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jeudi 29 octobre 2009

tango



Le tango est très varié, en particulier au niveau musical. Dans cette scène de film la musique est de Gotan Project, c'est du tango nuevo.
Si vous regardez bien, vous verrez que c'est elle qui commande, alors que normalement c'est l'homme qui guide la femme dans le Tango. Dans le film elle est prof de danse, mais j'ai l'impression qu'elle a plus de tempérament aussi...

mercredi 28 octobre 2009

Rencontre annoncée

Cet été, en bateau avec Marie, nous arrivons dans un petit port charmant de Bretagne sud.
Sans savoir pourquoi, j'ai l'impression que je vais rencontrer quelqu'un que je connais.
On se ballade sur les quais, avant de choisir un restaurant.
Tout d'un coup je dis à Marie : "Il me semble que je connais cet homme!" Il était attablé à quelques mètres, le nez dans un journal, si bien que je n'arrivais pas à voir son visage. Au bout d'un moment, poussé par elle, je m'avançais vers sa table pour le saluer.
C'était bien lui. Skipper d'un bateau, proposant des croisières et de la formation, je l'avais connu il y a deux ans en allant de Brest vers le Portugal.
On se mit à parler.
On aurait pu être dans un autre restaurant, j'aurais pu avoir un autre angle de vue... La vie a fait que cela se combine ainsi.
Je suis toujours étonné de ces pressentiments, de ces coincidences, au delà de tout raisonnement, de toute volonté. D'où ça vient, comment ça marche? Peu importe finalement. Le fait que ça arrive nous relie à un fil invisible de la grande vie, qui passe à travers nous.

mardi 27 octobre 2009

Les Orients de l'Etre


Ramesh Balsekar, qui vient de mourir il y a quelques semaines, a écrit un livre que je relis actuellement : Nisargadatta Maharaj ou Les Orients de l'Etre.

Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à : "Les Occidents de l'Avoir"... sans mettre de nom devant bien sur.

Ca bouge

Si on regarde un peu le monde de la spiritualité, que de changements en quelques décennies!
Dans la première moitié du vingtième siècle, rares étaient les personnes à partir pour l'Asie en quête d'un autre chose que n'offrait plus les religions occidentales.
Après la deuxième guerre mondiale, qui sans doute dans son bouleversement souleva aussi des questions existentielles, on commença à voir des écrits, des témoignages, de personnes qui sont aujourd'hui disparues ou très agées.
L'invasion du Tibet par la Chine provoqua certainement l'expansion du Boudhisme à travers le monde. Si l'Inde attira de nombreux hippies dans les années 60 - 70, il y eut progressivement de vrais chercheurs spirituels, dont certains revinrent après avoir stabilisé un vraie expérience.
Depuis pas mal d'années, on peut découvrir tellement de livres, tellement d'enseignants, tellement de lieux de retraites, que l'on peut dire incontestablement qu'un mouvement est en marche, non seulement bien visible, mais aussi en profondeur.
Bien sur il y a de tout et il faut être exigeant, faire attention.
Cependant avec près de 40 ans de recul, il s'est bien passé quelque chose d'énorme.
Les livres, les rencontres, les guides, les lieux, ne sont plus cachés et difficiles à trouver. Il n'est plus indispensable de prendre un billet pour l'Inde ou le Japon afin de trouver un enseignement traditionnel.
La demande doit être énorme aujourd'hui. Vraiment ça bouge.
Quant à s'y donner complètement, c'est une autre affaire!

lundi 26 octobre 2009

Vivre la dualité

Tant qu'on est dans la dualité, il faut la vivre à fond.
Croire qu'il faut arriver à se détacher peut nous empêcher de faire complètement ou de vivre vraiment les choses. Je l'ai fait.
Il n'y a aucune honte à être ce que l'on est ici et maintenant, au contraire c'est là que tout commence comme dit Pema Chodron.
Etre ce que l'on est peut paraître risqué, ou faire des envieux.
Si on se juge, c'est qu'il y a encore du chemin à faire. Si on a peur du jugement des autres, c'est pareil. On ne peut exister vraiment que pour soi. Nul ne peut savoir ce que l'on est au fond et ce qu'il nous est nécessaire de vivre.
Oser être soi même n'est pas évident. Mais on n'a pas le choix pour avancer.

dimanche 25 octobre 2009

La dualité est partout



La dualité est évidente, les opposés sont partout, n'en retenir qu'un c'est nier l'autre.
Tout a deux aspects comme les deux cotés d'une pièce, pile et face. Un coup c'est l'un, un coup c'est l'autre.
Le soleil un moment puis la pluie, la chaleur puis le frais, le jour puis la nuit, la faim puis le fait d'être rassasié, le beau et le laid, la naissance et la mort, le bruit et le silence, le grand et le petit, le fort et le faible...
Vouloir retenir le meilleur, ce qui nous plait, est impossible, idiot, immature.

On parle beaucoup de la terre en ce moment. J'ai vu deux émissions à deux jours d'intervalle montrant des opposés. L'extrème beauté des images de nature encore vierge dans Ushuaia, et les excés de la surconsommation des pays riches détruisant et polluant tout sur son passage, dans Vu du ciel. Des constats hallucinants.
On ne peut pas préserver un seul aspect, un jour l'autre aspect nous interpelle.

Qui n'a que des qualités, ou que des défauts? Et ne dit-on pas : il a les qualités de ses défauts ou les défauts de ses qualités ?
Quelqu'un de très actif fera avancer les choses autour de lui, mais n'arrivera peut être pas à s'arrêter et à trouver le calme, ou stressera son entourage. Un intellectuel sera sans doute brillant, mais n'arrivera peut être pas à ressentir la vie au fond de lui. Quelqu'un de trop réfléchi aura peut être du mal à entreprendre et à s'épanouir. Un égoiste vivra peut être plein de choses à l'extérieur, mais il lui manquera le partage du coeur. Une personne très ordonnée aura du mal à tolérer le désordre, et une autre bohème aura du mal avec la loi...
Quand on regarde il n'y a que ça. Qui est le plus heureux?

Il y a toujours deux aspects, si bien symbolisés par le yin et le yang. C'est la base de la vie.
Fondamentalement cela ne pourra changer.

samedi 24 octobre 2009

Désir

Photo de la coupole de la cathédarle de Sienne par Michel Corboz

Franchement, si l'on n'avait pas de désirs, il n'y aurait plus de problèmes, non? C'est pour cela que l'on parle de l'éveil comme étant un état sans désirs.
Mais qu'en est-il du désir exactement?

Il semble que le propre de l'homme soit un état d'insatisfaction plus ou moins permanent qui l'entraine à vouloir toujours quelque chose, un ailleurs d'une certaine manière.
Le désir est une quête perpétuelle d'un autre, différent de ce qui est là.
Quand cet autre est atteint, la satisfaction est là mais elle ne dure pas, et le processus continue.
Le désir est à la fois moteur et esclavage.

J'ai trouvé une explication intéressante sur l'étymologie de ce mot :
Désir vient de deux mots latins : desiderare et considerare. Siderare vient de sidus qui signifie astre et a donné sidéral.
Considerare voulait dire contempler les astres pour savoir si la destinée était favorable. On allait voir l'augure afin de savoir l'opportunité de telle ou telle action concernant un projet. L'augure observait les astres, consultait le ciel d'une certaine manière, et donnait la réponse favorable ou pas. Il reste dans le langage "de bon augure" ce qui veut dire favorable, et que l'on retrouve en italien dans "Auguri" c'est à dire un souhait de bonne chance, de bonne année. Cela a donné le mot inauguration qui est en réalité un jour faste déterminé par l'astrologue ou l'augure pour démarrer quelque chose, en général une construction. Ces calculs existent toujours.
Desiderare signifiait regretter l'absence de l'astre, du signe favorable de la destinée.

"Le désir implique donc une attente qui doit être satisfaite. Tout désir est la nostalgie d'une étoile. Tout désir est en quête de l'apparition qui sera capable d'illuminer le ciel de la conscience pour la ravir et lui apporter la satisfaction qu'elle réclame. Il y a donc dans le désir la marque d'un manque, mais en même temps la dimension d'un projet. C'est aussi le désir qui pose la dimension d'une quête, d'une recherche. Comme l'indique bien l'étymologie, le désir rencontre cependant les aléas des événements du monde. A l'état de veille, la satisfaction du désir suppose la patience du temps, elle n'est pas aussi immédiate qu'en rêve. Le désir rencontre nécessairement et est en constante lutte avec l'ordre de la réalité, ce qui implique qu'il pose des exigences qui passent les limites de ce que la réalité actuelle présente. Le désir veut transformer la réalité en autre chose qu'elle n'est pas, mais qu'elle doit devenir." (trouvé sur philosophie-spiritualité.com).

L'astrologie est un moyen d'y voir plus clair et de coordonner son potentiel avec le ciel justement, "potentiel personnel et pouvoir du ciel impersonnel," ai-je envie de dire.
Il faut quand même remarquer que le ciel est bien en situation dans pas mal de religions. En plus des paroles comme "Notre père qui est aux cieux", on retouve des chevets d'églises, des voutes, des coupoles qui étaient peints en bleu avec des étoiles.
Si vivre ses désirs semble "est sans ciel" ou "les cent ciels", il s'agit en fait d'aller au delà du mécanisme.

vendredi 23 octobre 2009

Pour réussir une chose difficile, il faut faire des efforts
et il faut de la chance.













Sans doute chacun de nous a vécu ce moment de dépassement de soi, où l'on a dépassé ses limites habituelles, où l'on rentre dans une nouvelle dimension, qui peut laisser quelques traces. Ce n'est quand même pas si courant.
Le but n'est pas forcément de triompher, mais de s'être dépassé, d'avoir tout donné.

Je parle de ça parce qu'il se passe actuellement la plus grande course de petits bateaux qui existe. Ils font 6,50 m de long. On les appelle les mini 6,50. C'est une taille pour rester plutôt le long des côtes, pas trop loin d'un abri, car dès qu'il y a de la mer cela devient assez scabreux et même impressionnant.
En plus ces bateaux sont très légers et très toilés, ils peuvent donc aller très vite.
Comme ils sont dessinés pour la course, ils sont quand même capables d'affronter du gros temps. Toujours est-il qu'ils traversent l'Atlantique, cette course se nomme la mini transat.

Ils partent de La Rochelle et vont d'abord vers Madère (au large du sud du Portugal). Puis c'est la grande traversée jusqu'à Bahia au Brésil, 20 jours de solitude.
Ces bateaux sont très sophistiqués, il y a pas mal d'innovations, ce qui veut dire pas mal de pépins aussi, de casse, de déconvenue. Le compliqué est fragile!
Cette course, qui a une trentaine d'années, devait permettre à des passionnés de se lancer avec un budget modeste. Au début c'était vrai, et cela bricolait jusqu'au moment du départ. Maintenant cela coûte pas mal d'argent, et il faut des sponsors.

Pour bien se placer il faut bien se préparer, le bateau et le bonhomme. Beaucoup d'efforts, financiers, de travail, d'entrainement, des sacrifices... sur deux ou trois ans!
Alors quand ça casse, quand il faut abandonner, faire demi tour, on peut imaginer la déception.
Certains percutent des billes de bois ou se font attaquer par un requin...

Les tous premiers viennent d'arriver. Lorsqu'on regarde les têtes qu'ils font, c'est extraordinaire, surtout s'ils ont dépassé leurs espérances. Ils ont été au bout, pas seulement traversé l'Atlantique seuls, sans radio, sans savoir où sont les autres, mais traversé le pot au noir (une zone de transition entre les alizés des hémisphères nord et sud où il n'y a pas de vent ou alors des orages très brutaux), ils ont passé des heures à barrer pour gagner jour après jour un peu plus que le voisin (certains ont barré jusqu'à 48 H presque sans dormir avant l'arrivée), mangeant du liophylisé (pour gagner du poids), dormant peu de toute façon, réparant comme ils peuvent quand quelque chose casse, se faisant peur parfois, donnant le maximum...

Ils arrivent avec un visage lavé par les efforts, mais rempli d'une joie indicible.
C'est ça que je trouve extraordinaire, ces efforts démesurés qui amènent à la joie, ce dépassement qui nourrit au delà de tout.
Dès qu'il y en a un qui arrive, celui ou ceux déjà arrivés vont l'accueillir, parce qu'ils savent...
C'est tout simplement beau.

jeudi 22 octobre 2009

Tension

Ce n'est pas un hasard si je parle de tension après avoir parlé de désir.
Le désir est une tension.
Si on regarde bien, il y a en nous plein de tensions, parce que plein de désirs.
Il y a des tensions qui ne posent pas de problèmes, parce que la vie leur permet de s'accomplir rapidement. D'autres sont plus délicates à gérer.
Par exemple la faim est une tension, un désir fort. Un bébé se met à pleurer aussitôt, un enfant va commencer à demander et faire sentir l'urgence, et nous, comment réagissons-nous?
Quelqu'un qui entreprend un jeûne est dans une toute autre démarche.
Plus une tension est forte plus elle va s'exprimer d'une manière ou d'une autre. Cela peut être par un acte qui va dans le sens du désir, ou par des paroles afin d'évacuer cette énergie, ou par une tension involontaire dans le corps, qui peut finalement s'inscrire de manière inconsciente.

Ainsi se dé - tendre peut devenir très difficile voire impossible pour certains.
La nature semble dire que l'on ne peut pas se détendre si l'on n'a pas laissé passer la tension, mais laissé vraiment passer.
Par exemple le printemps est une tension où l'énergie déborde et ne peut que s'exprimer. Regardez les bourgeons, comme ça pousse vers le dehors.
La poitrine d'une jeune fille ne peut que pousser au moment de la puberté, comme le sexe d'un homme en qui le désir monte. La tension appelle la détente.
Ainsi le désir ne peut être apaisé que dans son accomplissement.
Selon la force du désir en nous, il s'accomplit ou pas. Quand le désir est lié à une peur, alors tout se complique, et c'est le plus fort qui l'emporte.
On ne peut pas nier l'évidence de la vie en nous, on ne peut pas ne pas vivre ce qui doit être accompli. On ne peut pas faire semblant d'être détendu.
Et il n'y a pas de mal à être ce que l'on est, chacun unique, tous différents.
Si le désir est fort d'aller voir ses peurs, alors des désirs vrais pourront se réveiller.

La libération d'une tension peut nous conduire vers de nouveaux horizons.
Apprendre à déceler les petites tensions est un jeu d'attention.
Il n'y a pas plus important que de faire attention, d'observer le déroulement de la vie en nous, des lois qui sont à l'oeuvre. Cette observation de ce qui nous dépasse crée un relâchement.
Comme d'autres verbes, c'est une action qui se fait au dépend de nous même. Je ne détend pas mon corps par la volonté, il faut du temps pour que cela se fasse, c'est lui qui se détend.
Je ne détend pas "mon" esprit avec un effort de volonté.
Laisser les choses en nous vivre leur vie et ne pas s'en faire, c'est déjà de la détente en puissance.
Ce n'est pas la peine de vivre sous tension.

Tension

Il y a un mot que je redécouvre vraiment dans la profondeur, c'est le mot tension.

Tension vient d'une racine indo européenne ten qui signifie tendre, étirer.
En grec teinein signifie tendre, tetanos : tendu, tonos : ligament tendu, intensité, tension, ton de la voix...
En latin on a tenuis : mince, fin (comme un corps élastique bien tendu), qui a donné ténu, aténuer, exténuer, dans le sens d'amincir, affaiblir.
Tener qui veut dire tendre (dans le sens de l'élastique qui se prête à être tendu).
Tendere, tensus ou tentus : tendre ou tendre à. Cela a donné attendere, contendere, extendere, intendere, praetendere, dont on retrouve facilement la traduction en français.
Il y a aussi le mot tentare qui a donné intentare, ostentare, sustentare.
Et enfin tenere, tentus, qui signifie tenir, se maintenir dans une position, durer, persister.
A partir de ce mot : tenir, en découlent plein d'autres : tenace, ténor, abstenir (abstinence), détenir, obtenir, retenir, soutenir, contenir (continence), continuer, content (dans le sens de qui se contient, d'où qui se contente), pertinent.

On a donc ces deux mots de base tendre et tenir qui viennent de la même source : ten.
De ces mots en découlent des dizaines d'autres, peut être la racine la plus prolifique.
Cela va de tendresse à continent, d'entendre à impertinent, d'attention à tonique, de tenaille à monotone, etc....

Mais je vais revenir au mot tension dans le post suivant.

mercredi 21 octobre 2009

La liste

Il ne s'agit pas de faire ce que l'on a envie, mais de vivre son potentiel, gérer intelligemment sa vie.
Pris dans nos compulsions, nos responsabilités, nos devoirs, en un mot : la vie de tous les jours, une partie en nous a pu être délaissée, qui réapparait lorsque l'on entreprend un chemin de connaissance de soi.
Si l'on veut atteindre cette phrase de Swami Prajnanpad : "J'ai fait ce que j'avais à faire", il s'agit bien de laisser monter ces désirs plus ou moins cachés pour voir ce qui réclame encore, ce qui fait écho.
J'en reviens à ce film dont j'avais parlé, où l'on annonçait à un homme qu'il n'en avait plus pour longtemps. Et il avait une liste de choses à vivre. Son compagnon de chambre d'hôpital va alors l'entrainer dans une nouvelle vie, tant qu'il en est encore temps.
Durant ce week end, quelqu'un a fait allusion à cette liste en disant : "Un de moins!" J'ai aussi ma liste.

Chacun a eu ses empêchements, dont ceux que j'ai pu ressentir :
Ne pas avoir assez d'argent, se disperser, attendre le grand amour pour le faire à deux, être à deux et fusionner si bien que l'on s'empêche de faire vraiment ce que l'on aime (l'autre ne partage pas tout bien sur), viser trop haut et ne rien commencer, ne pas avoir de temps, etc...Tout un tas de "bonnes raisons" qui font que le temps passe et que certains désirs ne sont pas vécus.
Si on en est vraiment libre, c'est OK. C'est complètement personnel.

Il faut du temps pour apprendre un métier, pour se connaître, pour connaître l'autre... Je pense que pour vivre certains désirs, consciemment, il faut aussi une certaine maturité.
Cela dit il y a des choses simples que l'on n'ose même pas, alors qu'un petit coup de pouce suffirait.
Ma proposition est : "Peut-on s'aider mutuellement? Faire quelque chose en groupe, ou à trois ou quatre?" Ou organiser une rencontre pour en parler.
Je sais que l'un ou l'autre a été particulièrement nourri par l'un de ces week ends que peut être il n'aurait pas osé seul.
Peut-on faire de l'accompagnement de désirs?
Si vous avez des propositions, quelles qu'elles soient, vous pouvez toujours en parler dans les commentaires, ou par mail, ou entre vous. On verra ce qu'il peut en sortir.
Inch Allah!

mardi 20 octobre 2009

Réservé aux enfants

C'était pas prévu au week end, certains l'ont fait quand même...
Je vous assure : s'amuser est une chose à prendre au sérieux!
D'ailleurs, tout à fait sérieusement, osons-nous nous amuser?
J'ai des idées de week ends dont je n'ai pas encore parlé, sinon en catimini.
Proposer des choses sur le thème d'oser, justement.
Y a t-il des choses que vous auriez aimé faire et dont vous avez abandonné l'idée?
Y a t'il des choses que vous aimeriez faire mais qui vous font peur?
Et s'il était possible de s'entraider pour donner le coup de pouce?
Que ce soit visiter un musée ou sauter en parachute, faire un tour sur des montagnes russes ou s'initier à la calligraphie, on a tous notre liste de choses à vivre, de lieux à visiter, d'expériences à faire, avant qu'il ne soit trop tard, avant d'avoir des regrets, avant que certaines choses ne soient plus possibles.
Alexandra David Neel repartait pour l'Inde à près de 80 ans et faisait renouveler son passeport à 101 ans!
La vie est trop courte pour ne pas en profiter : "Take fun" disait Osho dans l'un de mes premiers posts!
Oser se faire plaisir, oser se lâcher, oser redevenir un enfant qui n'a pas vraiment vécu, parce qu'il y avait papa maman qui disaient non, parce que cela ne se faisait pas, parce que depuis on se l'interdit...
Oser voir ce qui nous tente et le faire. Essayer au moins.
Voir ses peurs est déjà un début.
Alors peut être avec quelqu'un, un groupe, qui aide à révéler, à désinhiber, à entreprendre, pour agir, pour dépasser quelque chose... et sentir un vrai contentement.
Je vous assure, ce tour en chaises volantes, quel pied!
Merci Dominique pour la photo.

vendredi 16 octobre 2009

Spirituali...thé



Dans un jardin japonais on peut trouver une maison de thé.
Elle est sobre et cachée, évoquant un endroit calme où l'on se retire pour s'intérioriser, comme un ermitage dans la nature.
On y accéde par des dalles de pierre (appelées pas japonais), disposées inégalement comme des pierres tombées du ciel, ce qui suscite la lenteur et l'attention.
On se déchausse et on entre en baissant la tête, car la porte est basse, ce qui est une marque d'humilité. Puis on s'agenouille.

La cérémonie du thé n'a pas pour but de se désaltérer. C'est un rituel codifié où la personne qui le pratique s'est engagée auprès d'un maître. Cela demande une attention extrème, et des années de pratique.
Le fait d'assister à cette cérémonie demande aussi de l'attention, car on va être servi et saisir le bol d'une certaine manière.

Tous les objets sont des oeuvres d'art, ont une place précise, conférant un sens de l'esthétique qui appelle le silence.
Du jardinier au charpentier, de la maîtresse de thé au potier, du dessin du kimono au tailleur de bambou, rien n'est laissé au hasard, et tout concourt à un seul but : l'attention intérieure, l'oubli de soi dans une réalisation parfaite.

jeudi 15 octobre 2009

intérieur - extérieur



Le jardin japonais obéit à des régles complexes. Il s'agit d'imiter la nature tout en la dépouillant
L'aspect que l'on pourrait qualifier d'esthétique est primordial.
Le but est d'apaiser l'esprit.
Certains jardins sont conçus pour être vus sans bouger, notamment les jardins zen ou jardins secs (sans eau).
On s'asseoit dans la galerie, lien entre intérieur et extérieur. Lien symbolique bien sur.
Mais certaines maisons japonaises sont conçues dans cet esprit, à savoir, lorsque l'on fait coulisser le panneau, s'ouvre un paysage complet, source de contemplation.
La photo du haut vient d'un petit temple. Le rond représente le ciel. Un peu avant dans une autre pièce, l'ouverture est carrée, c'est à dire la terre. Le ciel et la terre sont immenses, l'homme est tout petit. Cette symbolique se retrouve dans la peinture traditionnelle, l'ikebana...

mercredi 14 octobre 2009

Villa Katsura



Parmi les endroits célèbres à Kyoto, il y a la fameuse villa Katsura.
Son architecture qui date de l'époque d'Henri IV (1605), inspira des architectes modernes parmi les plus connus.
Le lieu était réputé à l'époque pour contempler la lune, non loin de la rivère Katsura. Les dignitaires se retrouvaient en particulier sur une terrasse spéciale!

La visite est contrôlée et il faut en faire la demande à l'avance. Les photos sont interdites. En effet, il y a quelques années, quelqu'un qui prenait une photo est tombé dans l'eau. Depuis ce n'est plus possible. Ainsi nous sommes en groupe avec un guide et un gardien.

Je découvrais cet ensemble comprenant plusieurs bâtiments, un grand plan d'eau, un parc, une maison de thé, etc...
Je connaissais déjà quelques points de vue remarquables à travers les livres. Alors y étant, je ne voulais rien rater, en profiter autant que possible, fixer dans ma mémoire ces lieux si longtemps désirés. Et bien sur je me suis vite trouvé le dernier du groupe.
Le guide principal donnait des explications à la dizaine de japonais devant moi. N'y comprenant rien, et pour cause, je lambinais derrière.
Le gardien du groupe me repéra vite et me faisait signe de suivre un peu plus vite. Une fois, deux fois, trois fois... Le pauvre s'énervait un peu, et je tentais de lui expliquer que c'était un lieu unique, si beau, que je ne pouvais pas ne pas prendre le temps de l'apprécier à sa juste valeur.
Et puis il y a des lieux où quelques personnes en train de parler sont une offense au créateur de l'endroit, alors j'attendais qu'elles disparaissent...

mardi 13 octobre 2009

Perdu dans la beauté



Lors de ce séjour à Kyoto, pour découvrir les jardins japonais, je voulais avant tout prendre le temps.
C'est comme un musée. Lorsque vous regardez une oeuvre, elle est là devant vous, vous en profitez, vous vous nourrissez. Dès que vous tournerez la tête, elle n'existera plus. Seul le souvenir. Combien de temps faut-il rester alors pour tuer le désir qui vous a attiré là?

C'est la première fois, c'est la dernière fois.
On n'est jamais sur qu'il y aura une prochaine fois.

Je prenais donc du temps. J'essayais différents points de vue. Une fois qu'un certain chemin était parcouru, je n'y reviendrais plus.
Certains jardins se découvrent d'un seul regard, d'autres sont un cheminement à travers différents espaces. Les jardins zen, secs, appellent au vide, et donc à l'arrêt méditatif. Les jardins avec un circuit offrent des points de vue, des pauses très étudiées, c'est une marche dans la beauté qui s'offre au regard mais qu'il ne peut saisir.

Une fois, passant d'espace en espace, regardant attentivement, puis prenant des photos, je fus finalement pris moi même par ce jardin. Au centre était une maison avec une salle de méditation, mais inaccessible, donnant sur un bassin, traversé par des pas en pierres, où l'ombre et la lumière se jouaient du visiteur.
De découverte en découverte, de sensation en sensation, le mental se tait. Le jardin fait son oeuvre.
Toujours est-il que sans m'en rendre compte je fus bientôt le dernier à rester à force de me faire doubler par les uns et les autres. Je m'approchais de la sortie, pour découvrir que la porte était close. Je revenais en arrière, pensant trouver encore quelques visiteurs. Non, j'étais le dernier et j'étais enfermé.
Je m'approchais de la maison où j'entendis du bruit. Il y avait un accés par derrière, beaucoup moins agréable à l'oeil. Je franchis l'entrée, appela, et soudain je me suis trouvé face à un moine, en tout cas habillé comme tel, qui devait vivre ici en famille, et pas seulement dans le calme d'après les sons de voix... Quelle ne fut pas sa surprise de me voir dans l'entrée! Je lui expliquais en anglais ce qu'il m'était arrivé. Je sentis qu'il reprenait tout à coup son statut de moine, responsable du lieu, quittant celui de père de famille, pour m'accompagner vers la sortie.
J'avais du, sans le vouloir, pénétrer dans son intimité, ce qui au Japon, n'est pas dans les convenances, surtout de la part d'un étranger.
Vérifiant ma montre je n'avais pas dépassé l'heure de visite...

Quel jardin magnifique!

lundi 12 octobre 2009

Copenhague 2009


Vous allez sur le site http://www.copenhague-2009.com/ et vous avez toutes les informations concernant le sommet de l'ONU à propos du climat.
Ce site regroupe 11 associations pour faire plus de poids vis à vis des politiques et des médias. Il nous propose la signature de l'ultimatum climatique.
Signez car beaucoup de décideurs sont si niais!

dimanche 11 octobre 2009

Foi

La foi est un mot qui pour ma part a une consonnance chrétienne très forte : la foi chrétienne, la foi catholique... Quelqu'un va dire qu'il a la foi, un autre qu'il n'a pas la foi.
On peut dire qu'on a la foi, mais en fait c'est immatériel. Et si on nous dit à la place que l'on croit en Dieu ou autre chose, je ne crois pas que cela renseigne beaucoup plus.

Je préfère le mot confiance.
Avoir confiance ou être dans la confiance. C'est un état d'être en fait.
Bien sur le mot foi et le mot confiance ont la même origine et se rejoignent.
Foi vient d'une racine indoeuropéenne bheidh qui signifie avoir confiance, et qui a donné fides en latin. Se fier, confier, défier, se méfier, fidèle, perfide, confident ... en dérivent.

Dans l'église ceux qui ont la foi se retrouvent pour prier, et sont appelés fidèles.
Ce mot : fidèle, est très connoté.
Dans l'histoire on combat les infidèles. Et de nos jours c'est encore la même chose, les incroyants, les infidèles sont mis à l'index et pourchassés.
En fait ce n'est plus de l'ordre de la foi, mais de la pensée, et de la pensée religieuse.
Les fidèles ne sont plus dans un état de confiance absolu, mais fidèles à quelque chose, des idées, des croyances, un système quelqu'il soit qui les rassure.

La confiance, ce n'est pas croire que ça va aller mieux demain, c'est sentir que quoiqu'il arrive il n'y a pas de peur.
Moins j'ai peur, plus j'ai confiance. Si cela est vécu, cela se sent, et ce n'est pas la peine de le clamer. Les étiquettes ne servent à rien!

l'esprit

Si tu veux pacifier l'esprit
Laisse, prie.

samedi 10 octobre 2009

Question

- Es-tu bouddhiste?
- Moi? fit-il innocemment. J'étudie le bouddhisme Zen.
- Oui, je sais, mais es-tu bouddhiste?
- Mais tu sais bien que "je" n'existe pas. Je change sans arrêt. A chaque moment je suis différent. J'existe comme un nuage existe. Un nuage aussi est bouddhiste. Tu m'appelles "Han-San", et tu fais semblant de considérer que je suis aujourd'hui ce que j'étais hier. Mais tu dois savoir. En réalité il n'y a pas de Han-San". Et comment ce "Han-San" irréel pourrait-être bouddhiste?
- Ne sois pas compliqué, je voulais seulement savoir si tu faisais partie de la fraternité bouddhiste?
- Est-ce qu'un nuage fait partie du ciel? demanda Han-San.

vendredi 9 octobre 2009

Limites et tolérance

Ce qui nous dérange, nous heurte, nous fait réagir, c'est en fait ce qui montre nos limites.
On ne peut pas supporter plus que nos limites nous l'autorisent.
Ces limites sont de différents niveaux : physiques, psychologiques, intellectuelles et de coeur.
Mais dans l'absolu elles sont de coeur, puisque l'ouverture du coeur est sans limites justement.

Limite vient du latin limes et signifie frontière, d'où le mot front (dont j'ai dejà parlé). En fait c'est la séparation entre ce que je considère comme étant moi, et tout à quoi ce moi s'identifie, et l'autre.
On peut imaginer que plus nos limites sont vastes, plus notre champ de liberté est vaste aussi. Si nos limites sont étroites, on va vite se heurter à pas mal de choses, idées, gens, etc...
On peut dire que ces fameuses limites sont comme des frontières, virtuelles, mais que l'on entretient très fort. Bien sur il y a plein de raisons inconscientes à tout cela.

La tolérance est une permission au différent d'exister, en quelque sorte. Cela peut frôler nos limites, voire les dépasser un tout petit peu. C'est un premier pas.
J'ai envie de dire qu'il y a encore de l'ego dans la tolérance : je tolère. Il y a un petit effort, un certain raisonnement de compréhension.
Après cela change de niveau, c'est le coeur qui va apparaître.

J'ai trouvé cette phrase de John Locke :
"La tolérance c'est cesser de combattre ce qu'on ne peut changer."

Cette définition, ou cette position, est très forte, cela va très loin. J'ai envie de dire que c'est un chemin en soi.
Si on regarde bien, on est sans cesse en train de vouloir autre chose que ce qui est, de trouver que ça ne va pas, de ruminer, de juger, de condamner... les autres, soi même, tout...
Face à la réalité, qu'est-ce que je peux faire, qu'est-ce que je ne peux pas faire? Dans le domaine extérieur, comme dans le domaine intérieur. Le reste, je ne peux le changer, alors pourquoi lutter, et y croire encore et toujours?
Il y a tellement de choses que l'on combat sans cesse, surtout dans sa tête, et qui sont sans issues. On préfère perdre une énergie incroyable qui nous fait passer par tout un tas d'émotions perturbatrices, plutôt que de cesser de combattre l'évidence.

On en revient toujours à la même histoire : cet esclavage à nos limites, nos croyances, notre compréhension.
Osons la tolérance, on ne sait jamais, ça pourrait bien nous détendre.

jeudi 8 octobre 2009

Ces hasards qui ma muse...

J'ai souvent parlé de ces clins d'oeil de la vie.

J'étais sur le blog de Mabes que je n'avais pas visité depuis quelques jours. Je découvre que le prochain vendredi poétique est sur la femme. Un mot me vient : affamé, qui pourrait être relié, mais non. Je suis allé regarder dans mon dictionnaire étymologique. Ce mot est lié à faim bien sur, qui vient de fames. Du coup je regarde quelques mots alentour...
Mais il me semblait bien avoir abordé le mot femme en étymologie, et je vais vérifier. Je relis.

Et puis tout d'un coup, me revient en mémoire le fait que je voulais regarder quels films passaient près de chez moi. Je cherche, et une publicité apparait pour un nouveau film intitulé FAME!
Je reste scotché...

Du coup en écrivant le titre du post, me revient à l'esprit que j'ai habité une maison quand j'étais tout petit qui s'appelait : "Au hasard"!
J'adore.
La mémoire, même quand on la perd, est extraordinaire.

mercredi 7 octobre 2009

Evolution


Une transformation est un processus en soi qui nous dépasse.
D'où ça vient et comment cela se passe, c'est un mystère. La vie est un mystère et en cela elle est magnifique, émerveillante.

C'est par l'observation que l'on peut constater ce qui est à l'oeuvre. C'est ça la sagesse en quelque sorte. Lorsqu'on lit le Tao, on voit que le sage d'une certaine manière ne fait rien, car il sait qu'il n'a pas de pouvoir sur les portes du ciel. Ce n'est pas qu'il ne fait rien, mais il n'entrave pas le fonctionnement du vivant. Il favorise le vivant en vérité. Ayant un tel recul sur les événements et les gens, il évite de gaspiller son énergie là où c'est peine perdue. Il agit à bon escient. Quand le moment est juste, il agit. C'est la pertinence. Il peut attendre sans impatience pour agir avec quelqu'un. Il ne force pas.

Pendant ce temps les hommes s'agitent et font du bruit.
Cependant, tout fait partie de la vie, le paisible et le bruyant.

Lorsque l'on est sur un chemin d'évolution, on accélère un mouvement d'énergie.
On peut comprendre aisément qu'au printemps il y a une accélération au moment de la renaissance de la nature. Lorsque l'on observe le moment où le bourgeon éclate et donne naissance à la fleur, cela se passe en quelques heures, alors que dans le cycle d'une année, il y a des périodes où le changement est si infime qu'il ne se voit pas, on a l'impression d'une stabilité.
De même quand les feuilles sèchent et tombent, cela se passe en assez peu de temps.
Il y a donc des moments clés dans le processus de la vie, où la transformation s'accélère.
Et si l'on fixe les choses, on ne voit pas le changement qui s'opère.

Il en est de même au niveau de l'évolution intérieure, et au niveau global.
Si l'on nourrit la plante que nous sommes, il se peut que la fleur apparaisse (ce que dit la parabole du semeur). Mais en fait très peu arrivent à la fleur. J'ai envie de dire que seuls ceux qui sentent le bourgeon risquent de voir la fleur. Car il faut que la sève monte en nous pour nourrir le processus dans son entier. La sève, c'est la motivation sans faille...Cela se sent. Il n'y a qu'à laisser faire, car ce n'est pas de l'ordre de la volonté ou de la maîtrise.
Regardons notre cheminement. Comment cela a t-il commencé?

Au niveau de la terre et de son évolution, il semble que nous soyons à un moment clé. C'est une question d'échelle. Si l'on reporte l'histoire de la terre à une année, les décennies que nous vivons représentent à peine quelques secondes. Et que de changements en quelques secondes...
Ceux qui n'ont pas ce recul, imaginent inconsciemment que tout dure. Qui va les réveiller?

Il s'avère que le film d'Algore a provoqué un changement de mentalité aux Etats Unis qui va croissant, toute proportion gardée. Le film de Yan Arthus Bertrand, Home, était peut être trop exthétique, trop gentil. Le film de Nicolas Hulot qui sort aujourd'hui va heurter sans doute, déranger les autruches, car il met en évidence la violence de l'homme et ses méfaits de plus en plus mesurables.
La vérité dérange, c'est un fait.

Dans l'évolution il y a des périodes où le tonnerre gronde, ce qui permet de tester l'enracinement.
Il se pourrait que ce moment soit proche...

mardi 6 octobre 2009

Homme - Femme

C'est très difficile d'avoir un vrai rapport d'égalité dans un couple. A la fois prendre sa place, écouter l'autre, le respecter...

J'avais déjà parlé de l'aspect yin et yang au niveau du caractère. C'est à la fois une loi d'attraction et d'équilibre. Le yin cherche le yang, le yang cherche le yin.
Le risque du yang c'est de dominer l'autre, le risque du yin c'est d'être dominé. Ce n'est pas qu'il n'y a que ça, mais un couple où chacun s'exprime vraiment librement n'est pas si courant.
Je pense qu'un psychanaliste pourrait en parler aisément à partir de son expèrience.

Après avoir visité des centaines de maisons, et parmi ma clientèle, j'ai pu constater que la plupart du temps il y en a un ou une aux commandes.
Dans le Feng Shui, on peut savoir à l'avance, par l'observation de l'environnement, la forme du terrain et de la maison, qui décide. Aussi étrange que cela puisse paraître.
Cela peut se voir aussi dans un thème astrologique.
Mais il est une autre méthode, dont je connais quelques bribes, qui traduit entre autres ce genre de comportement : la lecture du visage. Cela fait partie de la tradition chinoise, et lorsque j'étais à Hong Kong, j'allais me promener le soir vers Temple street, où je voyais des gens attendant sur leur tabouret le quidam pour leur proposer leurs services d'astrologie, de lectures des lignes de la main ou du visage.
Lorsque l'on commence à découvrir quelques exemples de gens célèbres, cela devient troublant.

On est vraiment peu de choses...

lundi 5 octobre 2009

Le pari de se taire

J'étais étudiant, et des amis m'avaient invité au ski dans les Alpes. C'était la première fois que j'en faisais. Dans la voiture, il y avait un enfant d'une douzaine d'années, son frère, et quelqu'un qu'ils connaissaient mais de mon âge. Ce jeune enfant était très tonique, brillant, drôle, et le sachant, il pouvait monopoliser l'attention facilement et longtemps. Lors du retour vers Paris, on était au tout début du voyage, cet ami, un peu à bout sans doute, après deux semaines de cohabitation, fit le pari à l'enfant qu'il était incapable de se taire pendant le voyage. On a voulu tempérer en disant que la moitié était déjà pas mal. Pari tenu sur l'ensemble du retour dit l'enfant, après s'être mis d'accord sur l'enjeu.
Vous imaginez, un enfant turbulent de 12 ans, qui accepte le pari de ne plus parler pendant six heures environ. Personne n'aurait misé sur lui.
Evidemment le voyage fut plus calme. Il était interdit de le susciter. Et il réussit à se taire jusqu'au bout. On était tous étonnés. Il a du dire quelques phrases d'ordre pratique à un moment, à propos desquelles l'autre argua pour dire qu'il avait perdu. Nous nous sommes alors tournés vers lui pour dire qu'il était de mauvaise foi et que c'était l'enfant qui avait gagné et qu'il devait lui payer ce qu'il avait promis.
Rentrer de vacances à 5 dans une voiture et se taire tout du long est un vrai défi, surtout pour un gosse. Il fit une démonstration de sa détermination, puisqu'il prit ce pari très au sérieux.
J'en fus admiratif.
Sans vouloir proposer ce jeu excessif à des enfants parfois bruyants ou bavards dans des longs voyages, on peut par contre essayer de proposer ce type de maitrise de soi dans certains domaines avec des limites de temps. Cela peut être intéressant.

dimanche 4 octobre 2009

Le besoin de parler

Je participe à un salon de l'habitat. Premier jour : quasiment personne. Hier un peu plus de passage, enfin l'après midi.
Rester sur son stand, attendre, la solitude, "tuer le temps"...
Alors bien sur il y a des dérivatifs. On parle avec les voisins, on fait un petit tour, on lit, certains sont rivés sur leur ordinateur, d'autres au téléphone...
Un jeune, qui vend des assurances (quel mot extraordinaire quand on sait ce que ça recouvre!), me propose de participer à un jeu pour gagner je ne sais quoi. Je dis non en souriant. Il se met à parler et me confie très vite qu'il s'ennuie.
A un moment un homme passe devant mon stand, regarde sans regarder, et à son visage interrogateur, je réponds :"Je m'endors". Pour lui c'était une invitation au dialogue. Il se mit à parler, à parler. Je hochais de la tête, faisais quelques signes, lui montrais que je le suivais. En fait il parlait tout seul, ne me posait pas de question sur ce que je faisais, mais débitait son discours sur un sujet qui le faisait parler des autres et de leur mauvaise manière de s'y prendre pour vendre des maisons. Comme il n'y avait personne d'autre à ce moment, je me disais intérieurement : "Comment faire pour qu'il s'arrête?" car c'est le genre de personne qui a juste besoin de quelqu'un en face pour que ça sorte tout seul. Il faisait mine de partir, mais il recommençait, pris dans son besoin de s'épancher. Une mécanique qui ne demandait qu'à fonctionner. Au bout d'un moment d'autres personnes s'avancèrent, et vu que je me tournais vers elles, notre homme finit par s'arrêter et disparaître.
Entre temps j'avais appris qu'il était (ou avait été) adjoint au maire d'une ville qui n'est pas toute petite, l'air de dire je connais ce dont je parle. J'imagine les discussions sans fin dans les conseils...
J'ai eu une autre personne comme ça, mais qui au moins parlait en rapport avec ce que je présente. Elle auto entretenait son discours. Ces gens qui n'ont besoin de rien, sauf que d'alimenter leurs idées, et de le faire savoir.
En face il y a quelqu'un qui vend des panneaux photovoltaïques. Quand il a quelqu'un qui commence à s'intéresse à son stand, il le saisit quasiment et ne le lâche plus pendant une demi- heure, et il n'y a que lui qui parle pour ainsi dire. Bien sur un vendeur doit convaincre...

Le besoin de parler est vraiment très, très fort.

vendredi 2 octobre 2009

Proche

Pour s'approcher de soi même, il faut s'éloigner du monde.
Plus l'on est proche de soi, plus l'on s'approche du monde.
Etre proche, c'est découvrir le prochain.
Etre proche c'est être près.
Soyons prêts à être près.

jeudi 1 octobre 2009

Charles Juliet


Hier soir j'ai vécu un moment magnifique. Je sors du tango vers 23 H et rentre chez moi. J'allume la radio dans la voiture, et "tombe" sur RCF. Un homme parlait : Charles Juliet. Ce fut une révélation, un rendez-vous providentiel.
Quelqu'un qui manifestement vit une expérience mystique et en parle en toute simplicité.
Un homme qui parle de son questionnement intérieur, de la souffrance, de la solitude, et de la rencontre qui se passe quand le moi est dissous, de ce bouleversement, de cette renaissance...
J'ai senti une humilité, une intimité avec sa profondeur, une acceptation du monde, de l'état des choses, une tolérance vis à vis de l'autre... Sa voix touche l'être.
Je ne connaissais pas cet homme, et je croyais que c'était un moine.
En fait c'est un écrivain, ou plutôt quelqu'un qui chemine et qui se sert de l'écriture pour exorciser ses démons. Son enfance, sa vie même, n'a pas été facile. Je l'ai découvert depuis. Mais il semble qu'il côtoie l'immuable, de par une exigeance intérieure qui mène sa vie.
Son dernier livre s'appelle "Sagesse et blessures" réflexions sur l'Ecclésiaste et Tchouang Tseu.
Ceux qui habitent la région lyonnaise pourront le rencontrer à la librairie Saint Paul le jeudi 8 octobre.
Mais surtout vous pouvez réécouter l'émission "Visages" sur RCF dimanche 4 octobre à 19 H 30.
Je vous la conseille vivement.
Si vous regardez bien la couverture du livre, vous reconnaitrez sans doute les peintures de Fabienne Verdier. Et regardez comme le montage correspond parfaitement au titre.
Il parle d'elle justement, car ils se sont rencontrés... Ils ont produit ensemble un livre "Entretien avec Fabienne Verdier", que j'avais lu sans savoir...
A la fin de l'émission, je note son nom puis le titre des livres cités.
L'un s'appelle "Lambeaux", j'avais noté "L'an beau"....

Sommes nous aveugles?

Imaginons que nous soyons aveugles de naissance.
On n'a jamais rien vu du monde extérieur. On ne sait même pas ce que c'est que voir. Un potentiel nous échappe complètement, il n'y a aucune expérience. On peut imaginer, parce que d'autres vont nous dire ce qu'ils voient, mais en réalité, en dehors de ce que l'on pourra goûter par le toucher, le senti, l'entendu, on ne saura jamais ce qu'est l'ombre ou la lumière, les couleurs, un paysage, un tableau, etc...

Imaginons maintenant que cet aveugle que nous étions pendant une bonne partie de notre vie, qui a su s'adapter au monde d'une certaine façon, tout d'un coup voit. Ses yeux s'ouvrent, et il voit. C'est un choc. Le monde extérieur n'a pas changé, mais pour cet aveugle de naissance tout a changé.
Est-ce qu'il va dire : "Ouah, c'est beau!", ou "Bof, c'est moche!" Est-ce qu'il va juger, comparer?
Non, je crois qu'il sera juste dans l'émerveillement d'avoir les yeux ouverts. Voir sera plus important que tout le reste, quelque soit ce qu'il voit. Qu'il voit un coucher de soleil ou un enfant pleurer, un ruisseau ou un mendiant, d'abord et avant tout il verra. Il ne dira pas : "Je ne veux voir que ça, et éviter ça." Il ne sélectionnera pas, il s'émerveillera de voir, tout simplement. Voir suffira à son bonheur.
Le matin, au réveil, il ouvre les yeux, et il voit. Il va voir toute la journée, jusqu'à ce que ses yeux se ferment le soir pour dormir.

Remplaçons ce que représente le fait de voir pour un aveugle par la Présence à l'être intérieur...
Quoiqu'il arrive, il n'y a que la Présence. La Présence suffit à nous nourrir, et dépasse toute autre demande. Quelque soit le monde extérieur, il y a d'abord et avant tout la Présence qui englobe tout le reste. Du matin au soir. Et même si on se réveille la nuit...