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samedi 19 avril 2025

L'évidence retrouvée

 


J'ai le plaisir de vous annoncer la sortie de mon livre L'évidence retrouvée aux Editions Maïa.
Vous pouvez le commander ici :
ou le commander en librairie.

Merci de faire passer l'information.

lundi 10 mars 2025

L'évidence retrouvée


Extrait : 

Eric se sentait bien, détendu, et en fit part à Serge.
- C'est bien, profite. Tu vois que l'on peut être bien n'importe où, lorsque notre corps et notre esprit sont détendus, il n'y a plus de mental, il n'y a rien à faire d'autre.
- Mais la pratique ?
- De quoi ? Pourquoi veux-tu rajouter un effort, une tension, es-tu perdu dans tes pensées ?
- Non, je goûte l'instant.
- Ok, reste ainsi si tu peux, ou plutôt si ça veut...
- Comment, si ça veut ?
- Oui, en réalité ce n'est pas toi qui crées cette détente, elle vient, elle s'installe d'elle-même. Tu peux découvrir que ton corps est tendu et progressivement le détendre, mais pour l'esprit, le mental en vérité, c'est plus compliqué. Le mental ne fait que créer de la tension, il commente en permanence, il ne sait faire que çà. Tu ne peux pas décider de l'arrêter, c'est un mécanisme, une machine. La seule chose à faire c'est de l'observer, prendre du recul et voir son jeu, surtout ne pas s'en offusquer, ne pas juger, sinon on rajoute du commentaire au commentaire, ça n'en finit pas. Quand il est sur un sujet, il faut le laisser faire sans en rajouter, il s'arrêtera de lui-même.
- Mais il va vite en reprendre un autre.
- Oui.
- C'est un cercle vicieux, un trou sans fond.
- On peut s'en sortir en étant vigilant.
- Mais tu viens de dire qu'on ne peut pas l'arrêter.
- Oui pas d'un seul coup, il faut longtemps en fait, mais on peut enrayer la machine, freiner progressivement.
- Comment ?

Si vous voulez précommander le livre, vous le recevrez prochainement, et vous aidez à sa diffusion en librairies. Merci.

mardi 25 février 2025

L'évidence retrouvée


Eric n’est toujours pas installé dans la société. Il va partir en Inde à la rencontre d’un astrologue et d’un homme vivant dans un ashram pour trouver des réponses à ses questions. La vie va lui faire croiser différentes personnes qui vont l’aider dans son cheminement. Apprendre à se connaître, découvrir ses aspirations, semblent incontournables. Mais avons-nous le contrôle sur notre propre vie, ou sommes-nous poussés à agir ? Ainsi ira-t-il jusqu’à se proposer un défi : faire un pèlerinage sans bagage et sans argent. Qui gère quand on se remet à la Providence ? Est-elle liée au hasard, où à ce que l’on porte dans notre cœur ? Et si la confiance dans l’inconnu n’était pas la seule réponse évidente ? Vivre le relatif de sa vie extérieure à partir de l’absolu de sa vie intérieure. Une expérience qu’il va découvrir en se laissant guider par sa petite voix intérieure. Un voyage au-delà de ses espérances.

Cette histoire s’appuie sur un voyage que j’entrepris après mes études. Pas d’avenir rassurant, pas de sécurité financière, être juste à l’écoute de sa profondeur. Et découvrir que là-haut les dieux s’occupent de nous. Faire confiance à la vie, n’est-ce pas l’essentiel ?

Ce livre est un témoignage sur la confiance. Laissez votre porte ouverte, elle ne demande qu’à entrer. 

 Pour en savoir un peu plus, suivez le lien : https://www.simply-crowd.com/produit/levidence-retrouvee/

Les dix premières pages sont accessibles, ainsi que la précommande. C'est une aide pour le trouver ensuite en librairie. A ce jour la mise en page est faite.

jeudi 30 janvier 2025

L'évidence retrouvée

 

Reste encore un peu d’inconnu. Ce n’est pas si évident de faire face à l’inconnu total, sans aucune sécurité. On ne peut rien supposer, contrairement à ce que l’on fait si souvent. Ce besoin de planifier, d’organiser, de contrôler, qui tue la créativité, la spontanéité, c’est comme réduire le vivant à l’absence de risques. On y perd forcément en qualité de présence. Et l’on développe aussi la peur, la peur de vivre dans l’ouverture à tous les possibles. C’est une question de degrés bien sûr. Il vaut mieux tenter les défis que l’on sent à sa hauteur. Il ne voyait pas vraiment cette aventure comme un défi, au sens habituel où l’ego en retire de la fierté une fois fini. Non, c’était plutôt un test basé sur un ressenti très profond, avec l’aide de Serge. Est-ce que la vie peut s’occuper de nous si on lâche ce que l’on imagine maîtriser ? Peut-on faire confiance à ce qui arrive comme nous étant directement adressé ? Et si c’est le cas, alors on peut reconnaître que toute peur est inutile, c’est un gaspillage d’énergie qui nous bouffe de l’intérieur. Et quand la peur disparaît, la paix devient possible. Mais il faut le vivre suffisamment pour que la compréhension s’établisse dans le cœur, dans les cellules. Passer de la croyance à la certitude. C’est comme un objectif photo que l’on règle, juste avant c’est encore flou, quand c’est juste c’est net.

Pour tout renseignement : https://www.simply-crowd.com/produit/levidence-retrouvee/

vendredi 3 janvier 2025

L'évidence retrouvée

 

Voici la couverture du livre...
A commander sur : 

mercredi 18 décembre 2024

L'évidence retrouvée


"- Si tu restes quelque temps parmi nous tu sentiras que la tranquillité est là, accessible.
- Même si des questions apparaissent ?
- Tu en as là, tout de suite ?
- Non, pas maintenant, mais je sais qu’il y en aura.
- Reste avec maintenant, ne t’occupe pas de plus tard.
- Voila un exercice difficile !
- Enlève le difficile, garde juste à l’esprit le mot exercice.
- Je vais essayer.
- Ok, on va rentrer. Observe sans juger. C’est tout.

Le retour se passa en silence. Cependant toutes ces paroles résonnaient dans la tête d’Eric.
Il découvrait quelqu’un qui lui semblait d’une rigueur incroyable, cernant le réel au plus près, ne se contentant pas de ce qui se dit en général sans l’avoir vérifié. Il entrouvrait une porte qui donnait sur un degré d’attention dont il n’avait pas idée pour le moment, mais qu’il pressentait.
Le flou, l’à peu près, le faux étaient bannis. Quelque part il y avait danger, celui d’être sur le fil du rasoir."

Le livre est en prévente avant son édition : https://www.simply-crowd.com/produit/levidence-retrouvee/
Merci de partager l'information.

samedi 30 novembre 2024

L'évidence retrouvée

 Extrait du livre :

Les paroles de l’astrologue tournaient dans sa tête. 
- Qu’ai-je vraiment intégré ? Je n’en sais rien ! Si, je sais ce dont je ne veux pas, mais pas ce que je veux. Travailler pour aider les autres me parle, mais de quelle manière ? Je suis dans une période de transition, je ne sais pas où je vais, et ce n’est pas confortable. Je me moque des gens qui choisissent le confort et me voici dans l’inconnu total. Comment être tranquille face à l’inconnu ? Il faut que je sois présent…


Pris dans ses pensées, il ne voyait plus l’endroit où il était, il mangeait machinalement son chapati. Le garçon arriva avec ses plats. Les pensées s’arrêtèrent, il reprit conscience du monde extérieur, il regarda la rue, les passants, une vache maigrichonne et hésitante à la recherche de quelque chose de mangeable pour elle, une vieille affiche dont la colle à base de farine semble faire l’affaire, les collines de thé…

- Est-ce que je peux manger sans penser ? En ce moment, non ! Puis-je être attentif au goût ? Mais oui, c’est possible. Si je reste à l’écoute des sens, il n’y a pas de pensées. Je dois essayer.

Il essaya, mais bientôt les pensées ressurgirent. Tout ce qu’il y a de plus normal après une telle rencontre. Il comprit que dans ce qu’il vivait, les pensées dominaient. Il devait accepter la situation, qui en soi, n’était pas un problème. Autant bien voir ces pensées, ou ces réflexions, qui avaient leur propre vie après tout. Le problème, si c’en est un, est d’être songeur, rêveur, absorbé, mais inconscient en réalité du monde extérieur et de son monde intérieur. Il devait vraiment voir ces pensées défiler, l’agitation née d’une simple rencontre. Il se rappela cette phrase attribuée au Bouddha, louant la présence à l’instant :

Quand tu marches, contente-toi de marcher ;
Quand tu manges, contente-toi de manger.
En marchant, en mangeant, sois là où tu es.
Sinon, tu passeras pratiquement à côté de ta vie.

Pour en savoir plus :  https://www.simply-crowd.com/produit/levidence-retrouvee/

dimanche 24 novembre 2024

Nouveau livre : L'évidence retrouvée

Grande nouvelle, je viens vous annoncer la campagne de lancement de mon dernier livre :

   L'évidence retrouvée
                                         
Editions Maïa

C’est l’histoire d’un jeune homme en quête de sens pour sa vie. Il va partir en Inde à la rencontre d’un astrologue, et d’un homme vivant dans un ashram. La vie va lui faire croiser différentes personnes qui vont l’aider à trouver des réponses dans son évolution. Bien se connaître, découvrir ses aspirations, mais avons-nous le contrôle sur notre propre vie ? Il ira jusqu’à se proposer un défi : faire un pèlerinage sans bagage et sans argent. La Providence est-elle liée au hasard, ou à ce que l’on porte dans notre coeur ? Et si la confiance dans l’inconnu n’était pas la seule réponse évidente ? Vivre le relatif de sa vie extérieure à partir de l’absolu de sa vie intérieure. Une expérience qu’il va découvrir en se laissant guider par sa petite voix intérieure. Un voyage au-delà de ses espérances.

Cette histoire s’appuie sur un voyage que j’entrepris après mes études. Pas d’avenir rassurant, pas de sécurité financière, être juste à l’écoute de sa profondeur. Et découvrir que là-haut les dieux s’occupent de nous. Faire confiance à la vie, n’est-ce pas l’essentiel ?
Ce livre est un témoignage sur la confiance. Laissez votre porte ouverte, elle ne demande qu’à entrer. Tout le monde est concerné, connaît les doutes, la peur, Mais oser s’écouter vraiment, qu’est-ce que je veux faire de ma vie ? C’est un nouveau futur qui s’annonce. Ne me croyez pas, essayez !

Vous trouverez toutes les informations sur ce lien
 https://www.simply-crowd.com/produit/levidence-retrouvee/


samedi 15 juin 2024

Bon Espoir 6

Il y a des rencontres où la banalité n'est plus nécessaire pour faire du lien, où seul l'essentiel demeure, où les silences approfondissent les paroles échangées, silence dont il devient parfois difficile de sortir pour ne pas abîmer ce que le cœur ressent, des rencontres qui nous renvoient à notre propre rapport à la vie. Eric en était là, songeur, pris entre le désir de poursuivre et celui de ne pas abuser.
- Vous avez des amis qui pensent comme vous ?
- Oui, quelques-uns bien sûr ! Vous savez, on fréquente les gens qui nous ressemblent. C'est d'autant plus évident avec l'âge, enfin je veux dire la maturité. Un tri s'opère naturellement. On devient plus exigeant, mais la vie ne nous lâche pas pour ça. Elle répond en fonction de ce que l'on porte. Il est vrai que les mailles du filet qui retiennent les occasions de rencontres ne sont plus les mêmes. Mon mari est plus sociable que moi, j'ai besoin de solitude pour créer, pourtant si on considère les amis les plus proches, ils viennent plutôt de mes rencontres. C'est étrange, il n'y a aucun vouloir particulier. On ne peut pas dire le matin : « Il faut que je me trouve un ami pour ce soir ! » Je ne parle pas des gens qui noient leur solitude dans le café du coin, quoique le lien se fasse partout.
C'est étrange comment les rencontres se font. On s'en rend compte après, mais en fait il n'y a pas à se préoccuper.  
- Pourtant certaines personnes sont dans la détresse, ou la solitude.
- Oui, c'est vrai, mais on ne sait pas ce qui se passe en elles, ce qu'elles portent. La part cachée de nous-même peut parfois peser bien plus lourd dans la balance de nos agissements.
- C'est à dire ?
- Tant que l'on ne se connaît pas vraiment, on est mené par son inconscient, on est contraint par ses peurs. On peut très bien attirer des rencontres qui nous font du mal, nous rendent malheureux, car c'est lié à une part de nous méconnue, ou que l'on ne veut pas voir. Tout le monde souhaite le meilleur, mais la réalité qu'ils attirent est souvent bien différente.
- Je ne me rends pas bien compte de tout çà encore. Pourtant je sens bien que mes amis de jeunesse ne se posent pas autant de questions.
- Vous êtes à un tournant dans votre vie. Restez avec vos questions, les réponses vont apparaître...
 

jeudi 13 juin 2024

Bon Espoir 5

Le soir nous retournâmes à la fraternité partager une heure de silence. Le moine vu le matin nous mit en contact avec un couple habitant ce village et faisant chambre d'hôtes. Quelques semaines après nous avons entendu parler d'une maison à vendre. C'est celle-ci.
- Quelle belle histoire !
- Oui, nous sommes persuadés maintenant que la vie nous guide.
- Je ne suis pas encore dans cette certitude.
- Je crois que la vie nous envoie des messages, des signes, de temps en temps, que nous décryptons ou pas, c'est selon chacun. Si on est ouvert, cela devient de plus en plus clair, flagrant.
Au départ nous voulions juste de la tranquillité, un rythme plus respectueux de nos aspirations, mais nous n'imaginions pas ce que la vie allait nous proposer.
- Je me sens disponible envers ce que vous dites, mais je ne connais pas encore mes aspirations. Je ne suis pas sûr de ce que je veux.
- Vous nous avez dit que vous alliez voir un ami...
- Oui, on se connaît depuis l'adolescence. Il a fait des études, puis a trouvé un travail rapidement. Ce qui n'est pas mon cas. Du coup notre rapport à la vie a changé. J'ai un peu travaillé, mais je ne me sens pas prêt à m'installer quelque part.
- Vous avez peur de perdre votre liberté ?
- Oui, certainement. Je ne veux pas faire un choix que je regretterais ensuite, ou ne pas choisir et me sentir prisonnier.
- Pour l'instant vous pouvez vivre ainsi, restez à l'écoute de vous-même. Vous aurez des réponses.
- Peut être que mes questions ne sont pas assez claires !
- Si je considère que notre histoire est une aide, alors notre rencontre est fortuite.

mercredi 12 juin 2024

Bon Espoir 4

Le soir nous trouvions un hôtel nommé : « A la belle étoile ». Après le livre, cela semblait de bon augure. Nous ne savions pas où aller le lendemain, mais on se sentait accompagné. Après une nuit tranquille et un bon petit déjeuner, on demanda s'il y avait des lieux intéressants à voir dans la région. On nous donna un dépliant sur papier glacé énumérant les lieux touristiques. Parmi ceux-ci était cité un men-hir. On décida d'y aller. L'hôtelier connaissait et nous indiqua la route à suivre. Il fallut bien une heure avant d'admettre qu'on s'était perdu. Ni l'un ni l'autre n'avions la moindre idée pour retrouver le bon chemin. C'est alors que nous vîmes un panneau indiquant la Fraternité de Sainte Espérance. Ce fut comme un choc. Nous nous regardâmes, en connivence complète. On va aller voir, c'est pour nous ! On prend le chemin, on gare la voiture, on sonne. Un moine nous ouvre, avec un regard bienveillant. On lui explique notre histoire, en s'excusant de déranger pour si peu. Il sourit et nous explique. Nous lui demandons alors qui est cette communauté. Il nous répond et nous emmène dans une pièce contiguë, qui est leur espace de vente. Nous jetons un œil entre objets pieux, cartes, CD, livres... Et je tombe sur le livre acheté la veille : Espoir et certitude. Décidément ! J'en parle au moine. Il sourit encore et dit :
- Oui, nous connaissons l'auteur qui vient régulièrement ici, et a écrit quelques chapitres dans sa chambre lors de retraites. C'est une belle personne.
- Nous avons l'impression que depuis quelque temps, l'espoir se manifeste à nous de façon bien réelle.
- Alors le village d'à côté devrait vous parler.
- Vous nous intriguez.
- Il y a quelques personnes qui ont même déménagé pour venir vivre ici.                                                        - Justement, nous cherchons un lieu tranquille.
- Nous ne sommes pas des agents immobiliers, mais nous pouvons transmettre des messages. Nous proposons aussi des temps de silence. Prenez un papier si vous voulez.
Nous le remerciâmes et partîmes. C'est ainsi que nous arrivâmes dans ce petit village de Bon espoir. Imaginez notre étonnement.

mardi 11 juin 2024

Bon Espoir 3

 - Votre maison est calme, c'est un bonheur.

- Oui, c'est l'avantage des vieilles maisons, les pierres vibrent. Nous voulions une ambiance qui nous corresponde.

- Comment êtes-vous arrivés dans ce lieu au nom évocateur ?

- On voulait quitter la grande ville et vivre à la campagne. On n'avait pas d'idée particulière, mais on souhaitait un coup de cœur. C'est à ce moment que Philippe fit un reportage sur le Père Jaouen. Vous connaissez ?

- Oui, il s'occupe de jeunes en difficultés qu'il accueille sur des bateaux, je crois.

- C'est cela. Et l'un des bateaux se nomme « Le bel espoir », nom tout à fait symbolique et porteur pour ces jeunes.

- Je suis resté une semaine avec l'association qui se situe en Bretagne nord sur l'Aber Wrach. Une particularité géographique est que l'on voyait le phare de l'ile Vierge, qui est le plus haut d'Europe. J'y voyais un signe très fort à propos de la lumière sur cette île Vierge, qui accueillit entre autres des druides, puis des frères cordeliers, c'est à dire franciscains. Je crois à la puissance de l'évocation des lieux, et j'en ai d'ailleurs parlé dans mon article où je citais ces jeunes en "vrac" qui reprenait une lueur d'espoir, illuminés chaque nuit par un feu dans les étoiles. L'île vierge qui nettoie notre chaos intérieur en quelque sorte... 


Ce séjour me marqua pour diverses raisons, et ce mot, espoir, prit une nouvelle dimension dans mon esprit, même si je n'étais pas perdu, quoique... Aujourd'hui je me dis qu'on peut être perdu sans le savoir.

- Nous partîmes quelques jours, sans but précis, comme vous peut être, sans contrainte, à l'écoute de nous-mêmes et de la vie. Le lendemain, passant devant une librairie, je vis un livre intitulé « Espoir et certitude ». On rentre, on feuillette et on l'achète. L'auteur explique que le sens de la vie est de passer de l'espoir à la certitude. L'espoir fait partie de l'homme, c'est la notion d'idéal portée par la jeunesse, une croyance absolue dans un monde meilleur en quelque sorte. Pourtant, combien d'espérances déçues. Peut-on s'appuyer sur des certitudes ? C'est toute la question ! Quelles sont-elles et comment les trouver? C'est le cheminement qu'il explique.

- Je vois ce que vous voulez dire, et je me reconnais dans ce questionnement.

lundi 10 juin 2024

Bon Espoir 2

Après avoir quitté la nationale, ils prirent une petite route à travers une campagne qui se couvrait de collines. Un croisement, un panneau indiquait la Fraternité de Sainte Espérance, ils tournèrent.

- Le nom du hameau et cette fraternité sont reliés, dit Véronique, il semblerait que des habitants précédèrent l’installation d’une communauté. Il n’y a rien d’écrit. On ne sait d’où vient le nom.

Ils passèrent devant le chemin qui conduisait à la fraternité, le village était à deux kilomètres. Assez de maisons pour que subsistent une épicerie et une école. Leur maison était en pierres, avec des fenêtres hautes, aux belles proportions, une sorte de tour dépassait du rez de chaussée, un beau jardin avec de grands arbres qui ajoutaient à la sérénité du lieu, de la vue vers la nature environnante. Un endroit enchanteur réservé à ceux qui prennent les chemins de traverse.

- Venez, je vais vous montrer votre chambre. Je vais m’occuper du repas, ce sera simple, on va manger dans une heure. Faites comme chez vous.

Eric se posa un moment. Il avait rencontré bien des gens sympathiques en stop, mais c'était la première fois qu'il était invité. Saurait il faire la même chose avec des inconnus ? Il ne savait pas. Il n'avait pas de voiture et ne pouvait se projeter. Offrir l'hospitalité est si peu courant dans notre culture égoïste et peureuse. Il était un peu gêné et en même temps attiré. La vie avait-elle quelque chose à lui dire ? Il rejoignit ses hôtes dans le séjour.

dimanche 9 juin 2024

Bon espoir

Si je ne mets pas grand chose sur le blog depuis quelque temps, c'est parce que j'écris par ailleurs un roman sur le cheminement d'un jeune homme. Je l'ai commencé il y a plusieurs années avançant au grès de mon inspiration. Il y eut de longs arrêts, et puis ayant bien avancé ces derniers mois, je me suis dit que je m'efforcerais de le terminer d'ici l'été. C'est un défi, car j'ai essayé depuis le début de rester proche de ce que je ressentais, et pas de remplir du papier.
Alors je me propose de vous mettre quelques pages du premier chapitre, qui s'intitule : Bon espoir.


BON ESPOIR

Il se souvient de ce jour, alors qu’il voyageait en stop, où il fut pris par un couple très étrange. Ils allaient dans la bonne direction, et le lâcheraient une centaine de kilomètres plus loin. La femme se retournait vers lui pour lui adresser la parole, très accueillante. Il y eut bien sûr les questions habituelles : où allait-il, que faisait-il, pourquoi voyageait-il ainsi, pour créer le contact. Lui était journaliste, elle faisait de la sculpture et exposait. Il était passionné de poésie, et cita quelques vers de sa composition, comme ça, en toute simplicité. Cela parlait de l’homme à la recherche de sa nature perdue.
 
Je m’enfuis toujours plus loin
Dois-je courir ou bien rester?
Je suis l’esclave de ce besoin :
Aller au-delà de mes pensées…
 
- Ecoutez, c’est bientôt la fin de la journée, si cela ne vous bouscule pas, on vous propose de passer la nuit chez nous, on vous remettra sur la route demain. Nous habitons à une vingtaine de kilomètres d'ici dans un petit village qui se nomme Bon espoir.
Eric resta abasourdi. Un couple aussi gentil habitant Bon espoir, c’était tout bonnement incroyable. Son cœur basculait vers le oui, sans aucun doute.
- Vous habitez Bon espoir, et vous m’invitez, j’ai l’impression de rêver !
- Non c’est bien réel, c’est une part de notre histoire. Si vous voulez, on vous la racontera.
- Si je me laisse inviter ainsi, sans doute aurais-je à rendre un jour…
- Ne projetez pas trop, laissez-vous surprendre. La vie est surprenante, bien plus qu’on imagine.
- Je vous remercie.
Ils rirent, comme s’ils avaient joué un bon tour à un inconnu qu’ils avaient reconnu, sans qu’il s’en doute lui-même. Reconnaître une âme sœur. Avec l’âge, cela était sans doute plus aisé, à condition de ne pas dévier d’une certaine intuition, d’une proximité avec sa profondeur.

jeudi 25 avril 2024

L'EVEIL dans le Yogavasistha

 


Le Yogavāsiṣṭha est un très long poème écrit en sanskrit aussi volumineux que la Bible en format équivalent. Sa date de composition reste très incertaine (entre -300 avant notre ère et 600 après ?), même si les personnages qu'elle met en scène, à savoir le prince Rāma et le sage Vasiṣṭha, sont beaucoup plus anciens (environ -2 000 av. J.-C.). Son auteur supposé serait Vālmīki, le poète qui aurait rédigé le Rāmāyaṇa.

Ce livre est un des plus beaux textes de la littérature spirituelle de l'Inde ; il présente sous forme d'histoires les plus profondes vérités de la philosophie et de la non-dualité indienne. Le Yogavāsiṣṭha indique le chemin qui mène à la vraie vie, c'est-à-dire à la connaissance de soi ; il nous conduit de ce monde d'apparences, d'illusions et de souffrances à la vie éveillée.
Ce grand texte est divisé en six livres et l'extrait traduit ici appartient à la toute fin du sixième et dernier livre traitant de la libération et de l'éveil. Il s'agit d'un dialogue entre le sage Vasiṣṭha et le prince Rāma, qui précède l'éveil du prince, puis qui décrit l'éveil final.

On trouvera donc dans ce livre une description de l'éveil et l'exposé de la pratique pour l'atteindre. Cette pratique est fondée sur un choix délibéré et conscient de détourner notre attention des objets physiques et mentaux (objets matériels et pensées diverses) pour l'orienter vers le seul fait d'être conscient. C'est le point commun à toutes les formes de méditation, prêter attention à la conscience qui est en nous et qui ne demande qu'à se révéler.
Ce texte admirable n'a qu'un seul but : éveiller son lecteur.

Yves Rémond est né en 1956 et a exercé le métier d'ingénieur agronome en France et à l'étranger. Passionné par la spiritualité, il a principalement été l'élève (depuis l'âge de 20 ans), puis le collaborateur, pendant quinze ans, d'Arnaud Desjardins dans son centre en Ardèche. Il a étudié le sanskrit et s'est passionné pour le Yogavasishta, que Swami Prajñânpad, le maître d'Arnaud Desjardins, recommandait fortement de lire.

Le livre sortira le 7 mai (Editions Almora)

vendredi 13 octobre 2023

Soufi mon amour

 

Au printemps, je projetais d'aller en Turquie. J'ai commencé à me documenter, à lire à droite à gauche, et suis tombé sur le livre d'Elif Shafak : "Soufi mon amour". C'est une écrivaine turque qui vit à Londres. Elle est imprégnée de soufisme. Je commande le livre et le lirai en Sicile, qui est un peu plus proche que la Turquie.

Je connaissais Rumi de réputation, l'ayant très peu lu, et ne connaissait rien de son maître Shams de Tabriz. A l'aide de documents, Elif Shafak relate la rencontre de Shams et de Rumi entre 1244 et 1247.
Shams n'était pas connu et pratiquait auprès d'un maître soufi qui le testait. A l'inverse Rumi, fils d'un théologien et maître soufi, a eu un maître qui était un élève de son propre père, et s'installa vers 1240 à Konya pour enseigner la loi coranique. Il était donc connu mais n'avait pas atteint le degré de liberté de Shams. Ce dernier se fichait des conventions et ne se faisait pas apprécier pour ses comportements provocateurs en fréquentant les pauvres gens, ivrognes et autres prostituées (dans le livre).
Leur rencontre sera déterminante dans l'évolution de Rumi, éduqué de façon traditionnelle, qui écrira par la suite les poèmes que l'on sait.
Le livre est ponctuée de moments de vie, d'anecdotes, nous mettant à la place des uns et des autres, tout en faisant référence aux quarante règles du soufisme émises par Shams.

En parallèle de cette histoire, s'en déroule une autre, à notre époque, entre une américaine qui remet en cause sa vie et un soufi venant d'écrire un livre.
Cela reste un roman, très agréable à lire, passionnant même, qui nous relate deux ambiances totalement différentes, dont le but reste la quête de la liberté.

samedi 22 avril 2023

Où est le problème?

 


« Ce livre pourrait être résumé en une seule phrase : L’être humain n’a qu’un seul problème apparent, vouloir autre chose à la place de ce qui est déjà là. Ce qu’on appelle la pratique va consister à voir cette méprise, et rien d’autre. Chaque fois qu’une personne veut autre chose à la place de ce qui est – ce qui est absolument impossible – ça crée automatiquement un moi fantôme qui se croit autonome, ayant une volonté personnelle, une histoire personnelle etc., ce qui entretient un sentiment de séparation et une grande espérance pour le futur. (…) 

Chacun espère être un avec plus tard, dans le futur, lorsque ça ira mieux, lorsque la vie sera plus conforme à ses désirs personnels. C’est un énorme malentendu de base issu d’une confusion dans les attentes.

Il est capital de voir que rien n’est séparé et que tout est simultanément intriqué, car les implications de cette vision sont effroyables : ça annule toute notion de progression personnelle vers un but ultime imaginé et idéalisé par l’ego, par le moi séparé. (…) L’absence d’un objectif clair va générer un désordre dans les actions concrètes au quotidien et la confusion ne va faire que croitre dans une course au tourisme spirituel, une fréquentation assidue de divers centres, maîtres, un mélange des pratiques psychologiques et spirituelles. (…) 

Beaucoup supposent que la vérité est comme une chose détenue par certaines personnes, avec en arrière-pensée non formulée : Si l’autre détient cet état, il est en mesure de me le donner… Or, je suis certain que personne ne peut transmettre quoi que ce soit par la parole ou par l’écrit. Les tentatives de partage restent limitées, donc incomplètes, et sont l’expression de la vie sans intention personnelle. (…)

Tout aspect de la vie vécu comme désagréable est immédiatement transformé en problème : le désagréable ne devrait pas exister, autrement dit : je ne devrais pas vivre du désagréable. Beaucoup pensent que tant qu’ils n’auront pas atteint une amélioration de leur vie, ils ne pourront pas accéder à un état idéal promis par beaucoup d’enseignements ou d’idéologies. (…) 

Pour sortir de la confusion et de la limite de la compréhension intellectuelle, il n’y a qu’un seul outil : la soumission à l’évidence présente, concrète, indiscutable pour tous. L’évidence dont je parle, le déjà-là, est impersonnelle et n’a pas besoin d’explications complexes pour être vécue. Ce qui est déjà là n’a pas besoin d’être validé par la pensée moi : la vision apparaît avant que la pensée affirme « c’est moi qui vois ». Seule cette évidence peut nous ramener au Mystère et à l’humilité. Je ne propose donc aucune solution qui ne ferait que créer un faux problème."

vendredi 21 juin 2019

Grandir ensemble


Libre de tout dogmatisme, Yvan Amar était un esprit authentique et rare qui prônait un processus de grandissement de la conscience, en soi et en relation avec les autres. Ce livre posthume synthétise sa pensée.
Comme le dit Marc de Smedt dans sa préface : "La véracité absolue de son message fait qu'il peut être lu et écouté par n'importe quel chercheur de vérité, quelle que soit la voie spirituelle choisie : ses paroles sont intemporelles, libres de tout conditionnement..." Avec son humour habituel, Yvan Amar disait que "la vraie tradition, c'est ce qui change tout le temps".

Le livre est accompagné d'un CD, où l'on entend Yvan raconter les histoires de Nasrudin.
Je vous le conseille!