Le désert en fait c'était une semaine à Hauteville...
Le but d'une retraite c'est de développer le plus possible la présence à soi même.
De viser le souvenir permanent.
De voir ce qui se présente instant après instant, à l'extérieur et à l'intérieur.
L'intérieur en fait c'est aussi l'extérieur, pour celui qui regarde.
Ne pas viser la paix, ne pas viser le silence, ne rien viser d'ailleurs...
Juste développer la présence à soi même,
Incessamment et toujours.
Je me disais : "Vraiment, croire qu'il faut être plus avancé, mieux dans sa tête, plus parfait, plein de qualités quoi, débarassé de ses "problèmes", ou sans emmerdes trop graves dans le quotidien, est un leurre qui ne doit pas nous empêcher d'être présent à ce qui est!"
Je le dis maintenant, et j'ai mis des années à le comprendre, sinon deux décennies, mais c'est fondamental.
D'abord il faut comprendre la réalité de ce fait de voir, d'observer, d'être vigilant, et ensuite avec de la pratique on découvre que l'on peut y revenir à chaque instant.
Peu importe qu'il y ait des pensées, que l'on dise une connerie, ou que des vieux mécanismes égoistes ou autres se présentent, l'important c'est d'y être présent. Etre vraiment présent ça aide à l'acceptation, c'est un processus de détachement, de désidentification qui se met en place. Ca change tout.
Ce n'est plus l'événementiel qui prime, mais cet état de présence.
Je suis sur que beaucoup passent à coté de cette compréhension toute une partie de la vie, sinon toute leur vie.
Ce sont les exercices de Douglas Harding qui m'ont éclairé, mais il a fallu encore des années pour comprendre vraiment de quoi il s'agissait.
Quand on a compris, alors on peut commencer à pratiquer.
Quand on pratique, il y a des résultats.
Ce n'est pas possible autrement.
Il n'y a pas à s'améliorer, ça c'est de l'ordre de l'avoir.
Mais combien de temps cela m'a pris pour le découvrir!
Vous savez il y a une sorte de jeu, ou chacun va dire le niveau d'infantilisme auquel il était quand il a rencontré l'enseignement. Moi aussi j'étais dans les meilleurs des plus mauvais!!!
Et pourtant j'estime que j'ai eu, aussi, beaucoup de chance.
Très bonne rencontre avec vous même.
12 commentaires:
Merci Yannick pour la rapidité de ce post de retour.
Parallèlement au grand plaisir de te retrouver, j'ai envie de dire que le plaisir poursuit son chemin dans le travail proposé, dans l'enseignement, dans la quête de cette lumière d'authenticité vers laquelle nous nous dirigeons tous !
Etre le meilleur des plus mauvais...
je pense que je me classe parmi les meilleures aussi, tellement je me rends compte de la somme de travail à accomplir et à valider, pour Etre enfin celle que je suis réellement, sans masque et sans artifice.
Alors, au boulot et courage à nous tous.
Je t'embrasse
Eclairant et bien visé ,Yannick.
tres heureuse de te retrouver
oui être vraiment pésent
amicalement
oui, merci Yannick : en plein désarroi, dans la peur, dans l'incertitude, le voir ça change tout... Comme le disait Jacques Vigne, de toute façon un moi malade ou un moi sain, il faut se débarrasser du moi !!
La difficulté à laquelle je me confronte maintenant est que je réalise que plus ça va mal, (le ça étant le moi...il est si impersonnel, si prévisible ) plus je pratique, mieux mabes se sent, moins elle est présente... Qu'en penses-tu ?
Ce que tu dis me parle. Il me semble je commence à le comprendre depuis quelques mois. L'avenir va se charger de me le faire vérifier.
Pas très clair ta phrase mabes, vérifie bien les mots que tu utilises!
Yannick, pourras tu parler plus précisément de ces exercices de Douglas Harding ou me dire sur quels ouvrages les rencontrer ?
Je suis désolée, certains d'entres vous connaissent sûrement, mais moi je découvre et ça m'interesse vraiment.
merci
Extraordinaire ! Yannick,ce matin j'ai pris mon petit déjeuner "sans tête" face aux marais salants(vision élargie incroyable )
Martine j'ai trouvé quelques expériences de Douglas Harding sur le site www.visionsantete.com
Yannick merci de nous faire partager
oh merci Soisic. Très bonne journée "sans tête" ! Formidable.
Bises.
Si c'est pas du travail en commun!
Je redis : c'est formidable !
Merci à tous les deux.
Douce nuit.
Je suis très occupé ces jours ci, je ferai une réponse à votre mail dès que j'aurai plus te disponibilité .
Le travail ne m'empêche pas de poursuivre la lecture de vos textes si riches .
"...Je me disais : "Vraiment, croire qu'il faut être plus avancé, mieux dans sa tête, plus parfait, plein de qualités quoi, débarassé de ses "problèmes", ou sans emmerdes trop graves dans le quotidien, est un leurre qui ne doit pas nous empêcher d'être présent à ce qui est!"
Oui , on peut être présent dans beaucoup de circonstances , ce serait une erreur de croire qu'il faut beaucoup progresser avant d'essayer .
Mais une longue pratique de la vigilance et de vichara (je différencie un peu les deux ) montre qu'au moins pour moi , il faut au départ un minimum de détente , un minimum de repères pour avoir accés et surtout pour maintenir un assez long moment cette vigilance ou la Présence à Soi même .
C'est pour cette raison qu'il y a quelques jours j'écrivais qu'on a besoin également d'un minimum de Grace divine pour y parvenir ou pour la garder .
Ne répondez pas à ce mot .Je sais maintenant que vous lisez les commentaires , cela me suffit .
Etant à la retraite , j'ai plus de temps libre que vous , même si ces jours ci le beau temps m'oblige à beaucoup travailler dans notre grand potager .
Vous répondrez plus tard , quand vous aurez le temps .
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