Je devais être en deuxième année d'études; un jour, sur la porte vitrée d'un restaurant universitaire, je vois une affiche format A4, avec une photo. C'était la photo d'un indien avec une barbe, mais surtout un regard comme je n'en avais jamais vu. Je m'arrête et regarde. L'affiche annonçait une conférence sur la méditation. Je notais les coordonnées et la date.
Quelques jours plus tard je me rendais à l'adresse indiquée. Je m'attendais à voir l'indien de la photo, Maharishi Mahesh Yogi se nommait-il. Mais il n'y avait qu'un jeune homme d'une trentaine d'années, habitant Paris, pour nous présenter la méditation dite transcendantale. Quelle ne fut pas ma déception!
Il expliqua ce qu'était la méditation, les bienfaits, ce que proposait cet indien... Je n'avais jamais entendu parler de tout çà, ni de sage ou de gourou. A la fin il proposa à ceux qui étaient intéressés une soirée d'initiation. C'était un engagement, et c'était payant. Je crois me souvenir que c'était un pourcentage du salaire, ou une somme basique pour les gens qui ne gagnaient rien ou très peu, ce qui était mon cas.
Bien que déçu par l'absence de ce "gourou", je restais curieux et m'inscrivis à la soirée suivante.
Cela se passait dans un appartement cohabité par des étudiants. L'initiation était individuelle, dans une chambre. Il nous était proposé un mantra, et l'on devait méditer deux fois par jour pendant vingt minutes.
On a formé un petit groupe, et nous nous retrouvions régulièrement pour méditer ensemble. C'était aussi l'occasion de manger ensemble et de discuter. C'est ainsi que je me fis quelques amis.
Le jeune homme initiateur nous a proposé par la suite des week ends d'enseignement de Mahesh Yogi avec méditation et yoga. Je me souviens que c'était assez intense, produisant mes premières expériences.
Pour voir Mahesh il fallait aller en Inde, à Rishikesh, nous apprîmes aussi que c'était le gourou des Beatles. Peu à peu nous nous sommes éparpillés dans des enseignements divers, tout en restant amis. C'est ainsi que je découvris les livres d'Arnaud Desjardins.
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