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jeudi 22 septembre 2011

l'eremo

Les journées sont simples : lever à l'aube, assise en silence, contemplation du paysage, lecture, prière du matin à 8 H avec tous, petit déjeuner, la matinée est libre sauf s'il y a quelque chose de particulier de proposé, mais en général il n'est pas demandé de participer à un travail quelconque, prière à midi, repas, retrouvailles vers 16 H pour partager auprès d'une boisson, prière à 19 H, repas, puis veillée à 21 H où l'on partage aussi et où les soeurs font des choses de leurs mains.
On ne peut pas dire que cela soit très contraignant, puisqu'il n'y a que 3 temps de prière. Il y a beaucoup de temps libre où l'on peut choisir entre promenade, lecture, assise, écriture, ou même rencontrer un autre retraitant. Bien sur ce n'est pas le but de trop parler car le silence est plutôt recommandé, et les petites cellules sont toutes séparées afin que chacun ne soit pas confronté à l'autre et puisse rester seul.

Un matin nous montons au cimetière, situé dans une enceinte à l'extérieur, entourée de hauts murs. Aucune pierre, mais des sortes de toutes petites barrières avec des branches, ressemblant à des couffins ou des paniers, autour de chaque soeur enterrée. L'extrême simplicité jusqu'au bout. Le nom, une croix en branchage. C'est tout. Daniela nous raconte la vie de chacune. La dernière est Brigitte. C'est comme si je la sentais... Puis le petit groupe s'éloigne. Je reste en pleurant. Deux enterrements (ou presque) d'êtres plus que chers à quelques jours d'intervalle, le coeur est tendre.

Je fais "mien" ce que je lis de Maria la mineure :

"La prière, c'est le sens permanent de la présence de Dieu. C'est tout faire avec une conscience éveillée et frémissante. La prière est un état, non une action."


"La joie me fait penser à l'olivier. Il n'y a pas de plante plus tourmentée, elle s'enracine dans le rocher; on ne sait pas de quoi elle vit. Puis le broyage de l'olive donne finalement l'huile, la joie."

"La vie chrétienne est un combat pour atteindre la sainteté. Vivre est un combat inexorable. En réalité un chrétien n'a pas le choix : ou il se sanctifie, ou il n'appartient pas au Christ."

Pour ceux qui ont du mal avec ce mot de "chrétien", on peut le remplacer par disciple, au sens où l'entendait Swami Prajnanpad.

2 commentaires:

anne a dit…

Cela me donne envie de découvrir ce lieu. Merci pour ce partage Yannick

yannick a dit…

Pourquoi pas...