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mercredi 21 juin 2023

Du changement au bouleversement

 Avant, il y a quelques dizaines d'années, voire 50 ans, je trouvais que les choses (le monde) ne changeaient pas très vite, que les gens n'étaient pas conscients des problèmes en devenir. Depuis une génération environ on a découvert les pétroliers qui s'échouent et leurs terribles marées noires, Tchernobyl et les risques du nucléaire, avec ses mensonges d'état, le terrorisme, l'attaque (présumée) des tours jumelles à Manhattan, les guerres qui se rapprochent de l'Europe, la pollution généralisée, les tsunamis, les ouragans d'une ampleur rare, la fonte des glaciers... 
Depuis quelques années tout s'accélère, les grands incendies qui durent des semaines, les inondations brutales et régulières, les tempêtes, les tornades là où il n'y en avait pas, les glissements de terrain et les pans de montagnes qui s'écroulent, les récoltes détruites par la grêle, les records de chaleur, le manque de pluie aux saisons normales et donc la sécheresse grandissante, mais aussi la violence généralisée à travers les guerres officielles, les répressions de toutes sortes, ou individuelles, et bien sûr l'inflation, les soi disant économies d'énergie (pas pour tous), les pandémies (sujet complexe), l'immigration, la guerre de l'eau qui commence, la pollution plastique à une échelle inimaginable, etc... 

On peut dire aujourd'hui que tout s'accélère de partout, à l'extérieur comme à l'intérieur, je veux dire dans la tête des gens, dans leur comportement. Les chiffres des prévisions s'accélèrent, tout devient alarmiste et donc provoque du stress, de l'angoisse, pour le futur proche. Les jeunes fuient le réel le nez dans leur écran. On ne va pas arrêter la croissance pour ça! Il y a toujours autant de politiques qui se précipitent aux affaires pour gérer l'ingérable. Quel cirque! 

J'avais déjà écrit sur le sujet, et je disais que le pire est inéluctable, qu'il est même déjà arrivé ponctuellement. Comment ne pas le voir? Pourquoi ne pas l'admettre? Par peur, tout simplement, par manque de courage. La "collapsologie", cette théorie de l'effondrement, est le discours, bien sûr nié par les encravatés de bureau qui nous ont conduits là où on en est, qui se réalise de plus en plus dans les faits concrets. Cela semble très pessimiste, mais prouvez-moi que je me trompe! C'est bien réel, et je ne parle même pas du permafrost, des coraux, des 70 % d'insectes disparus, de la terre devenue morte, tout ça sous nos yeux...

Bien sûr il y a de plus en plus de mouvements autarciques, communautaires, respectant le vivant d'une manière ou d'une autre, de gens s'ouvrant à la spiritualité, à l'entraide, à l'empathie, et heureusement. Cela fait partie d'un cycle qui nous dépasse. Faisons du mieux que l'on peut ce que l'on sait faire, c'est déjà pas mal. Il y a tant de belles choses qui se passent chaque jour. Sachons regarder avec le coeur. Le monde est à l'image de l'homme, et l'homme a malheureusement abusé, peut être pour mieux apprendre de ses erreurs, qui sait?

Hier j'ai découvert une micro plante qui sortait d'une fissure entre ciment et carrelage, et je me suis dit que la vie était incroyable.


2 commentaires:

Acouphene a dit…

Mon éco anxiété est de plus en plus difficile à accepter... et j'ai la chance de pouvoir vivre dans un vert cocon protecteur... Je me dis souvent que cela va arriver plus vite qu'on ne croit !

yannick a dit…

Oui, tout ce qui est lié à la mort, à la fin, est difficile à accepter. Nous sommes juste des êtres vivants dans cette période à la fois de destruction et de construction, et tout s'accélère...