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lundi 13 décembre 2010

de la dispersion

Vous connaissez ce qualificatif : "Bon à rien". Ca date, oui, il est vrai qu'aujourd'hui la grossierreté l'emporte sur le sens. Etudiant j'avais entendu, quelqu'un momentanément célèbre, répondre à un journaliste : "Je suis bon à rien mais propre à tout!" J'aimais bien me l'appliquer.
J'avais l'impression de savoir me débrouiller dans pas mal de choses, mais en faire vraiment une bien, ce n'était pas évident.
S'intéresser à beaucoup de choses est assez excitant, mais cela crée de la dispersion, voire le fait que l'on n'aboutit à rien. Lâcher une chose pour une autre, esayer un truc puis s'arrêter par dépit ou par intérêt pour autre chose, que peut-on construire avec cette attitude?
Pour de petites entreprises, cela le fait, pour quelque chose d'important, essayer d'être bon jusqu'au bout n'est pas facile. Il faut passion et persévérance. Ce n'est pas donné à tout le monde.
La dispersion peut être une fuite, une incapacité, mais au bout d'un moment, en y regardant bien, cela devient une source de malaise, de souffrance.

Nous avons tous un parcours à réaliser. Il y a beaucoup de choses insignifiantes, mais peu d'importance. Où ai-je mis mon énergie? Où ai-je mis mon temps? Ai-je été le lièvre ou la tortue?
C'est la vigilance, l'observation incessante de soi même, qui permettent de se dire : Est-ce vraiment ce que que je veux faire par rapport au but que je me fixe? Est-ce absolument nécessaire? Quel est l'essentiel qui va me mettre en paix, me contenter dans une certaine profondeur?

Il y a tellement de choses qui donnent du plaisir, mais qui durent si peu. Le contentement est déjà d'un autre ordre, et un premier pas vers le paisible. C'est plus difficile, mais plus durable.
Bien sur il faut avoir des objectifs, ou un objectif. Et puis tendre vers ça, ne pas lâcher. Sentir petit à petit : Ce qui me nourrit le plus en profondeur, c'est vers ça que je vais mettre mon énergie.

2 commentaires:

Stéphane a dit…

bon élagage, bon recentrage, bonne discrimination à toi alors Yannick.

Je viens juste de commencer de lire Femmes qui courent avec les loups et un des contes évoque une dispersion avec l'exemple d'un chien valeureux qui , au début, se fait toujours distraire par ce que perçoit ses sens très développés et n'arrive pas à rapporter à son maître un élément primordial pour lui.

Paulo a dit…

Merci Yannick, très juste, j'en témoigne