Jean Climaque (moine au monastère Sainte Catherine au VI ème siècle) écrit : "Le commencement de l'hésichya est d'éloigner tout bruit, parce que le bruit trouble les profondeurs de l'âme. Et sa perfection est de craindre aucun trouble et d'y demeurer insensible."
Il y a deux sortes de bruit : les bruits extérieur et le bruit du mental (dans l'absolu, le mental fait aussi partie de l'extérieur). Pour s'éloigner des bruits extérieurs, et des distractions en général, il suffit de quitter le monde, ce que firent les ermites aux premiers siècles, ou le mouvement monastique par la suite. L'un des sens de l'hésichya est aussi la vie solitaire.
Une fois retiré du monde extérieur, il reste à affronter son monde intérieur, c'est à dire celui de ses pensées, ou du mental, ce que la tradition chrétienne nomme le diable.
L'hésychasme est un mouvement spirituel de l'Eglise d'Orient marqué principalement par la répétition du nom de Jésus. Il connut un renouveau important au XIV ème siècle dans l'empire byzantin, en particulier au mont Athos, et fut adopté par les Orthodoxes.
L'hésichasme est la répétition de la prière de Jésus. Il s'agit d'une phrase courte comme par exemple : 'Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu, aie pitié de nous pécheurs". C'est l'équivalent du Kyrie eleison chez les catholiques : "Seigneur, aie pitié".
Mais ce n'est pas une technique, c'est avant tout une attitude. Il faut que cela vienne du cœur.
Le but est de combattre, d'apaiser, le mouvement des pensées. Autant dire qu'il faut être déjà préparé, même si cela reste un cheminement.
Dans les monastères, les moines égrènent leur chapelet tout en priant.
Ainsi aux Météores, bien que le bruit du monde vienne de plus en plus les confronter la journée.
Mais il est des ermitages un peu à l'écart qui sont dans l'esprit des premiers ermites.
Ceux là, on ne les visite pas...
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