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jeudi 3 juillet 2014
Du hasard au destin
Le hasard n'est pas prévisible par principe, mais qu'est-ce qui est prévisible?
D'après mon expérience, il semblerait que le hasard corresponde à un moment particulier de la vie ou un changement peut s'opérer, à un certain état d'ouverture où des possibles peuvent se faire jour. Les hasards arrivent comme une aide confortante qui donnent un sens à celui qui les remarque. Ils sont d'autant plus marquants qu'ils paraissent improbables. Ils peuvent même être dus à une suite d'erreurs. Le mot erreur est une manière de dire, car en fait il n'y a jamais d'erreur. Par exemple, je me trompe de chemin et du coup je tombe sur une information qui a un sens particulier. Non seulement je ne l'aurais jamais vue si je ne m'étais pas trompé, mais en plus cette information a un sens qui va me guider pour un potentiel qui était un peu souterrain jusque là, va révéler une chose en moi, va faire écho. Le hasard est un réveil d'une part de nous en attente.
Lorsqu'ils se répètent alors on peut se dire qu'ils sont de l'ordre de la providence, c'est à dire de l'inévitable, et donc de la destinée.
L'étymologie du mot destinée est intéressante. Cela vient du latin destinare, composé de des ou dis (dys en grec) qui est un préfixe indiquant une idée de dispersion, et de stano dérivé de sto (stare) qui vient de l'indo-européen steh (Istemi en grec) qui signifie être debout.
Le destin c'est la séparation du fait d'être debout, en mot à mot c'est le fait d'être déstabilisé. Je comprend que c'est la notion d'ego possesseur de sa vie qui est déstabilisée. Tant que l'on se croit possesseur de sa propre vie, que l'on croit décider de tout, alors il n'y a pas de destinée, on est dans la maîtrise. C'est une croyance. Le destin c'est reconnaître que ce n'est pas le cas. Il n'y a pas un moi, fort et stable, qui décide de tout, mais des choses qui arrivent et que je ne contrôle pas? La première chose est le caractère qui m'est échu. Qui peut dire qu'il s'est choisi son propre caractère. Quand on sait que tout se joue avant quatre ans, comment pourrait-on avoir la prétention de dire que l'on a tout décidé, organisé, géré? On fait avec, et le sentiment d'individuation nous fait prendre possession de ce qui était là en puissance mais que l'on ne connaissait pas.
Sous ce regard, le hasard devient un constat que des choses se passent à notre insu qui peuvent influencer plus ou moins grandement notre vie. Pensons aux rencontres amoureuses, à des orientations de travail, à des tournants dans la vie. En cherchant sur le sujet, j'ai découvert que nombre de découvertes, y compris scientifiques, sont dues au hasard.
J'aime à dire que le hasard est la rencontre de deux éléments par aimantation de leurs énergies subtiles. Je vais préciser, mais cette explication n'engage que moi. S'il y a des énergies dites subtiles, alors il y en a des grossières. Le subtil est caché par le grossier, c'est le principe de base. Si on fonctionne essentiellement avec le grossier, alors le subtil n'apparait pas, et on peut imaginer que pour certains il n'existe même pas. Si on laisse faire le grossier, mais sans lui donner trop d'importance, on devient alors plus à l'écoute du subtil. Ce subtil résonne alors pour se mettre en relation avec ce qui lui correspond. C'est toute la magie du vivant qui s'exprime. Vivre à ce niveau c'est développer la confiance dans la vie même, et se mettre en retrait d'une certaine manière. On constate alors que des liens se tissent avant même que l'on en prenne conscience pour nous guider vers ce qui doit arriver. La vie est une suite de panneaux indicateurs, que certains remarquent, d'autres pas, qui nous dirigent vers.... Ainsi les hasards.
D'où la phrase : il n'y a pas de hasard!
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