La réalité c'est qu'il y a un impact énorme au niveau historique, culturel, inconscient, sans parler des aspects psychologiques personnels. Cela fait des siècles, voire des millénaires, que cette influence inégalitaire fut établi, y compris, je dirais même en particulier, dans la religion, si influente dans une société. Eve est devenue responsable du pêché, si on reste au niveau primaire, mais il semble que l'église soit restée au niveau primaire et ait du mal à en sortir. Et voici déjà la femme condamnée. Pécheresse, sorcière, elle sera brûlée sur les bûchers. Et je ne parlerais pas des cérémonies à tendance sexualité réfrénée où le viol servait d'exutoire et de déni que le mal venait bien de l'homme et non de la femme.
On pourrait tout simplement parler de cette réalité toute simple que c'est la femme qui donne la vie, qui porte la fécondité en elle, et est sans doute grâce à cette évidence beaucoup plus proche et consciente du vivant que l'homme. Ce sont quand même bien les hommes qui décident et font la guerre, qui inventent des armes à l'image de leur pénis, et propagent leur besoin de domination, ou de vengeance de ne pas être capables tout bonnement de comprendre cette vie qu'ils ne peuvent pas donner. Qui sait s'il n'y a pas derrière tout ça une espèce de jalousie vis à vis de cette incapacité par rapport à la femme. Il est tellement plus facile de faire preuve de force, puis de violence, que de douceur ou de compréhension. Quand l'éducation magnifie la force, le combat, la domination, alors les hormones mâles s'en donnent à cœur joie. La femme fait des gosses et l'homme apprend à briller en société. Sauf que les sociétés ne sont pas bien brillantes.
Alors transformer toute cette brutalité grossière, et l'argent en est une forme déguisée, en compréhension, n'est pas chose facile. Il faut des héroïnes pour s'opposer, dénoncer, se battre, et mourir, au nom de l'égalité des droits. On commence juste à dénoncer les abus de toutes sortes commis lors des guerres, des enlèvements, où le viol est courant, au niveau politique où les réflexions sexistes sont révélatrices, dans le travail où le harcèlement ne se compte plus, sans parler du salaire différent. Et puis à la maison, qui fait quoi, qui s'occupe des enfants, qui doit satisfaire qui, bref qui donne et qui prend?
Combien de temps faut-il pour déjà prendre conscience de ses comportements, puis entamer un changement, qui sera au coup par coup, avant que d'être naturel? Il faut comprendre aussi que ces hommes qui luttent contre un mécanisme sexiste le font dans une société où la femme reste chosifiée. Supprimons toutes les publicités à tendance sexuelle ou sexiste et ce sera déjà un grand pas en avant, dénonçons la mode vestimentaire exhibitionniste et ce sera un autre pas.
C'est très difficile d'être neutre, de ne pas se mettre en avant d'une façon ou d'une autre. L'homme n'est pas très fin par nature, il vaut mieux que la femme ne l'imite pas. L'égalité, ce n'est pas imiter l'homme, mais comprendre sa différence et oser être soi même. Et si la femme devenait un modèle, à tenter qu'il faille un modèle, mais dans la compréhension, dans l'écoute, dans la modération, bref dans l'équilibre et l'harmonie?
L'évolution d'une société, d'une personne, c'est se déprogrammer, puis se rééduquer. Pour oser se déprogrammer, il faut comprendre que quelque chose ne va pas initialement. On commence un changement quand on sent la souffrance d'un comportement dont on ne se sent plus digne.
Mais qui fait derrière tout ça? C'est encore une autre histoire.
Que mes bras s'ouvrent à la féminité pour accueillir cette journée du féminin retrouvé.
Et qu'ils restent ouverts tous les autres jours de l'année...
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