Membres

samedi 30 juin 2012

Blah, blah, blah...


Vos lèvres bougent
Mais tout ce que j'entends est :
Blah! Blah! Blah!

vendredi 29 juin 2012

Le message est partout



En voiture ou à pied, en rendez-vous ou en ballade, la vie m'offre des clins d'oeil...

mardi 26 juin 2012

L...



Découvert dans un magasin d'objets divers à Londres. Sans doute en a t-on tellement besoin que cela devient aussi un objet qui remplace un manque ou une incapacité.

lundi 25 juin 2012

Man....Monk....Monkey...


Il y a toujours une partie cachée

C'est toujours étonnant de découvrir la vie de quelqu'un ou une parcelle de vie.
Il y a l'apparence, et ce que chacun porte en lui de joie mais aussi de souffrance.
On s'imagine connaître certaines personnes en les renfermant dans un ou deux aspects que l'on connaît d'elles, mais finalement que sait-on? Pas grand chose.
Il y a des souffrances cachées, des peurs inexprimées.
Certains en parlent à un moment, avec pudeur, ou pour témoigner à leur façon.
On se souvient de la fin de Bernard Giraudeau, "par arrêt de l'arbitre" comme dirait Brel, avec son témoignage magnifique sur le recul qu'il avait pris face au cancer grâce à la découverte de la méditation.
David Servan Schreiber, après une vie de réussite et de reconnaissance, meurt finalement alors même qu'il témoigne d'une guérison vécue dans un premier temps.
Christiane Singer, raconte superbement ces derniers mois, emportée inéluctablement par un cancer, en témoignant de son amour de la vie.
Yvan Amar a vécu depuis assez jeune avec une insuffisance respiratoire qui aura raison de lui. Mais il aura par contre témoigné avec son coeur et son regard lumineux d'un état au delà de la souffrance.
Guy Corneau, a eu aussi des problèmes de santé, tout en ayant une vie riche en écriture et en reconnaissance. Non seulement il devra affronter un cancer, mais la maladie de sa propre compagne qui elle va en mourir, alors que lui va s'en sortir. Quelle épreuve!
Christian Bobin témoigne dans son livre : "La plus que vive" de son amour pour une femme extraordinaire emportée à 44 ans.
Récemment j'entendais un reportage sur Michel Onfray, philosophe et infatigable écrivain, dire qu'il serait prêt à offrir d'arrêter d'écrire ou de produire s'il lui était possible en échange d'arrêter le cancer de sa compagne.
Mais la vie ne se monnaye pas, il faut traverser ce qu'elle propose. Chacun sa traversée. Seul. Même avec du soutien, mais seul avant tout.

Il y a beaucoup de personnes, connues ou pas, qui doivent affronter des grandes souffrances. Bien sur chacun est unique dans son vécu de sa propre souffrance.
Pas besoin d'évoquer une maladie grave, ou la mort d'un proche, ce peut être une peur non élucidée qui va transformer une partie de sa vie en souffrance, en tension, en non accomplissement de soi même.
Quoiqu'il arrive, il faut aller voir, plonger, et dépasser si possible ce qui peut sembler comme une impasse.
Quand on découvre quelqu'un, c'est un univers unique qui apparaît, mais rempli de roses et d'épines, car la vie est ainsi faite.


dimanche 24 juin 2012

Courage


N'ayez de demeure ni intérieure, ni extérieure!
Allez et venez en toute liberté!
Rejetez seulement de votre esprit
ce à quoi il s'accroche!

Houei-neng

samedi 23 juin 2012

Rire

Photo d'une carte à Londres

Puisque chaque chose n'est rien d'autre que ce qu'elle est,
on ne peut qu'éclater de rire.
Long Chen Pa

vendredi 22 juin 2012

C'est écrit!





En se promenant il y a toujours des informations qui traînent ici et là...

jeudi 21 juin 2012

men hir humain




Lors d'une de mes ballades à Londres, dans un quartier en pleine transformation, j'aperçois de loin ce que je prend d'abord pour des sortes de men hir. La forme m'intrigue. Je m'approche. Je comprends alors qu'il s'agit de masses très brutes qui évoquent des personnages. Regardez, ne voit-on pas un couple avec un enfant, son ballon, et un chien?
Je trouve ça très beau, surtout avec le fond lisse et quadrillé derrière, qui fait ressortir la matière très brute de ces sculptures.
On dirait que les parents ont un capuchon, ce qui donne une sorte d'intimité, de douceur, de calme, de silence dans un environnement ultra moderne dont je vous ferais part.

mercredi 20 juin 2012

Imagination

Parmi tous ces travaux d'élèves...

Lampe bougie. 
En chauffant, l'ampoule fait fondre la bougie qui est autour.

Deux en un.
On peut boire un café au lait séparément
ou de l'eau et du vin...

Détournement insolite...

Est-ce que l'on tue quelque chose en mangeant?
Ou se tue t-on soi-même?
L'artiste exprimait que l'on passe à côté du plaisir...

mardi 19 juin 2012

message à papa


Exposition des travaux d'étudiants dans une école d'art à Londres dans laquelle mon fils expose.
Il m'emmène voir le travail d'un ami. C'est la photo ci dessus. Un tableau tout noir et un cerceuil...
Il m'explique.
Le tableau au mur est en plexi avec une épaisseur de quelques centimètres. Entre les deux feuilles de plexi, c'est rempli de pétrole, d'où l'aspect noir.
Même chose pour le cerceuil qui est fait en plexi et rempli aux 3/4 de pétrole.
Je l'avais vu en passant, mais ne m'étais pas arrêté.
Mais il faut une deuxième explication.
Ce jeune artiste est Taïwanais. Son père gère une entreprise pétrolifère, et ne voulait pas que son fils fasse des études d'art, mais qu'il prenne la suite dans les affaires. Le fils s'est obstiné.
Le résultat : le voici. Le pétrole représente sans doute la mort pour ce jeune homme, s'il avait suivi ce que voulait son père pour lui, à moins qu'il ne représente son père mort pour lui dans sa non compréhension de son attirance pour l'art. Le message est clair.
Il y avait aussi deux sortes de lingam, ou phallus, tout noirs, très purs au niveau de leurs formes.
Cela représente peut être son désir d'émerger en dehors du pétrole. Il y en avait d'ailleurs un deux fois plus haut que l'autre : le père et le fils à n'en pas douter. Quant à savoir qui est l'un, qui est l'autre, c'est une autre affaire.

L'exemple est parlant. L'art est un moyen de laisser exprimer son inconscient.
Le pétrole est aussi ce qui mène le monde car il domine partout, à la fois dans le carburant, les énergies, les objets multiples en plastique. Donc le message est à double sens.

On appelle cela l'art conceptuel. Ce n'est pas une quelconque recherche d'harmonie ou une expression du sensible chez l'auteur qui touche le sensible chez celui qui regarde. C'est une expression partant d'un concept, d'une réflexion intellectuelle, qui amène ensuite à une création, quelle qu'elle soit.
On n'est pas dans le domaine du sensible, mais c'est signifiant.
De toute façon, réflexion ou pas, c'est toujours l'inconscient qui s'exprime...

lundi 18 juin 2012

le coeur brisé

Si quelqu'un vous blesse
Cela peut casser votre coeur.


Je viens de passer 3 jours à Londres.
Mon fils m'a emmené voir une exposition à propos de l'enfance.
On rentrait dans l'univers de l'enfance à travers leur monde imaginaire,
leurs peurs, leur vision du monde, 
bref une sensibilité à fleur de peau car sans auto censure.
Travaux d'écoliers, travaux d'adolescents, 
très révélateurs d'un constat de violence et de maltraitance
épouvantable en Grande Bretagne,
au delà de l'imaginable (chiffres à l'appui).

Notez qu'une oreille est en forme de coeur, 
et que l'autre est une main avec un coeur dessus.
Enfin ce qui est au dessus de la tête, la chevelure,
ne sont que des coeurs (rouge)
dont le plus grand est brisé.
Pas de bras, et les tripes sont dans une boite...
Mais le coeur écrit est à sa place.


mercredi 13 juin 2012

A propos des dévas

Je poursuis l'aventure de Findhorn à travers le livre "Les jardins de Findhorn" édité en 89. A la fin du livre il y a des questions et réponses, posées aux jardiniers de l'époque.

"Voyez-vous les dévas et les esprits de la nature, leur parlez-vous?


Chacun sent et expérimente à sa façon le contact avec les dévas ou les esprits de la nature. Ceux dont le contact avec ces royaumes prend une forme aussi particulière que le don de Roc (une personne qui va rencontrer Peter) pour voir les  esprits de la nature ou la façon de communiquer avec les dévas de Dorothy sont l'exception. Il n'y a actuellement personne à Findhorn qui ait un tel contact. Dans sa forme la plus simple, aimer une plante ou la pluie ou le soleil constitue un lien avec les dévas et les esprits de la nature. Le simple fait de reconnaître leur existence est une façon de communiquer avec eux, même si leur réponse n'est ni verbale, ni visuelle. Les dévas et esprits de la nature savent que nous reconnaissons leur existence et répondent à notre amour par le leur."
Une autre personne vivait avec Eileen et Peter Caddy, elle s'appelle Dorothy Mac Lean. Elle aussi communiquait avec les dévas et témoigne dans le livre.

Finhorn

Petit à petit Peter va faire ce jardin, l'augmenter, se faire aider par ci par là pour enrichir une terre stérile ou parfois inexistante. Sa femme Eileen recevait donc des messages, puis un jour ce furent les dévas des plantes qui se mirent à parler. Les messages n'étaient pas tant des conseils techniques que surtout une attitude à garder face à ce travail qui allait prendre des proportions énormes. Au bout de deux ans, il y avait 65 variétés de légumes, 21 sortes de fruits et 42 de plantes aromatiques. Eileen souhaitait la bienvenue aux dévas de chaque variété ou espèce.

"Vous devez tous donner votre aide autant qu'il est possible. Vous devez toujours vous rappeler que plus vous incorporez de vous même dans cette terre par le moyen de radiations, mieux c'est. Chacun d'entre vous possède quelque chose de particulier qui contribue au tout."

Peter découvrit que plus il se concentrait dans son travail, plus l'intuition se développait, ce à quoi l'encourageait les dévas.
La deuxième année certains choux atteignirent 17 kg, et même 19 kg. Pareil avec les brocolis qu'il avait du mal à sortir de terre. Les couleurs, les formes, la vitalité de ces plantes se fit remarquer. Cette abondance attira non seulement des visiteurs, mais des spécialistes du jardinage et des experts d'horticulture. Ainsi en 1965, un expert qui connaissait bien ce type de terrain dans la région, dit tout de suite qu'il fallait incorporer au moins 55 gr de sulfate de potasse par m2. Peter répondit qu'il ne faisait pas confiance aux produits chimiques, et qu'il avait seulement utilisé de la cendre de bois en guise de potasse. L'expert expliqua que ce n'était pas suffisant, et qu'il fallait également d'autres substances. Après avoir emmené quelques échantillons du sol pour les analyser, il revint quelques semaines plus tard, dépité. L'analyse ne décelait aucun manque. Il lui proposa de participer à une émission radio avec lui même et un adepte de la culture chimique. Mais il ne dit pas que cela était entre autres grâce à l'aide des dévas, car il ne sentait pas que le public pouvait entendre ce genre de choses.

Les dévas répondirent :
"Nous savions que ce jardin allait confondre les experts car il ne ressemble à aucun autre. Oui, nous pouvons attirer et nous attirons en nous mêmes ce qui est nécessaire à notre travail à partir de la substance vitale éternelle. Ce processus est accéléré lorsque la matière dont nous avons besoin est disponible sous une forme qu'il nous est plus facile d'utiliser, c'est à dire lorsqu'elle a déjà été transformée. C'est ici, bien sur, que la coopération que vous apportez fait toute la différence pour les plantes.
Ce processus nous devient aussi plus facile lorsque votre pouvoir créateur se répand dans la terre, lorsque ce qui vient de vous est le plus élevé. L'homme neutralise notre travail, non seulement par les poisons qu'il déverse délibérément, mais aussi par tous les actes dans lesquels il brise, dans son égoïsme, les lois cosmiques. Lorsque tout est plus ou moins harmonieux, comme dans ce jardin, non seulement notre création va de l'avant, sans retenue, mais elle est aussi accélérée."


Ils réalisèrent alors vraiment que quelque chose d'extraordinaire était en train de se passer.

mardi 12 juin 2012

Findhorn

En lisant ce qu'écrit Peter Caddy, on pourrait en conclure que la vie n'est qu'une histoire de confiance. La confiance amène la persévérance. Par contre il faut commencer un jour, ou quelque chose de mystérieux nous fait commencer.
Ainsi avant qu'ils ne s'installent dans leur caravane avec leur famille, ils suivaient depuis dix ans cette "guidance"" spirituelle émanant de la voix de la Divinité intérieure. "Nous savions qu'en lui obéissant fidèlement, tous nos besoins seraient couverts et que la nature de notre travail à Findhorn se révélerait."

"J'étais au chômage, sans espoir de trouver un emploi. Tous les six, nous n'avions pour survivre que les huit livres (environ) de mon allocation chômage hebdomadaire. Si l'on n'avait considéré que les seuls faits, notre situation était une catastrophe complète. Cependant, l'entrainement spirituel acharné qu'Eileen, Dorothy et moi même nous avions poursuivi au cours de notre vie, nous permit d'accepter en toute sérénité cet extraordinaire état de choses. Nous avions appris à tout remettre entre les mains de Dieu, y compris notre volonté. Ainsi puisque l'on nous avait dit que ce que nous faisions à Findhorn serait un jour d'une importance mondiale, que tout cela avait un sens et obéissait à un plan secret, même si cela apparaissait  fantastique en de telles circonstances, nous avons accepté ce qui nous était envoyé. Et puisque cette "guidance" nous disait non seulement de vivre dans le moment présent en l'acceptant pleinement mais aussi d'en jouir, nous n'avions pas le choix." (Les jardins de Findhorn)

En quelques lignes Peter résume les grandes lignes des enseignements spirituels. Je me suis permis de souligner le mot "acharné".

lundi 11 juin 2012

Findhorn

Je suis sur que ce que l'on vit dans l'enfance est de grande importance, car nous sommes proches de quelque chose de neuf, de vierge, de pur. Nous sommes encore sous l'influence de ce que nous avons vécu avant, proche du dessein qui nous a été réservé à notre insu, proche de notre authenticité, de notre intimité profonde, et surtout pas encore influencé par toutes les contingences extérieures.
S'il n'y a pas trop de peur, s'il n'y a pas trop d'interdits, nous allons vivre un contact particulier avec la partie vibrante de la vie, avec des horizons subtils que beaucoup n'imaginent pas.

Si j'ai eu la chance, enfant, de passer beaucoup de temps au bord de la mer, des rochers, des oiseaux, d'être dans les marais, dans les dunes, dans les bois, de construire des cabanes, sans me sentir seul ou à part, c'est qu'un lien entre la nature et moi existait sans que je le sache. Je me dis aujourd'hui que c'est cette connivence qui a permis les rencontres par la suite, humaines, livresques ou autres. Que quelque chose de suffisamment frais était resté ouvert pour attirer ce qu'il convenait que je vive.

J'ai rencontré des gens qui voyaient les lutins ou les elfes dans la nature, des gens qui avaient été initiés par des chamanes qui faisaient tomber la pluie, je sentais l'énergie des arbres et des lieux, j'avais l'impression que les pierres parlaient dans certains endroits, j'ai vu des ondes de lumière émerger dans la nature sans comprendre ce qui se passait...

Je ne sais plus comment j'ai entendu parler de Findhorn, mais tout cela me paraissait évident sans savoir pourquoi. Je suis allé dans ma bibliothèque ressortir ce livre : Les jardins de Findhorn.
L'histoire débuta par la mise au chômage en 1962 de Peter Caddy en Ecosse. Il s'installa avec sa femme Eillen dans cet endroit désolé et aride de Findhorn, et se mit à faire un jardin pour agrémenter l'ordinaire. Bientôt des plantes, des fleurs, des légumes, des arbres, qui n'auraient jamais du pousser à cet endroit, se sont mis à sortir de terre et à prendre des dimensions étonnantes, magnifiques. Les meilleurs experts agronomes ont déclaré que, dans les premières années, le compost et les soigneuses méthodes de culture biologiques seuls n'auraient pu permettre d'obtenir ces résultats sensationnels. Aucun engrais chimique n'a jamais été utilisé et le terrain était aussi stérile et peu productif que possible. Il devait y avoir un autre facteur...

Je réalise que cela fait 50 ans que Findhorn a été créé, ce qui donne lieu à des fêtes d'anniversaire cette année.
A suivre.

dimanche 10 juin 2012

Exprimer

S'exprimer c'est annuler la dualité.

Lorsque je ne suis pas d'accord, il faut que je le fasse savoir. Je peux même couper la parole tellement ce que dit l'autre me semble faux (de mon point de vue), et en parlant plus fort, plus longtemps, j'exprime ce qui est pour moi la vérité, brisant ainsi toute opposition et me maintenant dans un état de pouvoir qui me renforce.
C'est un peu ce que l'on voit dans les débats politiques.

A l'extrême l'état de guerre est l'aboutissement de ce qui vient d'être dit. Je ne supporte pas la contradiction au point que je vais tout faire pour tuer l'opposant.

J'adore la musique forte car je me mets à crier et à danser (remuer) ce qui me permet d'évacuer un trop plein d'énergie, ou d'oublier mes soucis que je ne veux surtout pas voir.

Quand je fais de la musique, quand je peins, quand j'écris, je canalise une énergie qui me dépasse et je me sens en paix en la laissant sortir.

Quand je fais l'amour, j'évacue l'énergie sexuelle qui me déborde...

Quand je mange du chocolat, une glace, un gâteau, je dévore ce qui me sépare du plaisir d'engloutir.

Tous ces exemples montrent bien, qu'à un niveau ou un autre, le fait d'évacuer une pulsion permet d'obtenir une satisfaction momentanée où l'être désirant n'est plus. Même si la personne n'est pas consciente de ce qui se passe en elle, même si cela dure très peu de temps, il y a une absence d'autre, en tant qu'impossible à accepter tel que c'est, qui donne une certaine détente.

On peut dire que toutes les compensations : fumer, boire, le sexe, la bouffe en excés, le surtravail, trop parler, s'enivrer de télé, acheter de façon compulsive, etc... sont des moyens momentanés d'annuler un mal être.
Finalement tout le monde recherche à sa façon la non dualité, qui n'est bien sur pas de cet ordre.
On n'est pas obligé de tuer tout ce qui nous dérange. Mais il est essentiel de s'exprimer, ou d'exprimer, c'est une façon créatrice et libératoire de viser l'apaisement, le tranquille.
La paix n'est évidemment pas de l'ordre de la satisfaction permanente de ses pulsions ou désirs. C'est autre chose. Mais on ne peut pas contraindre en permanence l'inexprimé, cela amène à la frustration. Et une attitude morale n'est rien de pire dans ce cas...


samedi 9 juin 2012

Findhorn

 Il y a quelques jours je discutais avec une personne qui était branchée sur les arbres (oui, vous avez remarqué!). Elle m'expliquait son amour des forêts, des grands arbres, sa façon de se sentir bien parmi eux...
Je lui dis que j'avais lu quelques livres de personnes qui "communiquaient" avec les plantes, et fait un stage pour rentrer en lien avec les arbres. Puis je lui parlais de Findhorn, d'Eileen Caddy. Elle ne connaissait pas.

Si c'est votre cas, Findhorn est un lieu situé tout au nord de l'Ecosse, où un couple s'installa en 1962 (Eileen et Peter Caddy). Ils firent un jardin sur une terre stérile et obtinrent des légumes énormes. On s'en aperçut et cela attira curieux et journalistes. Lui expliqua qu'il rentrait en communication avec les dévas de la nature, et que cela donnait ces légumes hors normes. Il appliquait des méthodes organiques. Petit à petit des gens vinrent, attirés par le message spirituel qu'ils faisaient passer, et une communauté s'installa dans ce lieu désolé et battu par les vents. Cela devint bientôt connu et un écovillage fut créé, visant le respect de la nature, le bien être, et la paix. Leur impact sur l'environnement est très faible. Le partage est une base de leur vie. Des stages sont organisés avec des participants du monde entier. Si vous voulez un aperçu, regardez cette émission d'un quart d'heure.
http://www.france5.fr/portraits-d-un-nouveau-monde/#/theme/ecologie/objectif-empreinte-zero/

Il y a une bonne trentaine d'années, alors que je vivais dans une petite communauté en Italie, un jeune homme débarqua un jour en vélo. Il faisait le tour du monde. Ce lieu était en relation avec plein d'endroits de par le monde qui essayait des méthodes de vie différentes, dont Findhorn bien sur. C'est alors que ce jeune homme s'aperçut qu'il était passé à quelques kilomètres de Findhorn sans le savoir, ce qui fut son grand regret!

Dans le film on voit à un moment cette petite maison. C'est ce que l'on appelle des formes organiques. J'en ai déjà parlé. On sent la vie, car l'énergie suit la forme...

vendredi 8 juin 2012

Choisir

Choisir c'est tout prendre.
Prendre c'est associer le bon et le moins bon. Le bon que l'on voit bien ou que l'on imagine facilement, et l'autre aspect que l'on ne voit pas toujours ou que l'on sous estime.
Il y a des petits choix, sans conséquence, à moins qu'ils ne se répètent. Par exemple, choisir tel parfum de glace, tel vêtement, d'aller voir tel film.
D'autres choix sont des engagements, ainsi une maison, un travail, un conjoint...
Plus le choix est conséquent, plus il y a un risque de contre partie.
Choisir une grande maison confortable, bien située, avec un grand jardin, peut devenir une charge financière ou d'entretien qui devient plus difficile à porter que les bienfaits qu'elle offre. Il se peut que cela demande un surcroît de travail qui nous empêche d'en profiter vraiment et de se détendre. Mais l'inverse est aussi vrai. Une petite maison pas chère au confort basique dans un endroit retiré peut nous engluer dans une mise à l'écart sociale.
Faire le bon choix n'est pas toujours évident.
Choisir un travail pour l'intérêt, pour l'argent, pour la reconnaissance, pour la liberté qu'il offre... Il y a toujours des possibles différents, mais quel est le plus important. Il se peut que la sécurité financière l'emporte sur l'intérêt réel ou la passion, ou que l'engagement ait des conséquences en compromission...
Il y a toujours une contre partie.
Hier j'entendais parler d'un cas.
Un femme seule, avec un enfant handicapé mental, rencontre un homme. Ils vivent quelque temps un amour réel. Mais au bout d'un moment, l'homme refuse de s'engager car il ne peut prendre en charge l'enfant de cette femme. Il la quitte. La prise en charge, ou le côtoiement de cet enfant handicapé est plus lourd que l'amour qu'il vit avec cette femme. Certainement un choix difficile.
Mais choisir c'est tout prendre. En particulier un compagnon, une compagne.

Il n'y a rien de tout bon, de parfait. Il y a l'ombre et la lumière. Toujours. Bien voir une situation, bien se connaître, pour bien choisir, sachant qu'il y a toujours une part d'inconnu. Qu'est-ce que je veux, qu'est-ce que je ne veux pas? Qu'est-ce que je peux assumer, qu'est-ce que je ne peux pas assumer? Où est mon aveuglement? Où sont mes limites? Etre vrai n'est pas sans risque de portes qui se ferment. Choisir le facile ne fera pas grandir.
On peut vivre des grandes histoires, mais qui ne sont pas appelées à durer. De toute façon, on ne sait pas.
L'intensité n'est pas sans risque. Qu'est-ce que je veux vivre?
Il n'y a que des choix finalement.

jeudi 7 juin 2012

Perdre

Perdre quelqu'un. 
C'est déjà arrivé, ou cela arrivera un jour, c'est inévitable. Cela montre l'importance du lien.
Perdre de l'argent. 
Qui n'a pas eu ce genre de mésaventure, que ce soit quelques euros ou une grosse somme? On peut traîner ça longtemps.
Perdre son temps.
C'est déjà autre chose, on est dans l'immatériel, dans une notion subjective. Qui peut dire vraiment qu'il perd son temps. Il y a ceux qui nous le font perdre, cela arrive, mais le perdre tout seul, c'est vraiment à regarder de près. Ne serait-ce pas du temps mal occupé, et sans doute une histoire de conscience?
Perdre ses repères?
Je trouve que c'est intéressant. Quels sont nos repères? Sont-ce des limites à ne jamais dépasser? Quel est le risque? Comment se sent-on?
Perdre son chemin.
Il y a plusieurs façons de le perdre. On va quelque part, et par manque d'information ou de vigilance, on ne trouve pas le but cherché. Reste le téléphone.
Il n'y a pas de contexte important. On se perd, c'est tout. On ne sait plus où on est, ni par où se situe le chemin que l'on pensait suivre. Qu'est-ce qui se passe? Cela m'est arrivé plusieurs fois, et même en bateau, tout seul après une nuit entre côtes et île... reste l'intuition, la débrouille, le flair. Rare sont ceux qui le perdent vraiment.
Se sentir perdu.
C'est comme un enfant qui s'est perdu. Plus de parents pour le rassurer, plus possible d'être guidé. Il n'y a plus de carte du futur quelque part, plus de confiance dans la vie, plus d'aide potentielle. C'est la solitude et la peur qui va avec. C'est assurément un passage difficile pour celui qui est dans cette situation.
Se perdre soi même.
Oser se perdre. Mais qui ose, et qui se perd? N'est-ce pas une perte de croyances, d'identifications qui n'ont plus lieu? Une perte de son absence à soi même en quelque sorte...
A chacun de trouver cette perte là.
Surtout ne prenez pas un chemin, car c'est imaginer que l'on connaît l'endroit où l'on va se perdre.
Non, non, non, il n'y a pas de chemin, il n'y a pas de lieu, il n'y a pas de moment, il n'y a plus rien de référencé.
Ne cherchez pas où c'est ni comment ça arrive.
Cela viendra ou cela ne viendra pas.
C'est juste s'abandonner à toute recherche de quoique ce soit.

mercredi 6 juin 2012

Croyances et concepts

Sans la compréhension d'une perfection ordinaire, la spiritualité peut nous conduire à des choses étranges par rapport à notre vie. Les images que l'on nous a enseignées à propos de la perfection peuvent être destructrices pour nous, comme pour ce chasseur esquimau qui demande aux missionnaires :

"Si j'ignore tout de Dieu et du péché, puis-je aller en enfer?
- Non répondit le prêtre, pas si tu ne sais pas.
- Alors, demanda l'Esquimau sérieusement, pourquoi m'en avez-vous parlé?"


"Après l'extase, la lessive" de Jack Kornfield

Jack Kornfield


Jack Kornfield sera à Paris les 29 et 30 juin pour une conférence et un atelier.

mardi 5 juin 2012

la perfection ordinaire


Il n'y a pas de modèle de sage, de sagesse, ou quoi que ce soit d'autre, à imiter. Imiter c'est se conformer, et donc aller contre les lois naturelles de la grande diversité. On imite ses parents, puis le, ou les modèles, que l'on va se "choisir". Cela peut être dans certains détails, subtilement. On confond l'absolu dans les formes, dans l'apparence, avec le fond, que de toute façon on ne peut imaginer.
Et pourtant combien de maîtres différents : certains sont très connus, d'autres pas du tout, certains parlent beaucoup, d'autres très peu ou sont dans le silence, certains se laissent aborder facilement, d'autres semblent repousser qui s'approche, certains vivent dans le confort, d'autres dans le dépouillement extrême, certains sont très respectueux, d'autres provoquants. Et j'en passe...
Oser être non conformiste est un devoir dans la mesure où c'est se respecter dans son authenticité. Il ne s'agit pas d'être non respectueux de la forme ou d'un enseignement, mais d'apprendre à ne pas se brider, ou ne pas brider des aspects de nous mêmes qui de toute façon émergeront un jour ou l'autre. En cela chacun est différent. Ne pas voir, accepter, reconnaître vraiment, ces parties de nous mêmes, c'est continuer à nier l'évidence, et forcément à juger. Le jugement quasi permanent des détails, chez les autres, c'est autant de choses que l'on ne voit pas chez soi-même. Nul n'est parfait, et que voudrait dire parfait d'ailleurs? Il faudrait sans cesse rajouter ou enlever quelque chose pour que cela soit parfait. C'est à dire que cela corresponde à l'idée que l'on se fait du parfait. Il est tellement plus simple d'accepter l'imparfait. En théorie en fait, car dans la pratique, il nous faut du temps pour l'admettre.

"Dans la maturité spirituelle, nous devons trouver la perfection dans ce qui est imparfait. Seng-Tsang, fondateur du zen, enseigne que l'illumination ne commence à poindre que lorsque nous sommes "sans inquiétude à propos du manque de perfection." Il s'agit d'aller à la rencontre du monde tel qu'il est, avec notre coeur, sans avoir peur de sa beauté ou de ses défauts, de prendre confiance en notre corps, en nos émotions, en la vie elle même, telle qu'elle se déroule. Notre lutte pour devenir quelqu'un d'autre, pour nous accrocher à une image du bonheur disparaît." 


La partie foncée est tirée de : "Après l'extase, la lessive" de Jack Kornfield (en photo).

lundi 4 juin 2012

traduction



"Partagez tout.
Jouez juste (bien).
Ne frappez pas (heurter) les gens.
Retardez les choses quand vous les avez découvertes.
Nettoyez votre propre gamelle.
Lavez-vous les mains avant de manger.
Lavez à grande eau.
Les cookies chauds et le lait froid sont bons pour vous.
Ayez une vie équilibrée : apprenez un peu, buvez un peu, dessinez un peu, peignez un peu, chantez et dansez un peu, et travaillez tous les jours un peu.
Faites une sieste chaque après-midi.
Quand vous sortez dans le monde, faites attention à la circulation, tenez les mains, et restez collés ensemble.
Sachez-vous émerveiller. Rappelez-vous la petite graine dans la tasse en plastique : les racines qui descendent et la plante qui pousse, et nul ne sait comment ni pourquoi, mais nous sommes tous ainsi.
Le poisson rouge, le hamster et la souris blanche, et même la petite graine dans la tasse en plastique, tous vont mourir.
Nous aussi.
Et aussi souviens-toi du livre de Dick et de Jane, et le premier mot que tu as appris - le mot le plus important de tous : REGARDE."

(les corrections sont bienvenues s'il y a des erreurs)

Soyez comme un enfant

Tout ce que j'ai besoin de savoir,
 je l'ai appris au jardin d'enfants....

C'est le titre d'un livre de Robert Fulghum
ancien moine zen d'un temple rinzaï à Kyoto.

“These are the things I learned (in Kindergarten):
1. Share everything.
2. Play fair.
3. Don't hit people.
4. Put things back where you found them.
5. CLEAN UP YOUR OWN MESS.
6. Don't take things that aren't yours.
7. Say you're SORRY when you HURT somebody.
8. Wash your hands before you eat.
9. Flush.
10. Warm cookies and cold milk are good for you.
11. Live a balanced life - learn some and drink some and draw some and paint some and sing and dance and play and work everyday some.
12. Take a nap every afternoon.
13. When you go out into the world, watch out for traffic, hold hands, and stick together.
14. Be aware of wonder. Remember the little seed in the Stryrofoam cup: The roots go down and the plant goes up and nobody really knows how or why, but we are all like that.
15. Goldfish and hamster and white mice and even the little seed in the Styrofoam cup - they all die. 



PSo do we.
16. And then remember the Dick-and-Jane books and the first workd you learned - the biggest word of all - LOOK.” 

Si certains ne comprennent pas, je traduis ça demain.

vendredi 1 juin 2012

ADN sur Arte


Ce soir à la télé sur ARTE : "J'irais au pays des neiges"
C'est sur la vie d'Alexandra David Neel.
Avec Dominique Blanc (c'est normal, ça va avec la neige!).
Il y a d'ailleurs un interview d'elle sur le site de France Inter dans l'humeur vagabonde.


devenir le blé


Un militaire, officier, qui étudiait la méditation dans un cours de réduction de stress, en fit l'expérience récemment dans un supermarché. Il y avait beaucoup de monde ce soir-là, et la file d'attente était longue. La femme qui était devant lui portait un enfant et n'avait acheté qu'une seule chose; pourtant, elle ne voulut pas passer par la caisse rapide. L'officier, qui avait pour habitude d'être impatient, commença à s'énerver. La situation empira lorsqu'elle arriva à la caisse et qu'elle se mit avec la caissière à gazouiller devant l'enfant, allant même jusqu'à le confier aux bras de cette dernière.
Cela l'irrita et sa colère se développa à la pensée de l'égoïsme de cette femme. Mais comme il revenait juste de son cours, il prit conscience du tort qu'il était en train de se faire à lui-même, et commença à respirer plus calmement et à se détendre. Il remarqua même que le bébé était mignon. Le temps d'arriver auprès de la caissière, il avait suffisamment lâché prise pour réussir à dire :
- "Il était mignon cet enfant.
- Oh, merci! C'est mon bébé, répondit la caissière. Voyez-vous, mon mari était dans l'aviation militaire et il est mort l'année dernière dans un accident d'avion. Maintenant, c'est ma mère qui prend soin de mon fils et qui me l'amène une fois par jour pour que je puisse le voir."

Nous nous jugeons les uns les autres tellement vite alors que nous connaissons si peu les choses qui habitent le coeur d'autrui. Pour nous éveiller vraiment à la grâce et à la présence sacrée, nous devons offrir à tous un respect identique à celui que nous manifesterions à un grand enseignant. Les bouddhas apathiques, colériques, rustres, pressés, ombrageux qui nous entourent peuvent nous enseigner la persévérance, l'équanimité et la compassion.
Nous sommes le blé pour le moulin d'un autre.


Tiré de "Après l'extase, la lessive" de Jack Kornfield. (on peut traduire par champ de blé d'ailleurs, comme par hasard).