Deux
mots me touchent de plus en plus depuis quelques années : simplicité et
humilité.
Ils
sont devenus comme un but à atteindre, une référence, une qualité essentielle,
un mouvement du cœur, un incontournable sur le chemin… Quel chemin ? Mais
le chemin vers eux
justement, ou vers elles, puisque ces deux qualités sont féminines !
L’éveil
est quelque chose de galvaudé, comme un concept dont on parle sans en avoir
aucune expérience. Et se voit-il en tant que tel, d’ailleurs ? Non. Ce qui
se voit par contre, ce qui se ressent, ce qui me touche, ce sont ces qualités
si particulières que sont la simplicité et l’humilité.
On
ne peut les vouloir, elles ne sont ni achetables, ni saisissables. Elles ne
sont pas de l’ordre de l’intelligence, du paraître, ou de la mode. Elles se
cachent dans l’abaissement, dans le petit, dans le recul, dans l’écoute réelle,
sans intention, dans le silence absolu, dans le lâcher de tout résultat, cet
abandon infime qui se découvre.
C’est
ça la retraite véritable : se retirer. Pas forcément se retirer à l’écart
du monde, même si ça peut aider, mais se retirer de l’agitation habituelle,
celle du mental en particulier. Pour lâcher, il faut se retirer, pour écouter,
il faut se taire. C’est un apprentissage bien sûr, cela demande du temps. Oui,
le simple n’est pas facile…
Qu’est-ce
qui fait que l’on bascule vers ça ? Une intention, une préparation, un
moment d’évidence, un choc de l’existence, tout ça à la fois peut être… Je ne
sais pas. C’est tellement personnel. C’est tellement impersonnel.
C’est
un dépouillement progressif, c’est de l’ordre de la perte, de la non
interférence dans la marche du ciel, de la non prise au sérieux de ce qui ne l’a
jamais été. C’est prendre en compte le grave, et rire du reste…
Mais
en parler trop est déjà prétentieux.
Et
si la vie, dans son grand mystère, aidait à sa manière ceux qui cheminent vers
ça ? Si tout ce qui nous arrivait était un point d’appui ? C’est une
question. A chacun de trouver sa réponse. Je suis de plus en plus certain d’une
pertinence dans l’agencement des événements d’une vie. Pour amener une compréhension,
puis une usure, celle de l’inutilité de se battre.
La
vie est plus forte que tout, et nous sommes tout petit là-dedans. La vie n’a
pas besoin de nous pour être...
4 commentaires:
Pourtant ne sommes-nous pas Vie?
Oui Anne, mais quand nous mourrons, que devient la vie?
:)))
Ce qu'elle Est?
Se laisser aller avec le courant.
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