La
vie ne s'approprie pas, laissons la faire. Ajustons nous à notre
fonctionnement interne et lâchons le reste. Quoiqu'il arrive. La vie
donne, la vie prend, c'est ainsi. Cela a toujours été et le sera
toujours. Quand cela est vraiment intégré, il n'y a plus
d'inquiétude à avoir, de même qu'il n'y a plus d'espérance à
avoir. Il y a la vie, seulement la vie.
Lorsque
tout va bien, trop longtemps, il y a un danger : le danger de
croire que c'est normal, et que cela va durer. C'est tellement
difficile de prendre du recul dans ces moments là.
Lorsque
quelque chose de grave advient, on n'en veut pas, on estime qu'il y a
une erreur, qu'il faut annuler ce qui est arrivé pour remettre comme
c'était avant. Mais est-ce possible ? Non.
Qui
a décidé tous ces événements, ou ces non événements, qui
arrivent, qui "nous" arrivent (quand on est encore identifiés) ? A
t-on la main ?
Alors,
après avoir souffert tant et tant, avoir cru et être si souvent
déçu, avoir pleuré, il y a, petit à petit, quelque chose qui
lâche, de l'ordre de la prétention.
Passer
de pré-tendre à en-tendre, puis dé-tendre...
Passer
de « ma » volonté à la volonté divine, ou à celle de la
vie tout bonnement, si tenté soit que la vie ait une volonté.
Si
la vie s'occupe de moi, alors pourquoi me pré-occuper d'elle, ou de
moi surtout ?
On
voit bien qu'il y a toujours ce fameux moi, en travers de tout
finalement.
Il
faut souhaiter qu'il lâche, ou plutôt être d'abord d'accord avec
le fait qu'il ne lâche pas.
Avouer
ses prétentions, c'est ne plus les prendre au sérieux, c'est
commencer à s'avouer vaincu. Voila la simplicité, l'humilité.
Ce
n'est plus la même personne en nous qui vit. Il y a une
reconnaissance d'un vivant mystérieux qui nous dépasse. Petit à
petit la personne à qui nous étions identifiés, s'efface.
D'abord
la vie ! D'abord l'autre aussi, par évidence...
Ne
plus discuter, ne plus s'opposer, ne rien regretter, absolument rien,
pour enfin être.
Plus
on descend dans cette profondeur, moins le « moi » vient
nous déranger.
De cette profondeur jaillit la paix tant recherchée.
Etre simplement paisible.
4 commentaires:
Merci Yannick de ces mots qui résonnent. Merci.
Belle et juste analyse ! Merci !
D'accord Yannick......
Merci Yannick pour ces mots qui viennent à point, généreusement.
Amitiés . Sylvie
Enregistrer un commentaire