Membres

lundi 28 octobre 2013

L'église et le sexe


J'ai regardé la semaine dernière sur Arte "Mea maxima culpa", un excellent documentaire sur la pédophilie dans l'église catholique.
En 2010 le New York Times raconta l'histoire de ce prêtre américain Lawrence Murphy, directeur de l'école Saint John, soupçonné dans les années 60 d'avoir violenté plus de 200 enfants handicapés.
Ces enfants étaient sourds, d'où la difficulté pour eux de se faire entendre, à une époque où tout cela n'était pas dit, et donc entendu, surtout en accusant des membres de l'église catholique.
Ce reportage est extrêmement bien fait, et son réalisateur Alex Gimney a été primé d'un Emmy Award.
Il aborde plusieurs sujets en un seul : l'abus sexuel sur des enfants, la lâcheté, l'abus de pouvoir, la passivité de l'église et la non reconnaissance des faits, la non prise en considération de la souffrance de ces hommes meurtris dans leur chair, puis les dédommagements financiers pour étouffer les affaires (il y aurait eu plus de 2 milliards de dollars dépensés par l'église pour 4 500 affaires de pédophilie aux USA), le pouvoir du Vatican et la loi du silence, la mise en cause des papes qui savaient, ...

Il y a deux choses qu'il faut distinguer, la pédophilie d'une part, et la sexualité d'autre part. Si je simplifie je dirais la déviation sexuelle et les pulsions sexuelles, l'instinct sexuel.
A partir d'une chose naturelle, le sexe, comment la religion ou les religions en général (en tant qu'institution) ont-elles pu condamner, mettre à l'index, et du coup nier, la sexualité, comme étant quasiment un péché, et surtout l'interdire par principe aux jeunes prêtres qui prononcent ces fameux vœux de chasteté?
Je veux bien croire que pour quelques rares personnes la non sexualité ne soit pas un problème et qu'elles en soient libres, mais pour les autres, toutes les autres, l'immense majorité des autres, qu'en est-il?
On ne peut pas inverser la nature des choses, nier la force des instincts, par simple volonté. Le risque étant les déviations et les abus de toutes sortes : depuis la pédophilie, la pédérastie, la sexualité via des prostituées ou des concubines, l'abus de prêtres sur des religieuses, etc, etc... Hormis s'en prendre à des enfants, il n'y a pas de mal en soit dans la sexualité (homo ou hétéro), mais où est la vérité? L'église institutionnelle toute puissante, nie, cache, des agissements qu'elle culpabilise par ailleurs, et qui ne date pas d'hier. On est en pleine perversion.
L'un des intervenants expliquait que ces excès étaient déjà connu au 4ème siècle! En un mot cela a toujours existé.
A suivre...

Vous pouvez voir ce documentaire sur ce site :
http://www.replay.fr/mea-maxima-culpa-la-loi-du-silence-1932609

Aucun commentaire: