Quand
un agriculteur épand du Roundup ou n'importe quel autre pesticide
de la même classe, tout le monde parle du glyphosate, le principe
actif déclaré par le fabricant du plus vendu des herbicides au
monde. Erreur. Ce dénommé « ingrédient dit ou déclaré
faussement actif (soi-disant actif) » ne représente que 40 % du
produit.
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Le
reste ? Un cocktail de dérivés pétroliers, de métaux lourds et
de microplastiques soigneusement dissimulé par les industriels
sous l'appellation trompeuse d'« adjuvants inertes ». Ce sont
leurs effets combinés qui étaient au cœur de l'étude du
chercheur devenu le cauchemar de Monsanto : Gilles-Eric Séralini.
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En
2012, le biologiste moléculaire publiait une étude au rétention
international, concluant à la légèreté du Roundup et du maïs
OGM NK603 de Monsanto : des rats nourris avec avaient développé
des tumeurs énormes.
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A
l'époque, il fut l'objet d'une campagne de dénigrement hors
norme, son étude a soulevé de violentes polémiques, et fut même
retirée de la revue Food and Chemical Toxicology. Les « Monsanto
Papers » ont révélé comment cette campagne de dénigrement
avait été orchestrée par la multinationale. Son étude a depuis
été de nouveau publiée.
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Les
herbicides contiennent environ 3% de déchets de raffineries
pétrolières.
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«
Ces résidus, c'est ce qui reste quand on fabrique le kérosène,
l'essence ou le gazole », explique le chercheur qui a étudié la
composition de 24 pesticides parmi les plus utilisés au monde. «
Les industriels ne les jettent pas, ils les revendent pour faire
des détergents, des cosmétiques… et des pesticides. »
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Parmi
ces déchets toxiques : des hydrocarbures aromatiques
polycycliques, ces mêmes substances cancérogènes qu'on
surveille dans la pollution de l'air autour du périphérique
parisien. Sauf qu'ici, personne ne les surveille. Pire : personne
ne les déclare.
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Plus
troublant encore : la présence d'arsenic dans les herbicides
actuels. Pourtant, ce poison violent a été interdit comme
pesticide dans les années 1970… au moment même où le
glyphosate était autorisé. « On a trouvé de l'arsenic, du
plomb, du chrome, du cadmium », détaille le scientifique. «
Tout ce qu'il ya dans le pétrole fossile se retrouve dans nos
pesticides. »
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Résultat
: pain, pâtes et biscuits regorgent de résidus toxiques. Le vin
est aussi massivement contaminé. Les cultures OGM, génétiquement
modifiées pour absorber les herbicides sans mourir, concentrent
ces poisons à des niveaux record. « Ces plantes sont
littéralement des éponges à pesticides », résume le
scientifique.
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Les
conséquences sanitaires sont dramatiques. Cancers du sein, de la
prostate, leucémies, maladies neurodégénératives : les
pathologies liées aux pesticides explosent. Le mécanisme ? Ces
substances bloquent la communication entre nos cellules. C'est un
peu comme si des parasites perturbaient sans cesser nos
communications téléphoniques.
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Pourquoi
rien ne change face à l'évidence ? « Les multinationales
(pétrole, produits pharmaceutiques et agroalimentaire)
représentent 60 % du PIB mondial », révèle Gilles-Éric
Seralini, qui a conseillé 18 ministres. « Elles financent les
partis politiques qui les protègent et les subventionnent en
retour. Emmanuel Macron le sait parfaitement, mais il est
incapable d'arrêter le système. »
La Relève et La
Peste <newsletter@lareleveetlapeste.com>
Les photos sont prises sur internet. Vous ne risquez rien en les respirant!
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