Membres

mercredi 6 mars 2013

O Dieu très haut... odieux très haut!




Voilà comment on induit les gens en erreur, comment l'architecture manipule ceux qui la pénètrent!
Je ne parle même pas d'entendre les discours ou les sermons, mais juste de voir, d'observer. On a l'impression que tout se passe en l'air, en hauteur, comme l'élévation dans la messe. On crée un mythe d'un Dieu là haut dans le ciel, très haut, au dessus de nous, inatteignable. On crée une voute céleste avec des étoiles, avec des dorures, avec ici une bulle dans laquelle est représenté le Christ, associé à Dieu le Père, tout en haut. Les hommes sont en bas, et ce rapport sans lien crée une séparation, accentue la croyance qu'il y a quelque chose au-dessus, sans vérification possible.
A partir de là les mots s'envolent aussi, et deviennent creux. Qui peut comprendre? On perd le contact avec une réalité humaine, et on part dans l'imaginaire.

L'église romane d'Issoire est pourtant superbe, mais elle est tombée dans l'illuminure, une sorte de monde virtuel qui risque de séduire l'oeil ou la connaissance des références, pas forcément l'intériorité.
On est dans la séduction, dans la richesse, cela annonce déjà l'esprit gothique....


Très haut ou très bas? Représenté ou non représenté? Visible ou invisible? Croyance ou certitude?

2 commentaires:

La Licorne a dit…

Oui, la déco intérieure est "chargée" ce qui choque nos yeux habitués à plus de "gris" et à plus de sobriété ...
Je n'aime ni les décors surchargés, ni les "dorures" en général...mais je dois avouer qu'en même temps, cette église dégage quelque chose de "joyeux" !

Dominique a dit…

Voilà qui rappelle ce qu'étaient les intérieurs des églises du Moyen-Age. Comme le dit La Licorne : quelque chose de joyeux.