Donc je remets la marionnette dans le tiroir – quitte à la ressortir éventuellement plus tard - et j’y retourne, la joie au coeur ! Je reprends l'investigation : « Une action n'importe laquelle, quelque chose qui se passe dans cette vie, comme par exemple celle d'aller acheter une baguette de pain à la boulangerie du coin - et pourquoi pas y rencontrer la femme de ma vie ou bien mon pire ennemi ? - est-elle le résultat d'une seule impulsion qui serait l'impulsion de « ma » décision ? Ou bien cette action est le résultat d'une infinité de collaborations de l'univers entier ? »
La question laisse pantois, n'est-ce pas ? Essayons d’en mesurer les implications.
Quand j'examine cette action sous toutes les coutures, je constate que s'il n'y avait pas eu la collabora- tion totale de la totalité de l'univers à travers l'espace et le temps - on pourrait retourner jusqu'aux temps des dinosaures, et bien sûr au-delà encore - l'action d'aller à la boulangerie n'aurait jamais eu lieu ! Il a ainsi fallu une forme de « complot » - le mot est faible ! - pour que j'aille chercher du pain à la boulan- gerie qui se trouve dans ma rue, là où j'habite, à telle heure, minute, seconde, du jour et non à une autre heure, et que j'y rencontre l'âme soeur, ou mon pire ennemi... C'est en fait une forme de complot divin qui permet donc aux événements de se manifester !
Ce qui est renversant est que tout, mais vraiment tout, est comme ça, c'est toujours un complot divin. Ce n'est pas parce que je suis spécial ou parce que qui que ce soit est spécial. La glace à la fraise qui fond dans ma bouche, c'est un complot divin. Le chant d'un oiseau, un muscle douloureux, un envol de papillons, la vaisselle qui s'amoncelle dans l'évier, la perte de mes lunettes de soleil, le linge qui flotte au vent, la couleur de mon canapé, la sonnette de ma bicyclette, la peur des serpents quand la nuit tombe, le gaz à effet de serre, le réchauffement climatique, la piqûre de moustique, le sourire d’un inconnu, la rage de dents, le vol de mon porte-monnaie, un malentendu, un envol de papillons, la COVID, un accident, les poubelles à sortir les mercredis et samedis matin, le soleil qui brille.... Vous voyez où je veux en venir : le miracle permanent de l’instant !
Rien n'y échappe, c'est toujours, toujours, un complot divin au final, un enchaînement de circonstances. Et donc une possibilité de vivre une vie ordinaire en paix, sans y trouver rien de particulièrement perturbant, puisqu'il s'agit d'un complot divin et non de l'oeuvre de quelqu'un de bien ou de mal intentionné. C'est bien l'effet de la plus grande pente... et l'histoire n'a rien de personnel. Au revoir la souffrance émotionnelle et psychologique ! Il peut certes y avoir douleur, mais jamais plus de souffrance. Et cela n’empêche bien sûr aucune action spécifique pour modifier et améliorer de notre point de vue le cours de la vie, pour l’orienter, ces actions font aussi partie de ce même complot !
Pour illustrer cette première découverte du complot divin, je vous propose de visionner un extrait d'un film intitulé en français « L’étrange histoire de Benjamin Button » du réalisateur américain David Fincher avec Brad Pitt et Cate Blanchett, sorti en 2009.
Ce film est une adaptation d’une nouvelle de Scott Fitzgerald. En une succession de scènes en temps réel, on y voit une démonstration parfaite que les choses se sont déroulées comme elles se sont déroulées et non comme elles auraient pu/dû se dérouler... Pour une action particulière, il y a des ramifications incroyables et ces ramifications sont toujours, toujours, toujours infinies. Voilà, c'est parti! Cet extrait est incroyablement parlant, c’est très visuel. Je vous laisse un moment pour absorber un peu...
L'extrait de film a été mis auparavant (revenir en arrière pour le voir)

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