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dimanche 26 octobre 2014

Au bord du vide

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 Rocher coincé entre deux parois à Kjeragbolten en Norvège
 
Certains s'approchent prudemment du vide...
 
D'autres font des figures dont l'équilibre est primordial
 
On peut juste s'asseoir
 
comme ça...
 
C'est à Prakesteilen, l'à pic est de 600 m!
 
Autre site extraordinaire : Trolltunga
 
 
 
La peur du vide, le vertige, sont des peurs viscérales pour certains, alors que d'autres sont très à l'aise, voire même attirés. C'est mon cas, je suis franchement attiré, je ne sais pas pourquoi, c'est comme ça.
J'ai eu l'occasion depuis ma jeunesse de côtoyer le vide, les appuis précaires (ou semblant en tout cas), de sauter .... bref de nourrir cette attirance pour une forme d'insécurité ou de mise en danger.
Ces photos me donnent envie d'aller en Norvège voir la nature sauvage et grandiose...
 


samedi 25 octobre 2014

vendredi 24 octobre 2014

Amour et Maître


Il y a une phrase que cite Arnaud Desjardins à propos de son Maître Swami Prajnanpad répondant à la question sur les pouvoirs : "Swamiji n'a que deux pouvoirs : l'amour infini et la patience infinie".  Cela veut dire que lorsque l'ego a disparu, il n'y a plus que l'autre en face, et une disponibilité infinie.
Revenant de trois jours au Portugal auprès de Mooji, c'est vraiment ça que j'ai pu revivre encore, ce témoignage d'une disponibilité infinie.
Lors d'un satsang imprévu le soir dans la cuisine, après avoir mangé sur un petit siège, l'assiette sur ses genoux, ô simplicité, il y eut petit à petit un rapprochement et cela s'est terminé avec plusieurs dizaines de personnes autour de lui pour l'écouter parler, suite à des chants. Une totale improvisation comme il en a le secret.
Après les questions de quelques uns, Mooji a demandé si la personne qui avait posé une question il y a quelques jours à propos du Maître était là, car il voulait y revenir. Il voulait clarifier les choses avec cette personne. Elle était bien là, et Mooji s'adressa à elle. De fil en aiguille, le sujet devint l'amour. Mais de quel amour parle t-on? Mooji reçoit énormément de témoignages écrits ou oraux où les personnes disent qu'elles l'aiment (I love you). Il semble évident que les gens sentent cet amour qui se dégage de lui. Ce qui est assez étonnant c'est cette possibilité de lui dire ouvertement. Il n'y a pas que les regards, les contacts avec les mains ou dans les bras, mais la parole aussi.
Cet amour qu'il dégage influence tout autour, il y a une bienveillance dans l'air, une douceur.
Dans cet amour qui s'exprime de différentes manières, il y a une simplicité, parce qu'il faut être simple pour se sentir aimé et sentir que l'on aime. Il s'agit d'une nudité intérieure, d'une pauvreté de cœur. L'amour c'est ce qui reste quand nos oripeaux d'arrogance ou de peurs sont tombés, quand il ne reste plus rien que la fragilité du vivant, plus rien que l'offrir de cette vie  en nous qui est si pure.
Alors aux questions de plus en plus personnelles de Mooji à ce jeune homme, qui s'ouvrait avec une grande sincérité, Mooji lui demanda de venir à lui. C'est comme s'il y avait une grande famille autour d'eux. Ce jeune homme qui se mettait à nu en quelque sorte devant nous fut bientôt pris dans les bras de Mooji. Il le garda longtemps ainsi, frottant sa tête, son visage, sa poitrine... Quoi de plus touchant?
Il avait du sentir quelque chose chez cette personne qui restait en suspens, et c'est lui qui a demandé pour aller plus loin. Preuve là encore d'une disponibilité infinie.
Quand le véritable amour est là, il n'y a plus de Maître ni d'élève, juste l'amour qui s'épanche.
Quelques personnes pleuraient...

vendredi 17 octobre 2014

Le malheur est-il devant la télé?

J'ai regardé l'émission cité précédemment et j'ai été un peu surpris.
Il y a cette mise en scène avec comme des défendeurs d'un côté et des pourfendeurs de l'autre, pourfendeuses en l'occurrence.
Et puis ce journaliste un peu imbu de son rôle, qui se la joue, et dessert vite les sujets qu'il veut aborder. Un peu d'humour idiot, quelques questions débiles dont il n'écoute pas les réponses, le quotidien de ces gens qui se disent journalistes alors qu'ils ne sont souvent que faire valoir d'eux mêmes.
Pierre Rabhi s'est senti un peu bizarre, traité à la fois de gourou, puis de rousseauiste romantique, se demandant au bout du compte ce qu'il faisait là dans un débat qu'il ne comprenait plus.
Pourtant ses idées ont l'air d'être connues et reconnues, à en croire le ministre de l'agriculture qui s'en est plutôt bien sorti. Quant à Mathieu Ricard, il a eu quelque mal aussi à se faire entendre dans son discours sur la condition animale.
Ce qui m'a le plus surpris fut la véhémence des femmes, en particulier d'une certaine Mazarine Mitterand, qui avait l'air très remontée, avec un visage qui dévoilait une certaine agressivité. Intelligente sans doute, mais purement intellectuelle, arrogante en tout cas. Quelle tension dans cette femme!
Je me disais que vraiment il ne sert à rien de défendre des idées, ou raconter des évidences si simples que seuls les enfants peuvent comprendre car les adultes n'écoutent plus mais adorent parler de leurs propres croyances. Un simple constat des faits vient déranger ceux qui ne voient plus rien mais se complaisent dans les paroles de principe.
A la fin, je me suis dis qu'il est bien difficile d'être simple et bienveillant.
Il me semble plus essentiel de cultiver la paix (sans engrais chimiques!)...
Ah, foutue t'es laid!

jeudi 16 octobre 2014

Le bonheur est-il dans le pré?

Ce soir sur France 5 à 21 H 40
Pierre Rabhi et Mathieu Ricard
 
Le Bonheur Est-Il Dans Le Pré ?
 
Afin de répondre aux questions brûlantes que soulève l'actualité, Franz-Olivier Giesbert reçoit sur le plateau des intellectuels et éditorialistes qui confrontent leurs idées avec passion. Philosophes, scientifiques, universitaires, experts, personnalités politiques et membres de la société civile, soutenant des thèses parfois opposées, échangent sur des sujets aux implications politiques et sociales nombreuses. Pour ce numéro, intitulé «Le bonheur est-il dans le pré ?», le journaliste accueille notamment Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, Pierre Rabhi, philosophe et agriculteur biologiste, et Matthieu Ricard, moine bouddhiste, docteur en génétique cellulaire et auteur.
 

mercredi 15 octobre 2014

Nomade des mers


Dans ce troisième et dernier épisode, "Gold of Bengal" a trouvé un terrain d'expérimentation sur l'île indonésienne de Tanbarat. Corentin et une équipe de cinq personnes spécialisées dans différents domaines testent tous azimuths des systèmes destinés à vivre en autonomie. A l'opposé des gadgets souvent inutiles de la "high tech", il s'agit de répondre aux besoins de base de l'être humain (eau, nourriture, énergie) à l'aide d'inventions très simples et réalisées avec les moyens du bord : les "low tech" (basse technologie en anglais). C'est aussi l'occasion de partager avec enthousiasme ces expériences qui seront développées dans le futur avec un nouveau projet : "Nomade des Mers".

mardi 14 octobre 2014

lundi 13 octobre 2014

Nomade des mers



Après "Tara Tari", Corentin de Chatelperron revient dans une nouvelle aventure bangladaise. A bord de "Gold of Bengal", un sampan traditionnel fabriqué en fibre végétale de jute, "Coco" part explorer les îles du golfe du Bengale. Simplement équipé d'un dessalinisateur manuel, d'une serre tropicale et d'un poulailler, son but est de tester la vie en mer, en solitaire et en autonomie... Voici en vidéo le premier épisode d'une navigation totalement hors du commun....



Son film vient d'être récompensé par 3 prix au Festival d'Aventure de Dijon (Les Ecrans de l'Aventure).

dimanche 12 octobre 2014

La méditation

La méditation
c'est juste voir
qu'il n'y a rien d'autre que ce qui est.

samedi 11 octobre 2014

Impressions





Cet été en Grèce,
le soleil descend sur l'eau
 et la mer change de couleur.
Comme un tableau impressionniste.
Juste quelques minutes d'intervalle
pour saisir le changeant.

vendredi 10 octobre 2014

Qui a dit OUI le premier?

Un couple d'éveillés parle.
- Je suis désolé, mais j'ai dit oui avant toi!
- C'est possible. Pourtant je ne suis pas long à la détente.

jeudi 9 octobre 2014

Le Paradis

Le Paradis
 
« Depuis l’enfance, j’ai eu la chance de traverser deux mini-dépressions de bonheur et j’attends, tout à fait serein, la troisième. Ça me suffit pour croire en une certaine beauté de la vie et avoir le plaisir de tenter de la filmer sous toutes ses formes : arbres, animaux, dieux, humains… et cela à l’heure où l’amour est vif. L’innocence, le cinéaste en a perdu une partie. C’est si délicat à repérer autour de soi, si difficile à ne pas perdre au tournage. Ma reconnaissance va à ceux que vous regarderez à l’écran. Pour tenir tête au temps, j’ai une parade qui est de fouiller dans mon stock d’émotions et d’images anciennes. Non pour retrouver ce qui ne reviendra pas mais pour deviner dans l’hiver les signes du printemps. Cela permet de recommencer encore une journée d’un pas aisé. » Alain Cavalier 
Le film débute par les images irréelles et magiques d'une mère paon et de son petit, faisant ses premiers pas dans une nature au demeurant paisible. Pourtant l'oisillon ne survivra pas et l'homme à la caméra l'enterrera paisiblement, balisant l'emplacement de la minuscule sépulture par un petit caillou coincé par deux clous dorés au pied d'une souche, gardant ainsi, saison après saison, malgré les intempéries et les changements de la végétation, la trace de cette vie si éphémère. 
Cette scène étrange est le fil conducteur de l'essai fascinant du cinéaste Alain Cavalier, au soir de sa vie, sur les petits bonheurs qu'on se doit d'attraper alors que la mort n'est jamais bien loin. Alain Cavalier, pour ceux qui ne le connaissent pas, est un étonnant cinéaste désormais octogénaire, qui est sensiblement de la génération des grandes figures de la Nouvelle Vague (il fut d'ailleurs l'assistant de Louis Malle).
Alain Cavalier s'est peu à peu débarrassé de tous les artifices du cinéma pour être un cinéaste/ promeneur/ narrateur, puisant son inspiration autant dans la nature qu'au cœur de l'intime avec pour seule compagne une petite caméra DV à peine professionnelle et pourtant faiseuse de miracles.Le Paradis est souvent drôle, parfois extrêmement touchant, et passablement irracontable, ineffable. Tourné sur plusieurs saisons, il mêle observations de la nature (Cavalier est un grand amoureux des animaux, particulièrement des chats qui ont accompagné toute sa vie), évocations de souvenirs intimes, digressions philosophiques ou bibliques agrémentées d'animations simplissimes avec un petit robot et une oie mécanique, captations des enfants et adolescents qui l'entourent lisant des textes splendides, ou réflexions drolatiques sur la redécouverte du plaisir des rollmops (c'est vrai, le rollmops est un plat sous-estimé).
Au final Le Paradis en est vraiment un, pour le spectateur en tout cas. C'est une superbe réflexion sur les bonheurs qui peuvent paraître anecdotiques et qui pourtant remplissent nos vies et nous permettent d'appréhender plus sereinement notre finitude, comme disait l'autre. Et on ressort de cet étonnant film le sourire rivé aux lèvres, comme après une longue randonnée dans une nature vierge, heureux et apaisé.

lundi 6 octobre 2014

Y a t-il un âge pour s'arrêter?

 
 
S'il fallait écouter la raison, on ne ferait pas grand chose. Surtout pas le déraisonnable, le passionnant, l'insolite, l'aventure, le hors des sentiers battus, la folie parfois, l'impossible peut être, bref ce que peu font en vérité et dont beaucoup rêvent...

Il y a quelques jours je recevais un mail des Amis de Chemin d'étoiles dont Sylvain Tesson est le président indiquant que ce dernier avait été victime d'une chute d'une dizaine de mètres en escaladant une maison à Chamonix dans la nuit du 20 au 21 aout. Il est à l'hôpital dans un état grave avec plusieurs  fractures et un traumatisme crânien. Il a été plongé dans un coma artificiel. Depuis son état s'améliore, mais on peut imaginer que la guérison sera longue.
Une grande chaîne de solidarité, de pensées, de prières, s'est formée autour de lui de la part de ses amis et de tous ceux qui ont pu apprécier ses voyages et ses écrits. Chacun peut s'y joindre selon le mode qui lui convient.

Sylvain Tesson est un aventurier voyageur. Il aime grimper sur les toits, les clochers, la tour Eiffel, bref ce genre de choses absolument pas conventionnelle, voire interdites, dangereuses, mais tellement jouissives quand on le sent comme indispensable à réaliser.
Il n'en était pas à sa première maison à escalader, c'était presque un rite à ce que j'ai pu lire. Il était déjà tombé, mais là, dix mètres ça fait mal. Je lui souhaite de retrouver autant que possible ses moyens, pour assouvir ses passions dévorantes de voyage.

Mais je me suis dit, ayant une vingtaine d'années de plus que lui, qu'il y a un moment où il faut commencer à s'assagir, parce que le corps prend de l'âge et que les limites physiques se font plus tangibles. Cela dit à la quarantaine il y a encore de la marge. Le danger est de se sentir trop sûr de soi, ou d'être encore avec cette part d'inconscience qui est la marque de la jeunesse : "Tant que personne ne m'arrêtera, je ferais tout ce qui me passe par la tête..."
Je ne sais pas ce qu'il a fait, les risques qu'il a pris, comment il se sentait, et donc je ne vais pas lui faire la morale, car quelque part je l'envie d'avoir son âge. Moi aussi j'escaladais la maison parentale et jouais à me faire peur par ci par là, sans doute à moindre mesure, mais ne comparons pas.

Ce samedi justement, je faisais mon numéro de rollers sur les quais. Je tombe rarement, vraiment, malgré mes figures et demi tours sur un pied, mais je suis souvent aux limites du raisonnable.
Je ne sais pas comment cela est arrivé, mais je me suis retrouvé par terre, sonné, incapable de me relever, accusant le coup. Le menton saigne, j'ai mal, le choc contre le sol a été fort. Des personnes viennent, me passent des mouchoirs en papier pour éviter que ça coule de trop. Une voiture de police qui surveillait s'avance, ils me proposent d'appeler une ambulance, je refuse, dis que ça va... Au bout de quelques minutes je me relève, un peu fragile, mais je vais pouvoir regagner la voiture. Regard dans le rétro, histoire de voir les dégâts! J'ai eu de la chance de ne pas m'être cassé quelque chose. Le corps, la tête, le bonhomme ont été choqués, c'est sûr.
Rien de tel pour comprendre qu'il y a un moment où il faut s'arrêter, qu'il faut descendre d'un cran, bref qu'on n'a plus 20 ans, ni 40 d'ailleurs!

Cher Sylvain, je te souhaite de tout mon cœur le meilleur rétablissement possible. Continue d'être fou à la mesure du raisonnable si un jour tu retrouves tout ton potentiel, quand à moi je vais essayer aussi...

dimanche 5 octobre 2014

Michael Siciliano en conférence exceptionnelle

 

Michael a fait le voyage depuis l'Inde pour vous rencontrer et répondre à vos questions. En étant simplement ce qu’il est, il nous éclaire d’une conscience si vivante qu’elle nous touche au plus profond. A son contact, c’est notre propre coeur que nous ressentons.
 
Michael est un être de relation, qui embrasse la vie à chaque instant. Ce qui l’anime par dessus tout, est qu’une personne chemine vers ce qu’elle est, vers son coeur.
Cette incroyable simplicité, il sait combien nous nous en sommes pour la plupart écartés,
d'une façon ou d'une autre, perdant aussi de vue notre part divine. Avec une présence infinie et sans complaisance, il nous montre un chemin pour retrouver cela, pour se retrouver.
 
Pour toute personne souhaitant prendre la responsabilité de sa vie et animée par un réel désir de changer.
 
Michael Siciliano
 


UN VOYAGE VERS LA CONSCIENCE

S'OUVRIR A LA JOIE DE LA VIE

Mercredi 8 octobre à 19 H 30 à LYON
Librairie Cadence
62 rue Saint Jean Lyon 5eme
04 78 42 48 21
 
Mardi 14 octobre à 20 H à PARIS
Espace Falguière 75015 Paris
01 71 50 75 32
 

DEUX ANNEES AUPRES D'UN SAINT INDIEN

Yogi Ramsuratkumar

Lundi 6 octobre à 20 H 30 à DIJON
Shanti
69 rue Berbisey
06 60 94 27 20
 

LA JOIE DE LA VIE EXISTE

DANS L'INCROYABLE SIMPLICITE

Jeudi 16 octobre à 20 H à NAMUR (Belgique)
Maison de l'Ecologie
26 rue Basse Marcelle
081 - 22 76 47
 
Michael Siciliano a écrit plusieurs articles dans la revue Le IIIème Millénaire



samedi 4 octobre 2014

Un des plus beaux lieux d'Italie



Près de Norcia, ville où est né Saint Benoit, où nous sommes allés cet été en groupe, il existe un lieu unique qui fait penser à certains paysages de Mongolie. Un plateau entouré de montagnes aux formes douces. J'ai le projet pour l'été prochain de proposer une semaine de marche en autonomie dans cet endroit magique qui porte à la contemplation. Autonomie pour se sentir coupé du monde mais le plus en communion possible avec la nature. Si loin des hommes, si près des dieux en quelque sorte. J'en reparlerais...

vendredi 3 octobre 2014

La stabilité

La stabilité n'est pas ce qu'on croit.
L'image qui vient c'est d'avoir de bons points d'appui, un centre de gravité le plus bas possible, d'occuper de la surface au sol. C'est vrai au niveau physique, au niveau horizontal, pour ne pas être bousculé, mais qu'en est-il intérieurement?
Intérieurement c'est tout le contraire, même si l'on découvre le hara qui donne une stabilité indéniable. Pour ne pas être bousculé, il suffit de ne pas offrir de résistance. Il suffit d'être transparent, ou de se tourner avec la menace pour la laisser passer, comme dans l'aïkido.
Cette stabilité demande une vigilance à l'instant pour une réponse adéquate. On n'est plus dans l'horizontale, mais dans la verticale. On n'est plus dans le fait de s'étendre et d'occuper une place, mais dans une pointe qui n'est que souplesse. On ne cherche plus à défendre quoique ce soit. Il y a une absence de celui qui se sent attaqué et donc déstabilisé. Tout glisse car non retenu.
Il n'y a même pas de stabilité, mais souplesse permanente. Il n'y a pas de lieu où être stable car ce serait encore fixer quelque chose de rassurant. Ce lieu imaginaire est un non lieu.
Etre dans ce non lieu est inconnaissable à celui qui le cherche. Là est la stabilité, ou plutôt la disparition de l'instabilité. C'est une pointe fine. C'est l'immobile dans le mouvement du souple.

 

jeudi 2 octobre 2014

Le chemin, c'est....

Le chemin, c'est apprendre à se quitter.
 
 
Qu'est-ce qui nous pousse à marcher, à chercher, à vouloir laisser sa marque, à, à, à plein de choses finalement? Il y a une énergie incroyable derrière tout ça. Une énergie que l'on s'approprie vite, mais qui est tout à fait impersonnelle en vérité. Si on cherche à connaître, à comprendre, ce qui nous pousse dans un sens ou un autre, on ne peut que constater qu'il y a un "plus fort que nous" qui nous fait avancer. On peut toujours essayer de vouloir changer certains aspects de nous mêmes, c'est quasiment peine perdue. On ne voudrait que des qualités, être mieux que ce que l'on est, être plus ci ou ça, être moins ci ou ça. On s'en veut parfois, on se juge... Qui n'a pas connu ça? Il faut une certaine modestie pour s'accepter tel que l'on est. Encore plus pour arrêter de vouloir changer les choses, soi même, le monde. Vouloir - à ce niveau - c'est prétendre. Commence alors un chemin de désengagement, aussi paradoxal que cela puisse paraître. Un désengagement du sentiment d'appropriation. La vie est plus forte que ma propre volonté, qui d'ailleurs ne m'appartient pas. Rien ne m'appartient en fait. Je mets au défi quiconque de prouver le contraire. Y croire c'est une chose, mais en être certain à 100 %! Les croyances ne servent à rien, c'est de l'enfantillage.
Alors, à force de constatation, d'observation fine, on découvre qu'il n'y a personne aux commandes, sinon un "plus fort que nous" ou un "je ne sais pas"! Ce n'est pas triste, c'est plutôt libérateur. En arriver là c'est déjà avoir pris suffisamment de distance par rapport à soi même, d'où cette phrase :
Le chemin c'est apprendre à se quitter.

mercredi 1 octobre 2014

Etre comblé

 
Le seul moyen d'être comblé,
c'est d'être vide.
 
Si on se sent un tantinet déjà comblé et que l'on imagine pouvoir combler ce qui manque, on arrivera à rien. Parce que cela devient de l'ordre du remplissage, de l'avoir. Ce qui est de cet ordre va et vient, mais ne dure pas, c'est la loi. Si on se sent vide, la moindre chose nous remplit. C'est de l'ordre de la disponibilité, de l'ouvert, et surtout pas d'un quelconque niveau à atteindre que l'on pourrait contenir avec un couvercle. Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas chercher à être comblé. C'est en ayant connu cela sur le plan relatif que l'on sent que la demande fondamentale est d'un autre ordre.
 
Etre vide, c'est ne plus chercher à être comblé.
De même qu'être comblé, c'est ne plus chercher autre chose.
Et chercher n'est que la constatation du manque.
Etre vide, c'est être sans manque.