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dimanche 31 mai 2009

Donata

C'était à Rome, avec mon amie de 80 ans.
On parlait de la vie.
A un moment je lui ai demandé : "Est-ce qu'il y a des choses que tu n'as pas faites dans ta vie, et que tu aimerais réaliser?" Elle réfléchit un peu et me dit simplement non. Puis elle rajouta : "Si, avec Tani (son mari qui est mort depuis une dizaine d'années), on s'était dit que l'on ferait le voyage de Naples à Rome en train, en s'arrêtant dans chaque gare, et en allant dormir dans une auberge, chez une famille d'accueil, chaque soir. Finallement on na pas pu le faire!"
Ayant partagé leur vie entre Rome et Naples, ils ont fait multes fois le trajet entre les deux villes.
Je trouvais cela extraordinaire qu'elle n'ait que ça comme dernier désir.
Une pensée m'a traversé l'esprit : je pourrais lui proposer de l'accompagner. Comme une façon de rendre ce que j'avais reçu d'elle il y a 30 ans.
Elle se satisfait de sa vie. Recevant toujours des gens chez elle, et partageant son temps à aider ici et là.
Parfois je me dis que son nom lui correspond si bien : Donata!

samedi 30 mai 2009

La belle folie

Ah ces petits moments de folie où l'on ne réfléchit pas et où l'on fonce... Vous connaissez?

Du genre l'eau est un peu froide, mais je courre et je fais un super plongeon, pour la beauté du geste, pour la gratuité de l'instant, pour le plaisir intense d'être comme un enfant...
Vieillir : c'est réfléchir de plus en plus, au sens de penser de trop, et, je l'ai souvent constaté, cela empêche de faire, de vivre, de mordre la vie à pleine dents.

Quand j'étais gosse, je faisais des grands sauts du haut des dunes. Pendant une seconde ou deux, j'avais l'impression de voler, c'était fantastique. La vie n'était que tout de suite. Etant casse cou, je sautais comme un plongeon dans l'eau, les mains en avant, faisant une roulade au dernier moment. Puis je me suis mis à faire le saut périlleux. J'étais pas bon à l'école, mais je m'éclatais dans la nature.
Et puis il y a un moment où il faut s'arrêter, le corps ne suit plus, où l'esprit raisonnable, celui que l'on appelle adulte, nous empêche de continuer, nous fait rentrer dans le rang...
Je me disais que si je faisais des sauts périlleux encore à 40 ans, ce ne serait pas si mal. Mais en fait c'est dans la tête, tout est dans la tête. Il n'y a aucune raison de s'arrêter si ça nous fait du bien, si on y prend plaisir, si on est encore capable de jouer!
Les derniers que j'ai fait c'était l'an dernier, dans une piscine au Maroc. Tandis que Marie me disait : "Tu éclabousses tout le monde!", une dame, sans doute aussi agée que moi, me dit : "Je peux me permettre de vous demander votre âge, Monsieur?" et j'ai répondu en rigolant : "L'age d'un enfant!"

Alexandra David Neel est repartie vers le Tibet à 85 ans, ou quelque chose comme ça. J'ai toujours trouvé ça extraordinaire.

Il y a dix jours, toujours sur un coup de tête, voulant voir ce que ça donne, je me la suis rasée.
Se couper la tête et donner corps à ses envies!

vendredi 29 mai 2009

le chien, le léopard et le singe







Une riche vieille dame décide d'aller faire un safari photos en Afrique.
Elle emmène son fidèle vieux caniche pour lui tenir compagnie.
Un jour le caniche part à la chasse aux papillons, et avant longtemps, il s'aperçoit qu'il s'est perdu. Errant au hasard en tentant de retrouver son chemin, il voit un léopard courir vers lui avec l'intention visible de faire un bon repas.
Le vieux caniche pense : "Oh, oh, je suis vraiment dans la m..., là!"
Remarquant les quelques os d'une carcasse qui traîne sur le sol à proximité, il se met aussitôt à mâcher les os, tournant le dos au léopard qui approche. Quand celui ci est sur le point de lui sauter dessus, le vieux caniche s'exclame haut et fort :
"Ouah, ce léopard était vraiment excellent! je me demande s'il y en a d'autres par ici?"
En entendant cela, le jeune léopard interrompt son attaque en plein élan, il regarde le caniche avec effroi, et s'enfuit en rampant dans les fourrés. "Ouf", soupire t-il, "C'était tout juste! Ce vieux caniche a failli m'avoir!"
Cependant un vieux singe, qui avait observé toute la scène d'une branche d'arbre à proximité, se dit qu'il pourrait mettre à profit ce qu'il sait en négociant avec le léopard et obtenir sa protection.
Il part donc le rattraper, mais le vieux caniche, le voyant courir à toute vitesse après le léopard, réalise que quelque chose se trame.
Le singe rattrape vite le léopard, lui dévoile le pot aux roses, et lui propose son plan.
Le jeune léopard est furieux d'avoir été trompé : "Arrive ici, le singe, monte sur mon dos, et tu vas voir ce qui va arriver à ce petit malin!".
Le vieux caniche voit le léopard accourir avec le singe sur son dos et s'inquiète : "Que vais-je faire maintenant?"
Mais au lieu de s'enfuir, le chien s'assied dos à ses agresseurs, faisant semblant une fois de plus de ne pas les avoir vus, et juste au moment où ils arrivent à portée de voix, il s'exclame :
"Où est donc ce foutu singe, ça fait une heure que je l'ai envoyé me chercher un autre léopard?"

Morale de cette histoire :

On ne plaisante pas avec les vieux de la vieille.

L'âge et la ruse sauront toujours triompher de la jeunesse et de la force.
L'astuce et l'esprit viennent seulement avec l'âge et l'expérience.
Merci à Marie pour m'avoir transmis cette histoire.

jeudi 28 mai 2009

Changer

"Comment puis-je partir en voyage comme vous, vu que j'ai une vie familiale occupée avec des enfants et des responsabilités familiales?"

"Je n'ai pas dit que chacun doit quitter son mari et partir en Inde pour trouver Dieu. Ce n'est pas une prescription universelle. Ce fut mon chemin. J'ai tiré de mon voyage une prescription personnelle pour sauver ma vie. Un chemin de transformation se présente sous différentes formes, et cela arrive souvent sans que les gens aient à quitter leur maison. La divinité est disponible partout et à tout moment. Des gens ont trouvé leur chemin vers Dieu au travers des guerres, au milieu du traffic, ou dans les geoles des prisons (cependant j'oserais soumettre l'idée qu'il est plus facile pour un prisonnier de trouver du temps pour méditer dans sa cellule, que de trouver un moment pour la contemplation pour beaucoup de mes amies avec leurs enfants).
La première question que vous pouvez commencer à vous poser est celle-ci :" Où puis-je trouver un petit coin de tranquillité?" Parce que c'est là que tout commence et tout finit. Dieu réside dans ces moments de silence. Ainsi, où dans votre journée, où dans votre foyer, où dans votre esprit, y a t-il une opportunité pour un moment de silence? Ou peut être quelques instants durant lesquels vous allez commencer à vous poser les questions dont vous avez besoin afin de trouver les réponses qu'il vous faut. Pouvez-vous trouver le pemps de sortir de votre routine pour entrer dans votre propre lumière?
Comme un ami proche disait : "Pour changer sa vie, la chose la plus importante n'est pas forcément de voyager, l'essentiel est de changer!"

Question posée à Elisabeth Gilbert (auteur de "Mange, prie, aime")

mercredi 27 mai 2009

Mange, prie, aime

J'ai découvert l'auteur du livre sur le blog d'ipapy grâce à Corinne que je remercie.
Je trouve le titre génial. En fait il correspond à 3 étapes du parcours de cette femme.
Je n'ai pas lu le livre, vendu à plus de 5 millions d'exemplaires, mais je suis allé voir son site et regarder quelques interviews.

C'est l'histoire d'une crise existentielle, la sienne. Extérieurement, matériellement, tout lui a réussi, intérieurement ça ne va pas du tout. Elle va divorcer et partir nourrir ou faire plaisir à son corps, son esprit, son coeur, à travers 3 pays : l'Italie, l'Inde et Bali.

Ce qui est intéressant c'est la crise. Qu'est-ce que vient nous dire une crise?
Encore faut-il se laisser vraiment submerger par cette crise, y être vulnérable, pour en faire quelque chose.
Une crise peut devenir dramatique si l'on ne sent pas une porte de sortie. Si rien ne nous nourrit vraiment dans la vie, alors tout quitter pour partir à la recherche de quelque chose d'autre est essentiel. C'est forcément une démarche personnelle qui peut prendre une forme tout à fait différente selon chacun. Si les anciens repères n'ont rien donné, il faut en trouver d'autres. Mais en même temps il faut l'appel d'un ailleurs, d'un possible différent. Il faut déjà une confiance dans quelque chose d'autre pour franchir le pas décisif.

Parmi les questions qui lui sont le plus posées, il y a celle ci :
"Quelle fut votre plus grande surprise pendant votre voyage?"

"Combien cela a bien marché. J'ai trouvé esactement ce que j'étais venu chercher pendant cette année de voyage. En fait, j'ai trouvé au delà de ce que j'imaginais. En y repensant aujourd'hui, je me dis que ce résultat assez fascinant était en fait inévitable. J'en suis venu à croire qu'il existe dans l'univers quelque chose que j'appelle "La Physique de La Quète" (les lois physiques de la Quète) - une force naturelle gouvernée par des lois aussi réelles que celles de la gravité ou de la relativité. Et la loi de la "Physique de la Quète" donne à peu près ça : "Si vous êtes assez courageux pour quitter vos habitudes et votre confort (ce qui peut être n'importe quoi, depuis votre maison à vos pires ressentiments) et vous engager sur un chemin de recherche de vérité (qu'il soit extérieur ou intérieur), et si vous êtes vraiment désireux de regarder chaque chose qui vous arrive sur ce chemin comme un fil conducteur, et si vous acceptez chaque rencontre le long de votre route comme un maître, et si vous êtes prêt, par dessus tout, à affronter (et pardonner) quelques réalités difficiles à propos de vous mêmes... alors la vérité ne vous sera pas tenue éloignée." Voilà ce que je suis arrivé à croire. Je ne peux m'empêcher d'y croire, vue mon expèrience."

mardi 26 mai 2009

HOME

Ce film de Yann Arthus Bertrand,
HOME,
va sortir dans le monde entier (plus de 100 pays)
le 5 juin 2009 ,
journée mondiale de l'environnement.
Il va sortir sur tous les médias modernes :
au cinéma (à prix réduit),
sur une chaine de télévision (France 2 chez nous),
en DVD (à prix réduit),
sur Internet (gratuit),
et sur grand écran sur le Champ de Mars à Paris.
Il y aura des débats avec des associations
et des spécialistes un peu partout.
Le but est de toucher le plus grand nombre de gens possible afin de montrer aux dirigeants, aux décideurs, et autres profiteurs
que nous sommes sensibles au sort de la planète terre,
et que nous avons une responsabilité envers elle.
Pour en savoir plus allez sur le site de Yann Arthus Bertrand.
Et faites passer le message.

HOME

TOUS CONCERNES PAR LA TERRE

le père maître

Lorsque j'étais jeune, j'imaginais d'avoir quelqu'un auprès de moi qui m'aurait expliqué la vie, qui m'aurait suivi au jour le jour pour me dire comment je fonctionnais, ce que je devais apprendre, comment agir de façon juste... Apprendre à voir finallement. Découvrir l'attitude du sage.
A la fois un père et un maître.
Surtout un père en fait, un père maître...
Ce fut un rêve, une nostalgie. Qui m'a quitté.
Un père guide un enfant et lui donne la main au jour le jour. Un vrai père aimant en tout cas.
Un maître est dans un autre rôle, même si cela passe aussi par celui de père.
Cette relation de profondeur vis à vis de quelqu'un qui joue le rôle du père, ou de la mère, et qui patiemment nous apprend la vie, est essentielle.
Ecouter pour grandir petit à petit, et prendre son envol.
Combien sommes nous à sentir ce besoin de grandir, qui nous a poussé à le chercher ailleurs que dans notre famille, que dans les fréquentations communes et banales du monde habituel?
C'est la quête. Trouver ce qui nourrit le grandir.
Puis un devoir. Une obligation comme dit Yvan Amar.

lundi 25 mai 2009

"essence" et "personne"

"La vie ordinaire est celle d'un individu complètement aspiré, ou sucé, enseignait Gurdjieff. Je suis aspiré par mes pensées, par mes souvenirs, mes désirs, mes sensations. Par le beefsteack que je mange, la cigarette que je mange, l'amour que je fais, le beau temps, la pluie, cet arbre, cette voiture qui passe, ce livre. Il s'agit de réagir, de s'éveiller. Alors naîtra un "Moi" qui jusque là n'existait pas. Alors il apprendra à être, à être dans tout ce qu'il fait et tout ce qu'il ressent, au lieu de ne représenter que l'ombre de lui même.
Gurdjieff appelait "pensée réelle", "sensation réelle", ce qui se manifeste selon cette dimension existentielle absolument nouvelle que la majorité des gens ne peuvent même pas imaginer. Et il distinguait également chez chacun l'"essence" de la "personne". L'essence constitue sa qualité authentique, tandis que la personne n'est que l'individu social, construit de toutes pièces, et extérieur. Ces deux éléments ne coincident pas : on rencontre des gens dont la "personne" est développée, alors que leur "essence" est nulle ou atrophiée - et vice et versa. Dans notre monde, le premier cas prévaudrait : celui d'hommes et de femmes dont la "personne" est exacerbée jusqu'à la démesure, mais dont l'"essence" est à l'état infantile, quand elle n'est pas totalement absente."

A propos de Gurdjieff par Julius Evola.

vendredi 22 mai 2009

Les recettes de Julie

Elle s'appelle Julie, vous la connaissez certainement. Lors du voyage au labyrinthe de Chartres, elle était là, avec sa fille Marie. Et elle nous a bien épicé les plats improvisés!
Julie a un projet d'écriture à propos de la cuisine.
Si vous avez des idées, si vous vous souvenez de ce qu'elle vous a fait partager, vous pouvez la joindre. C'est un projet tout à fait sérieux et qui a déjà avancé. Alors si vous voulez que votre nom soit inscrit à la page des remerciements, ou qu'elle vous invite pour la sortie du livre... Bon, je m'avance peut être!
Sinon, son père est un grand goûteur de la vie, dont il partage les recettes sur "ipapille".

chant orthodoxe

Rallumer la lampe aussitôt

mercredi 20 mai 2009

Une fleur contre des fusils


En octobre 67 la jeunesse américaine organise une marche sur le Pentagone pour manifester contre la guerre au Viet Nam. Cette marche va réunir 100 000 personnes.
Marc Riboud immortalisera cette scène où une femme est face aux soldats armés avec une fleur.
La semaine dernière j'ai entendu une partie d'un reportage où il y avait le témoignage du soldat qui était face à cette femme à l'époque.
Il a été tellement déstabilisé par ce geste de complète non violence qu'il en a été profondément bouleversé. Il a quitté l'armée et est devenu un apôtre de la non violence aux USA.
Je ne sais plus son nom. J'ai juste retrouvé la photo sur le net.

mardi 19 mai 2009

Se maîtriser pour ne pas maîtriser

"Celui qui est véritablement en possession de lui même n'interférera jamais avec autrui, ne cherchera jamais à contrôler une autre personne ni à lui imposer sa volonté propre. Pas plus qu'il ne portera de jugement sur autrui."

(Léonard Jacobson)

lundi 18 mai 2009

Ouvertures




Du simple au sophistiqué, il faut se laisser au feu naître.


dimanche 17 mai 2009

Yvan - Gilles

Un jour jésus se fâcha tout rouge après ses disciples :
"Vous n'écoutez pas ce que je vous dis, quand je vous demande de prier vous dormez, vous ne me faites pas confiance. Si vous continuez comme ça, je vous laisse et retourne auprès de mon Père!"
Un disciple s'approche d'un autre et lui glisse à l'oreille :
" Ca y est, il nous fait encore une cène!"

Leonard Jacobson

Il y a deux mondes :
Le monde de Dieu qui est le monde de l'instant présent,
et le monde du mental
où l'on vit dans un passé ressassé et dans le futur imaginaire.
Les deux sont vastes,
mais un seul est réel.
Rencontre avec Leonard Jacobson le samedi 6 juin à la Source Bleue à Touzac
Tel : 05 65 36 52 01

samedi 16 mai 2009

Saint Pierre de Rome

La basilique Saint Pierre ne ressemble pas vraiment à une église de l'extérieur. Elle fut construite à l'emplacement supposé du tombeau de Saint Pierre, pour remplacer la première église qui menaçait ruine. Sa construction, en plusieurs étapes, dura plus d'un siècle, sous l'égide de plusieurs papes, et de différents architectes.
Sa conception d'ensemble va asseoir de façon définitive le pouvoir de l'église catholique et du Vatican. Les dimensions de l'ensemble sont impressionnantes : la nef fait 187 m, le transept 137 m, la coupole fait 42 m de diamètre et 132 m de haut.
Les plus grands artistes de la Renaissance y auront participé : Bramante, Michel Ange, Maderno, le Bernin.

La grande nef pavée de marbre aux motifs innombrables,
et la chaire en bois surélevée au dessus du tombeau de Pierre.

Le dôme dessiné par Michel Ange et terminé par Giacomo Della Porta.

vendredi 15 mai 2009

Dômes

Rome est sans doute la ville où il y a le plus d'églises,
dont beaucoup sont surmontées par un dôme.

Certaines coupoles ont des fenêtres rondes, d'autres pas.Parfois c'est au détour d'une ruelle que l'on aperçoit un dôme,
impossible à voir lorsque l'on est au pied de l'église.
Ici une lanterne baroque se terminant en spirale.



jeudi 14 mai 2009

"Pronto"

L'homme d'affaires sort de son bureau pour téléphoner au dehors...
Les jeunes téléphonent directement de leur bureau qui est déjà dehors!

Vues les grimaces, cela n'a pas l'air si simple!

Rome











L'Italie c'est d'abord la richesse de son architecture, ce sont aussi ces couleurs chaudes, jaunes, ocres, rouges, qui animent les façades particulièrement le soir quand le soleil décline.
Rome est une grande ville très colorée, ce qui n'est pas le cas de toutes, et les nombreuses ruelles sont un délice pour le promeneur.

lundi 11 mai 2009

Rome

La tempèrature est déjà élevèe ici, normal je suis dans le sud... En vérité je suis à Rome! A l'occasion d'une réunion internationale de Feng Shui, me voici dans la ville éternelle. Cela me permet de revoir des amis connus à l'époque de mes pérégrinations. Le premier soir, alors que le soleil commençait à donner des couleurs chatoyantes à l'architecture, je me disais que l'étroitesse des rues et la hauteur des immeubles faisaient qu'il y avait beaucoup d'ombre, et qu'il fallait regarder en hauteur pour trouver des couleurs. Maintenant que la chaleur est là, je comprends bien la nécessité de faire le plus d'ombre possible, et l'avantage des innombrables ruelles qui permettent de conserver un peu de fraicheur. En été on se demande si l'on traverse une grande place en plein soleil, et les chemins empruntés suivent l'ombre des batiments. Quelle ne fut pas ma surprise, il y a quelques années, de découvrir comment les places s'animaient le soir vers 18 ou 19 heures, lorsque le température devenait fréquentable; il me semblait que toute la ville se donnait rendez-vous, meme dans les plus petits villages, pour discuter. Une convivialité fantastique. Aujourd'hui, les touristes, les artistes de rue, et les marchands de glace, ont un peu changé l'ambiance... Mais les ruelles sont nombreuses et les placettes sauvages sont à découvrir pour peu qu'on laisse le hasard guider ses pas. Je vais tâcher de vous faire quelques photos colorées...

jeudi 7 mai 2009

Ryokan


Au Japon, on loge généralement dasn un ryokan. C'est une auberge, à l'aspect souvent familial, qui nous met tout de suite dans l'ambiance traditionnelle.
On se déchausse avant d'entrer, et l'on met des sandales imitation paille.
Il y a un petit jardin au centre qui se veut dans le style du pays. Son élégance dépend du savoir faire de celui qui l'a créé. Mais on peut avoir de bonnes surprises.
La chambre est revêtu de nattes ou de tatamis, sur lesquels on dépliera le futon. En général il y a une deuxième partie qui donne sur l'extérieur, comme une terrasse ou véranda, et où l'on peut s'asseoir pour lire tranquillement.
On trouve aussi une table basse avec le thé qui est servi régulièrement.
Un intérieur dépouillé, simple, fait pour vivre par terre.
Il y a un kimono, une sorte de grande robe de chambre, que l'on peut mettre pour aller prendre son bain.
Les cloisons sont coulissantes, cadre de bois et papier, ou verre, glissant sur une rainure en bois.
Rien que ce bruit nouveau nous confirme que l'on est dans un lieu inhabituel.
Cela ne fait pas du tout hôtel, mais donne plutôt un aspect monacal.

mercredi 6 mai 2009

Week end asiatique

Le week end asiatique à Paris que j'avais proposé en mai, pour lequel les dates ne convenaient pas, sera reporté après les vacances d'été.

mardi 5 mai 2009

Au pays du soleil levant


Je ne sais plus quand je suis tombé amoureux des jardins japonais. J'étais étudiant, mais quel a été le déclic? Je ne sais plus. J'ai commencé à acheter des livres.
Aller voir les jardins japonais de Kyoto était comme un rêve. Il se trouve que les circonstances ont fait que j'en ai d'abord vu en Californie.
Lorsque l'on est marié et qu'un désir n'est pas partagé par l'autre, ce n'est pas si simple. Aller au Japon coûte cher, oser y aller seul et laisser la famille, les priorités objectives ou plus faciles...
Bref, il m'a fallu attendre d'avoir 50 ans pour décider : j'y vais, seul, mais j'y vais!
Sur les conseils d'Alain, je joignais un ami d'Ardenne qui vivait au Japon : Christian. C'est lui qui m'aida à trouver et réserver un logement sur place.
Pour voir les jardins japonais, il y a deux saisons à privilégier : le printemps avec les cerisiers en fleurs, et l'automne quand les érables deviennent rouges.
Je choisis le printemps, et pris 15 jours pour aller à Nara et à Kyoto.
Le Japon est un pays étonnant où la tradition côtoie la modernité. Des immeubles modernes, quelques rues plus loin des maisonnettes en bois, et des parcs comme un océan de tranquillité.

Tout de suite les grandes phrases

Qu'est-ce que je veux?
Qu'est-ce que je peux?
Qu'est-ce que je fais?

lundi 4 mai 2009

La quête

se conformer

Depuis l'adolescence je me suis fait des plans dans la tête; sans doute devrais-je dire que des plans sont apparus dans ma tête. Sans doute comme pour beaucoup d'entre nous.
Cela prend un temps fou de déblayer tout ça, de voir l'irréaliste, le rêve, de voir ce qui nous attire vraiment, de voir comme on s'est laissé avoir.
Qui a dirigé notre vie jusqu'à ce qu'on se réveille un peu?
La peur, les pulsions, la quête d'amour...
Souvent c'est pour combler un manque qu'un tournant décisif a été pris, ou pour fuir ce qui nous faisait terriblement peur.
Vivre vraiment ce que l'on porte au fond de soi demande du courage, de l'audace.
Pour être de plus en plus libre, disponible, il ne faut plus être dépendant de ce qui nous tire en arrière. Combien de fois se conforme t'on à ce qui nous éloigne de nous mêmes en fait?
Quand ose t'on vraiment vivre cet impossible rêve?
Avoir du respect pour soi même, être authentique ... vraiment c'est difficile.
Souvent j'ai suivi par manque de courage. Devenir rebelle au conformisme ambiant n'est une tâche aisée.
Et toujours cette question : "Qu'est-ce que je veux vraiment?"

dimanche 3 mai 2009

une invitation


A Jaisalmer, je fis la rencontre d'un homme qui s'occupait d'une petite agence de voyages. On lia connaissance et très vite on parla de spiritualité. Il avait un maître qu'il me présenta. Un homme droit, très calme, souriant, souple, discret.
Restant quelques jours, on avait plaisir à se retrouver, pour marcher et parler un peu.
Un jour il m'invita au restaurant. On s'y retrouva, et il me dit de commander ce que je voulais. Voyant que lui ne regardait pas la carte, je lui demandais pourquoi. Il me répondit que c'était son jour de jeune. Je lui répondis alors que je ne mangerais pas non plus. Il me fit comprendre qu'il tenait à m'inviter, qu'il ne pouvait pas un autre jour, et que bien que ce soit son jour de jeune son intention était la même, que je ne me formalise pas pour ça.
Que pouvais-je faire d'autre?
Je mangeais léger. Pas complètement à l'aise.

vendredi 1 mai 2009

Le train-train


Après plusieurs mois en Inde, je me fondais de plus en plus dans la vie de ce vaste pays.
Je n'avais qu'un petit sac en bandoulière, contenant un mini sac de couchage, des affaires de rechange, une serviette, mes cahiers de notes, un ou deux livres, une timbale en métal. Pas d'appareil photo, rien de lourd. Cela me permettait de garder mon sac avec moi n'importe où, sans qu'il soit pesant.
J'avais constaté que des hommes voyageaient sur le toit des wagons. Cela permettait de ne plus subir la promiscuité très indienne des trains bondés, où les gens s'endorment sur votre bras le plus naturellement du monde.
Allant vers le Rajasthan, je décidais de tenter l'aventure, et montais sur le toit d'un wagon. Les quelques hommes déjà en haut me regardèrent avec surprise, commentèrent, et je m'installais.
Il faut savoir qu'à cette époque les trains marchaient au charbon, et n'allaient pas très vite.

J'étais à l'air, j'avais la vue, je pouvais m'étendre, un vrai luxe!
C'est ainsi que je prenais même les trains de nuit, me mettant dans mon duvet pour dormir, un bras accroché autour d'une bouche d'aération par sécurité. Je découvris aussi que les locomotives à vapeur crachaient en l'air de la fumée remplie de scories qui retombaient assez loin. Un bon nettoyage était nécessaire une fois arrivé.

Mais voir le soleil se lever dans le désert du Thar, sentir la chaleur remonter après une nuit un peu fraiche et ponctuée de réveils multiples, puis descendre du wagon comme un vieil habitué avec les indiens enturbannés, tout cela avait un gout dont je garde encore la saveur...

J'arrivais à Jaisalmer, perle du désert.