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samedi 23 septembre 2017

Quand la vie s'occupe de tout

L'histoire se passe au début des années 70 alors que j'étais étudiant. Mon premier voyage estival avait été le tour de l'Espagne en stop avec une incursion à Ibiza. Cette année j'avais décidé d'aller en Tunisie. Une amie, qui habitait dans  une autre région, suivait ses parents qui avaient pour habitude de passer une ou deux semaines au Club Med, cette fois ci en Tunisie à Djerba. Je me suis dit que je pourrais faire d'une pierre deux coups.
Je pris le bateau à Marseille, baigné tout de suite dans l'ambiance musicale arabe et les tunisiens en djellaba. Vingt quatre heures de voyage permet déjà de se déconnecter de son propre monde pour mieux approcher celui que l'on va découvrir. J'avais un sac à dos avec tente et duvet, donc un peu encombrant quand même pour visiter. Après Tunis, je descendais tranquillement vers le sud, en stop ou en bus. Je me souviens en particulier de Sousse et de son souk où je fis quelques achats. Je longeais la côte, Monastir, Mahdia, et me sentais de mieux en mieux dans cette ambiance arabe, si différente du monde dont je sortais. La chaleur, la poussière du sud, les medinas, la blancheur des murs, la lenteur, les ânes chargés, les marchandises exposées à même le sol ou accrochées dans des échoppes minuscules, une telle vie si simple...
C'est après Sfax en poursuivant vers le sud que j'allais rencontrer un homme un peu plus âgé que moi, voyageur et un brin aventurier. Très vite le courant est passé. Il voyageait au plus proche de la vie des gens. Je lui disais que j'allais retrouver une amie à Djerba au Club Med, sans idée aucune de comment cela pouvait se passer, ayant un budget très limité. Il me raconta alors une aventure qui lui était arrivé quelques années auparavant. Il était en Corse avec un ami. Un jour en nageant, ils contournent un cap et se retrouvent sur une plage appartenant au Club Med. D'abord surpris, ils se demandent ce qu'ils vont faire. Ils y sont allés au culot, ont sympathisé avec deux filles et sont restés deux jours. Personne ne s'est aperçu de rien...
Cela semble tout à fait improbable aujourd'hui, mais cela m'a peut être aidé pour la suite.
Arrivés à Gabès, nous trouvâmes un hôtel à l'ancienne où nous pûmes dormir sur les toits en terrasse. Du pur bonheur que d'être sur un tapis, sous les étoiles.
Nous marchâmes jusqu'à la mer, je découvrais, les boutres, la douceur de la nuit dans le sud, les palmiers...
à suivre

2 commentaires:

philippe a dit…

Salut Yannick,
J'aime ces histoires de liberté,de vent,de rencontres différentes
:-))

yannick a dit…

Oui Philippe, comme tu as du en faire sur le chemin de Compostelle.