on met en place.
Alors? Quelle est la solution?
De toute façon , j'ai déjà du en parler, vivre de l'agréable permet juste de se détendre, ce n'est pas de l'ordre de l'acceptation, c'est la satisfaction d'une attirance.

lundi 22 novembre 2010

amateur ou professionnel

Yehudi Menuhin à 7 ans

Quelle est la différence entre un amateur et un professionnel?
Un amateur fait quelque chose pour le plaisir, sans pression, sans objectif réel.
Un professionnel est dans un contrat. Il s'est spécialisé dans un travail, une occupation. Il doit rendre un résultat, a donc un devoir, une obligation. Et il est payé en retour.
C'est très différent.
L'amateur ne risque rien, car il ne s'engage pas.
Le professionnel risque de perdre son job s'il ne réussit pas ce qui lui est demandé.

Il y a encore autre chose : la motivation.
Pour l'amateur, qu'elle soit là ou pas, ce n'est pas un problème puisqu'il n'y a pas d'enjeu. Quelqu'un qui fait de la musique pour son plaisir, met son exigence où il veut. Un professionnel n'a pas le choix, il se doit de travailler.

Je viens de lire une histoire : Un acteur a étudié un instrument de musique pour un rôle au cinéma. Soit il faisait le rôle et il était crédible, sinon on s'en serait vite aperçu s'il n'avait pas un minimum de pratique.
Il a choisi d'étudier pendant 6 mois à raison de 3 heures par jour. Ce n'était pas de la flute, mais du violon. Il faut le faire.
Bien sur on peut rétorquer qu'il était payé pour ça! En réalité c'est le rôle qui le motivait.

Ce que je me suis dit, c'est que faire autant d'efforts pour se préparer à un tournage, c'est non seulement professionnel, mais c'est remarquable, c'est exemplaire. Il faut une sacrée détermination. Et même si cette personne arrête ensuite la musique, elle sera rentré dans un univers qui la touchera, dont elle ne ressortira pas indemne.
Six mois à 3 heures par jour, cela fait environ 540 heures de pratique.

J'ai transposé ça à la pratique de la méditation. Méditer de temps en temps (transposez en résultat sonore de violon) ne va pas donner grand chose. Méditer une demi heure par jour, il faut 3 ans pour arriver à la même durée. Méditer trois heures par jour pendant 6 mois!

Imaginez que nous ayons un rôle à jouer au cinéma, où le texte n'existe pas, mais par contre ce qui serait demandé serait seulement de dire ou de traduire ce qui est notre expérience après ces 6 mois. Il est évident que ce qui sortirait serait le résultat, inimaginable auparavant, de cette période là.

Et si on était payé, le ferions-nous?
Le problème n'est pas d'être payé ou pas, mais d'être motivé. La motivation c'est l'intention du coeur, de l'être.
L'acteur était motivé par le rôle, plus que par l'aspect financier.
Il faut déjà être touché pour s'engager à ce point.
Amateur ou professionnel?
Les cartes sont distribuées d'avance, il me semble...