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vendredi 1 mai 2009

Le train-train


Après plusieurs mois en Inde, je me fondais de plus en plus dans la vie de ce vaste pays.
Je n'avais qu'un petit sac en bandoulière, contenant un mini sac de couchage, des affaires de rechange, une serviette, mes cahiers de notes, un ou deux livres, une timbale en métal. Pas d'appareil photo, rien de lourd. Cela me permettait de garder mon sac avec moi n'importe où, sans qu'il soit pesant.
J'avais constaté que des hommes voyageaient sur le toit des wagons. Cela permettait de ne plus subir la promiscuité très indienne des trains bondés, où les gens s'endorment sur votre bras le plus naturellement du monde.
Allant vers le Rajasthan, je décidais de tenter l'aventure, et montais sur le toit d'un wagon. Les quelques hommes déjà en haut me regardèrent avec surprise, commentèrent, et je m'installais.
Il faut savoir qu'à cette époque les trains marchaient au charbon, et n'allaient pas très vite.

J'étais à l'air, j'avais la vue, je pouvais m'étendre, un vrai luxe!
C'est ainsi que je prenais même les trains de nuit, me mettant dans mon duvet pour dormir, un bras accroché autour d'une bouche d'aération par sécurité. Je découvris aussi que les locomotives à vapeur crachaient en l'air de la fumée remplie de scories qui retombaient assez loin. Un bon nettoyage était nécessaire une fois arrivé.

Mais voir le soleil se lever dans le désert du Thar, sentir la chaleur remonter après une nuit un peu fraiche et ponctuée de réveils multiples, puis descendre du wagon comme un vieil habitué avec les indiens enturbannés, tout cela avait un gout dont je garde encore la saveur...

J'arrivais à Jaisalmer, perle du désert.

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