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jeudi 19 novembre 2020

Tour du monde à la voile

Un autre appareil est le dessalinisateur, qui comme son nom l'indique utilise l'eau de mer et la transforme en eau buvable. 

Quand les marins sont proches, ils peuvent s’appeler par radio VHF, ce qui peut arriver même après quelques milliers de kilomètres. Ils appellent aussi leur compagne ou compagnon par Skype ou Whatsapp, certains deux fois par jour, pour les rassurer, pour parler de la famille ou quand ils ont besoin de soutien. Ils appellent tout aussi régulièrement leur équipe technique pour les tenir au courant de la marche du bateau, des petits ou gros problèmes. Ils ont droit à de l’aide technique à distance, non seulement par téléphone, mais par mail avec dessins si besoin. Vue la complexité de la machine, des différents domaines qui n’ont rien à voir avec la voile (moteur, électricité, électronique, informatique, réparations sur le bateau, etc…), ils ne peuvent être spécialistes en tout et bénéficient des conseils de leur propres spécialistes. Ainsi un certain Michel Desjoyaux (qui a gagné deux fois cette course) a pu redémarrer son moteur en panne grâce aux conseils de son équipe à terre. Sinon plus d’énergie, plus d’appareils, plus de pilote, plus de météo, et donc plus de course. S'il n'avait pas bénéficié de cette aide, il aurait perdu ou aurait abandonné.

La voile à ce stade est un sport inégalitaire : ceux qui ont le plus de moyens, la plus grosse équipe (une douzaine pour certains), ont forcément plus de chances d’être devant.

Depuis 4 ans les foils sont autorisés. Ce sont des sortes d’ailes sur lesquelles les coques peuvent s’appuyer et qui les sustentent. Si ça alourdit le budget, par contre les bateaux semblent voler, ce qui est très spectaculaire.

Le résultat pour les bateaux les plus récents, c’est qu’ils peuvent gagner dix nœuds ou plus sous certaines allures (20 km/h environ). Ils peuvent atteindre trente nœuds voire plus (55 km/h), ce qui est énorme. La contrepartie étant des sauts, des décélérations, bref des chocs qui peuvent être très violents. Ces bateaux sont d’un inconfort total, voire dangereux, d’où port de casque, protections obligatoires, renforts de mousse dans les angles… Quant au bruit, il peut atteindre les 90 décibels ! Donc là aussi protection…

Au vu des nouveaux chocs, il y a eu des renforcements rajoutés car la coque travaille différemment, et la plupart ont eu des pépins. Aujourd’hui, grâce à la technologie, on met des dizaines de capteurs dans les zones sensibles avec des seuils à ne pas dépasser, des alarmes, des écrans de surveillance, bref tout un arsenal pour prévenir des risques que l’on s’est plu à créer.

Il y a aussi des caméras un peu partout, non seulement pour faire de l’image média pour la direction de course et les sponsors, et donc le public via internet, mais aussi pour surveiller de l’intérieur. En effet les bateaux vont tellement vite, qu’ils déclenchent des effets de vague presque en permanence qui arrosent le pont et peuvent vous envoyer valdinguer sur plusieurs mètres si vous n’êtes pas attachés. Donc les cockpits (espace extérieur de manoeuvres) se ferment de plus en plus, certains complètement, pour être protégés des lances à incendies déclenchées par la vitesse de ces bateaux devenus extrêmes.

                                                   Des formes tendues pour surfer ou planer.

1 commentaire:

Acouphene a dit…

merci ! j'ai appris des choses !