Je reviens à moi même, présent à ce qui est perçu, à l'extérieur autant qu'à l'intérieur.
Je suis présent à ce qui m'éloigne du présent. Je laisse. Je ne retiens pas.
Et quand je reviens après avoir oublié, c'est OK, je reviens, c'est tout.
Il n'y a que ça.
Tout ce qui m'attire à l'extérieur, ou me repousse, m'éloigne de la présence, car je peux très vite oublier. Rester le même est impossible au début. Voir le changeant en soi, atténuer petit à petit les excès, se rapprocher du centre.
Cette occupation est celle des moines, ou des disciples d'un chemin de transformation.
Se souvenir est la base pour "progresser".
Lorsqu'on apprend à nager, si on s'arrête avant la fin des leçons nécessaires, on ne saura jamais. Barboter n'est pas nager. Lorsque l'on sait nager, on peut nager n'importe où, y compris en pleine mer s'il y a 1 000 m de fond. C'est là, c'est acquis, c'est un réflexe.
Sur le chemin, il faut que cela devienne un réflexe.
Lorsque l'on se penche sur les traditions, on note qu'il y avait divers moyens de se souvenir, basé sur la répétition, la constance. Par exemple le chapelet avec les prières à chaque boule, le mala en Inde qui est la même chose avec un mantra, et bien sur les nombreux temps de prières ou les méditations chez les moines, ou la prière perpétuelle chez les Orthodoxes.
Développer la présence asphyxie le mental d'une certaine manière, c'est à dire tout ce qui nous entraîne dans un imaginaire souvent inconscient et donc d'autant plus puissant. Devenir moins tributaire de l'extérieur, relativiser les choses, ne plus se prendre pour le centre du monde, demande de l'entrainement.
Qu'il pleuve ou que le soleil brille, d'accord, je suis présent à moi même avant tout.
Crise ou pas crise, argent ou pas d'argent, d'accord, je reste dans la présence.
Je ne me sens pas bien, ou je me sens bien, d'accord, je reste présent.
Que puis-je mettre en place pour rester présent le plus possible? Tout en me respectant.
Respect, ouverture, présence...
2 commentaires:
' la vie se répète éternellement comme une roue qui tourne et ce,tant que vous ne devenez pas conscient..Si vous vous agrippez au bord de la roue,vous serez pris par le vertige ! dirigez-vous vers le centre de ce cyclone et détendez-vous sachant que cela passera aussi....
Beau rappel,
merci Yannick.
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