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mercredi 29 avril 2009

La liberté n'est pas celle que l'on croit.


Il y a ceux qui partent au désert, ceux qui partent en mer, ceux qui escaladent les montagnes...
Avec l'idée d'une très grande liberté, que l'on peut ressentir d'ailleurs, lorsque l'on est loin de tout, entre nature et soi même.
J'ai longtemps cru à cette liberté située au delà de l'horizon, où les seules contraintes sont celles que l'on se choisit, celles de la nature essentiellement.
Mais la météo peut être capricieuse, on peut se blesser, ou un accident peut arriver.

Ainsi ceux qui partent en bateau pour un tour du monde, une année sabbatique, peuvent faire de mauvaises rencontres. Il est des coins qu'il vaut mieux ne pas fréquenter. En témoigne le large des côtes somaliennes où les pirates des temps modernes s'attaquent aussi bien à des plaisanciers qu'à des cargos nettement plus gros que leurs frêles embarcations. Quand on est dans l'extrême pauvreté, dans des pays de guérillas, ou de maffias quelconques, et que l'on peut s'armer (souvent plus facile à trouver que de la nourriture), pourquoi ne pas s'en prendre à qui passe au large, voire au très large, forcément beaucoup plus riche?
Ces temps derniers, les journaux ont fait écho de quelques bateaux arraisonnés par des pirates.
Vous imaginez ceux qui partent pour vivre leur rêve de liberté entre ciel et mer, et qui se retrouvent menacés de mort par des pirates sans foi ni loi...

Il y a un an et demi j'avais traversé le golfe de Gascogne sur un bateau de 15 m proposant de la grande croisière et de la formation.
Cet hiver, alors qu'il était au port aux Canaries, un voleur s'est introduit en pleine nuit. Bilan : le skipper s'est pris deux coups de couteau dans le ventre, assez profond, mais heureusement sans conséquence. Deux mois de convalescence et arrêt de son activité.

Face à la violence sournoise des pays riches, une violence beaucoup plus brutale peut jaillir en pure réaction de la part de certains miséreux.

Le danger est partout, comme la chance... Aussi incroyable que cela puisse paraître à notre époque.
Un vieil adage dit : "Pour vivre heureux, vivons caché!"
Il vaut mieux apprendre à être discret, ne pas provoquer la convoitise, on ne sait jamais.

4 commentaires:

soisic a dit…

en train de relire "l'usage du monde "de Nicolas Bouvier,un de mes livres préférés.
.à la fin du livre ce passage que j'aime beaucoup
:Mais dix ans de voyage n'auraient pas pu payer cela
Ce jour-là j'ai bien cru tenir quelque chose et que ma vie s'en trouvait changée.Mais rien de cette nature n'est définitivement acquis.Comme une eau,le monde nous traverse et pour un temps vous prête ses couleurs.puis se retire,et vous replace devant ce vide qu'on porte en soi,devant cette espèce d'insuffisance centrale de l'âme qu'il faut bien apprendre à cotoyer,à combattre,et qui, paradoxalement,est peut-être notre moteur le plus sûr."

Anonyme a dit…

Peut-être que le skippeur convoitait un voleur et 2 coups de couteau...
J-P saitpato-petto

philippe a dit…

Le skipper tué récemment était de Vannes.
C'était un fou de Moitessier, d'ailleurs son bateau était une réplique exacte de "joshua".Il avait bien préparé son périple.(1 an au port de Vannes)
Il a osé prendre le risque et la vie est un risque.
T'imagines des pirates arrivant de 600milles des côtes.La distance Dunkerque-Marseille!

yannick a dit…

Oui Philippe, il y a un article sur lui dans Loisirs Nautiques, mais ils auraient du quand même s'éloigner beaucoup plus de la route qu'ils ont prises. Ils avaient reçus beaucoup de mise en garde...