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mardi 2 août 2011

Aller au delà de ses limites

Aller au delà de ses limites, peut-on entendre parfois de la part de quelques personnes qui ont tout mis d'eux mêmes dans une action particulière. Cela peut être à un niveau physique, comme un exploit sportif, ou bien une question de vie ou de mort, ou sur le plan professionnel si l'ambition et la force de travail sontt trés élevées.

Je vais donner quelques exemples pour bien situer les choses.

Enfant j'avais lu l'histoire de l'aviateur Guillaumet dont l'avion s'était planté dans la neige sur les montagnes des Andes. Peut-on imaginer l'altitude, le froid, aucun moyen de communiquer avec le monde extérieur (c'était en 1930), la certitude que personne ne viendrait jamais le sauver? Il partit dans la direction qu'il estimait la seule bonne pour retrouver des hommes, ou que l'on retrouve son corps surtout afin que sa femme puisse toucher une pension. Une semaine de marche épuisante avec son seul blouson, ses gants, passant 3 cols dans une température glaciale, dormant dehors san rien, n'ayant rien à manger... Il finit par atteindre un village. A Saint Exupéry venu le chercher, il dira cette phrase  : "Ce que j'ai fait, je te le jure, aucune bête ne l'aurait fait!" Sa motivation était sa femme, Noêlle, et ses amis.

Lorsque Le Toumelin fit son tour du monde en solitaire dans les années 50, il passa le détroit de Torrès, entre l'Australie et la Nouvelle Guinée, endroit assez délicat du fait des nombreusx îlots et récifs. Cela lui a demandé 3 jours et 3 nuits, avec son bateau lourd, sans moteur, sans pilote. Pour ne pas s'endormir il se piquait avec son couteau afin que la douleur le tint éveillé!

D'autres ont traversé des déserts, se sont perdus, assoiffés, délirants, avant que d'être sauvés. Combien se sont perdus aussi?
Ces endroits extrêmes ne sont pas faits pour tout le monde, et il faut une bonne préparation, une force de caractère hors norme.

Sur le plan spirituel, combien d'ermites, de sages, de fous de Dieu, ont tout donné pour suivre leur unique but : se consacrer à la recherche de l'absolu, passant des années loin de tout?
Faut-il dépasser ses limites un jour, goûter cette intensité que si peu d'entre nous connaissent?

2 commentaires:

Dominique a dit…

Je n'ai pas le goût du dépassement. J'ai longtemps cru que c'était de la peur mais à y regarder de plus près (Qu'est-ce que je porte en moi de faire ou de ne pas faire ?) je me rends compte que je n'ai simplement pas d'attirance pour cela (et je sens que cela sonne juste en l'écrivant). C'est une question de personne et j'ai longtemps été victime de la comparaison dans ce domaine. Bien sûr, il y a aussi la peur mais celui qui ressent l'appel du dépassement la connaît pareillement. Ce n'est pas déterminant. C'est du moins ainsi que je vois les choses aujourd'hui, je ne sais pas ce qu'il en sera demain.

Yannick a dit…

Merci de ton témoignage Dominique. Oui tu as raison de citer cette phrase si juste : "Qu'est-ce que je porte en moi de faire ou de ne pas faire?"