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lundi 28 avril 2014

La couleur du mental

Le mental a t-il une couleur? Cela peut sembler incongru, et pourtant il y a bien des associations de couleurs à des états d'être.

Les idées noires par exemple, d'où cela vient-il?
Ce terme est associé à un état de déprime qui peut être passager ou devenir chronique, voire durer ce qui est alors une dépression. Dans le pire des cas cela peut conduire au suicide.
Je crois bien que tout le monde a eu des idées noires à un moment ou à un autre, et que cela peut même revenir de temps en temps. C'est le fait de voir la vie en noir, que l'horizon semble bouché, et donc qu'il n'y a pas d'horizon, pas de futur envisageable, intéressant. C'est une sorte de vague de débordement où le négatif l'emporte sur tout projet constructif. Pour certains c'est une sorte de noyade, d'autres arrivent à surnager et à assumer en attendant la suivante. D'où le noir. On ne voit plus rien, on est perdu, triste. On ne voit momentanément plus rien de positif. L'espoir, au sens positif du terme, est perdu. Ce qui se passe, c'est que nos ressources pour faire face sont plus faibles que la souffrance qui nous a envahie. Cela peut durer quelques dizaines de minutes lors d'un réveil difficile, ou suite à des mauvaises nouvelles ou à des difficultés qui semblent s'enchaîner, mais cela peut durer la matinée, ou des jours entiers, quand il y a une incapacité à affronter la réalité.
Réalité que l'on ne voit plus d'ailleurs, tant le mental, cette machine à penser, est capable de nous en éloigner de plus en plus et d'imaginer le pire. En ce sens le mental a bien une couleur : le noir.

Mais on parle aussi d'idées lumineuses, ce qui montre une autre réalité tout à l'opposé.
Pour être objectif dans cette analyse du langage, il y a une notion de temps qui est aussi utilisée. Ainsi on va dire brasser des idées noires, alors qu'une idée lumineuse va jaillir. Le noir est quelque chose qui s'installe, a une certaine durée, tandis que la lumière est fugace. Mais cette lumière suffit à changer l'ombre en clarté car elle est naturellement plus forte. Il ne faut pas l'oublier. En attendant que la lumière s'installe, il ne faut pas rater les moindres levers de soleil dans notre âme parfois perdue.

Une autre expression est : "une idée m'est venue!" ce qui voudrait dire que les idées ne sont pas notre propriété, mais qu'on peut les faire notre ensuite, voire oublier qu'elles nous viennent. Plus on se croit propriétaires des idées, plus on s'y identifie. Voilà le drame. Le chercheur croit qu'il a trouvé, et le déprimé croit que c'est inévitable, alors que tout se passe à notre insu.
"Notre insu" voilà encore un mot qui a un sens caché, et qui nous renvoie à un mystère quelque part. Qui peut dire qu'il sait tout? Sans parler de l'inconscient, et de ce que l'on peut connaître de soi même.
Il y a tellement de choses qui se passent que l'on ne perçoit pas. Une réussite, comme une guérison, peut tout à fait démarrer à notre insu. De même que le fait de se laisser aller, de flancher. Une suite de petits riens...

Cela ne peut que nous amener à faire attention aux moindres choses de la vie, aux différentes couleurs. Tout change tout le temps. La vitesse n'est pas la même selon les saisons, selon les heures, selon les lois physiques ou psychologiques de ce qui est concerné, mais rien ne peut durer.
Le mental a toujours son lot d'idées, bonnes ou mauvaises, qui se transforment en croyances, en rigidité, si on n'y fait pas attention. C'est sans doute la plus grande maladie du monde ou de l'humain.
C'est cela l'enfer. Et s'il peut se transformer en un enfermement, il faut découvrir le plus vite possible que cet enfer me ment.
Très bonne journée!

1 commentaire:

soisic a dit…

Vite....(Somewhere over the rainbow )