Ce week end, invité chez des amis dans leur nouvelle maison à la campagne, nous discutions à un moment de ce qu'il y aurait en plus qui ne ferait pas de mal.
On parlait d'un "plus" conséquent, genre une bonne somme d'argent histoire de régler quelques désirs lancinants (à chacun de choisir), ou d'améliorer l'ordinaire. On a parlé d'une piscine par exemple.
Je disais que s'il y avait trop de richesse, de confort, le risque était que la conscience pouvait en pâtir, on pouvait se faire avoir par cette richesse, en devenir dépendant, et donc perdre en paix intérieure.
Il me disait que si la conscience était là, cela ne changerait rien.
A vrai dire les deux sont sans doute possible, on ne le saura jamais tant que cela n'arrivera pas.
C'est plutôt poser la question qui montre que l'on était déjà en train de parler d'un manque potentiel.
On était conscient de ça bien sûr, mais c'est tellement facile à un moment de quitter l'appréciation de ce qui est juste là maintenant et de commencer à discuter dans le vide finalement.
Bien souvent on ne voit le plus que par l'avantage qu'il pourrait procurer sur le moment, mais il y a toujours un prix à payer. Plus c'est grand plus cela coûte en entretien, en temps passé, en risques potentiels, en charges diverses, etc...
La vie est inévitablement liée à de la gestion.
Cela voudrait-il dire que moins on a plus ce sera aisé, facile, moins de "soucis"? Pratiquement je dirais oui, sauf inattendu exceptionnel, mais il faut être en accord parfait avec la simplicité de moyens. On peut tout aussi bien être l'esclave du trop simple.
Tout est une question d'état d'esprit. Il faut bien se connaître et bien savoir ce que l'on veut vivre.
Ne pas comparer, ne pas imaginer qu'il manque quelque chose et que si c'était là on serait plus heureux. Sur le moment, oui, mais après que la sensation d'être comblée soit passée....
Autant faire avec ce qu'il y a, et être en accord avec la vie là, tout de suite, puisqu'il n'y a rien d'autre.
Oui mais on peut bien discuter un peu, non?
Voilà bien le risque de parler pour parler et de quitter sans doute la présence...
Il y avait les arbres, les oiseaux, le silence, l'amitié... Une bien belle journée à vrai dire!
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