Il m'est parfois arrivé au réveil, de vivre un moment, très court, sans savoir où je suis, mais aussi qui je suis (c'est complètement lié).
Ca a un gout de complètement neuf, et quelque part de paniquant. Comme si on avait besoin de se situer pour se sentir exister. Et se situer fait appel à la mémoire.
Imaginons que la mémoire ne fonctionne plus. Pourrait-on dire qui nous sommes?
Non!
C'est comme si on naissait de la mort. Comme un bébé en fait.
En même temps c'est une paix étonnante, car le mental ne fonctionne pas.
Mais cela ne dure pas (bien sur). La mémoire revient, le mental aussi puisqu'il est lié.
Pourtant cela laisse un certain gout, comme une aventure extra - ordinaire.
Ce matin c'était l'inverse. Je me suis réveillé en plein rêve, ce qui a provoqué plein de pensées.
Et je me disais : "Ce n'est pas la peine de méditer dans un état pareil!"
Pourtant le rythme est pris, et lorsque je m'asseois, lorsque je me baisse vers le sol, quelque chose se passe qui me dépasse. Se baisser agit subtilement sur des centres d'énergie en nous, c'est ma conviction.
Regardez le Dalai lama, qui a toujours la tête courbée en avant, pour saluer, pour remercier, par humilité. Et les Tibétains qui font ces pélerinages en se mettant à terre pas après pas.
Je me souviens d'une fois à Ardenne, lors d'une posture de yoga, où Alain avait dit : "Sentez bien cette posture, car vous avez le coeur au dessus de la tête, ce n'est pas si courant, et c'est tout un symbole!"
Si je sens que la tête est trop présente, je l'abaisse plus longtemps.
Et la méditation fut paisible. Je ne voulais pas alimenter les pensées, mais revenir au présent, à la sensation, aux bruits. Je faisais exprès de bien écouter les bruits, de les voir s'amplifier, puis disparaître. Et quand on est attentif à un bruit qui disparait, que reste t'il?
Alors le pranam de la fin fut encore plus long, car il était un remerciement, un étonnement.
La vie est extra - ordinaire.
4 commentaires:
se baisser ressentir les énergies télluriques,comme le "serpent "....?
soisic
RE -VEILLE, c'est ce que permet le méditation même dans les moments les plus troublés.
Oui, c'est un moment où il y a juste : c'est. Mais il manque la mémoire. Or il faudrait y parvenir tout en gardant la conscience-mémoire : non-identifié à soi, mais conscient. Non ?
L'ouverture se lève... Je poursuis ma lecture en retard à tête reposée...
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