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mardi 23 janvier 2018

Où va le monde?

Un phénomène facilement observable, et tout à fait reconnu, est l'accélération générale de la civilisation de type occidental, devenue mondiale. Tout va de plus en plus vite, il y a une sorte de frénésie de la vitesse, à tous les niveaux. Les records de vitesse se battent les uns après les autres, que ce soit sur une piste d'athlétisme ou autour du monde en bateau. Il y a une pression de résultat qui s'instaure, sous-jacente. Les distances semblent se raccourcir grâce aux avions et aux trains à grande vitesse, et en même temps il y a de plus en plus d'embouteillages, les files d'attente s'allongent dans les gares et les aéroports.


Une des conséquences est que l'on veut tout tout de suite, on ne supporte plus d'attendre. Ce qui prenait des dizaines d'année dans les temps anciens, voire des siècles, à l'échelle de l'évolution d'une société, prend maintenant quelques années. La Chine en est le parfait exemple. J'y ai vu la campagne millénaire, traditionnelle, côtoyer les villes à l'américaine aux grattes-ciel ultra modernes rivalisant de hauteur. En Europe, l'aspect des villes a changé en une génération, mais surtout le quotidien. Il suffit de penser à l'électro-ménager, aux télévisions, que j'ai connues en noir et blanc, énormes, avec une seule chaîne, et qui sont devenues extra plates, gigantesques pour certaines, avec des dizaines de chaînes aujourd'hui. Le téléphone fixe, puis sans fil, puis portable, devenu bientôt un micro ordinateur aux multiples applications. La vie s'est numérisée. Du coup les gens passent des heures devant un écran, ce qui provoque une addiction chez les jeunes. On constate une perte de vocabulaire.

 
Tradition et modernité à Shanghaï

Tout est devenu consommable. Il est banal de partir pour le week-end en avion.  On peut manger n'importe quel fruit ou légume à n'importe quel moment de l'année, sans se préoccuper des milliers de kilomètres parcourus par ces produits pour arriver dans nos assiettes. On achète des objets, des vêtements, des meubles, des voitures et d'innombrables produits fabriqués dans des pays souvent très éloignés pour cause de main d'oeuvre pas chère, quand ce n'est pas celle des enfants. Tout cela convoyés par cargos géants, portant des milliers de containers, dont des centaines tombent à l'eau chaque année suite aux tempêtes, cargos menés par des indonésiens en majorité, appartenant à des armateurs très riches et discrets, sous pavillon de courtoisie de pays où l'on ne paye pas de taxe. De même les camions ont envahi les routes, il faut bien transporter jusqu'à chez nous tout ce que l'on consomme! Qui fait ses courses à pied aujourd'hui? Pendant ce temps d'autres courent sur des tapis roulants électriques, musique dans les oreilles... En plus de la vitesse, il faut du bruit!


Aujourd'hui, nous sommes confrontés à deux choses : la diminution des ressources d'une part, la production chaque année plus importante de déchets, et donc leur gestion d'autre part. C'est l'enjeu environnemental. Sans parler de l'aspect humain : que deviennent nos vies dans un monde qui se déshumanise? Des changements si rapides ont-ils un impact sur nos comportements?
Que faire? A quel niveau un changement est-il possible?
Peut-on faire aussi vite dans la modération, ou la reconstruction, que dans la destruction?
dessin de Soledad

A suivre (tout en restant assis)....

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci !

Acouphene a dit…

Tu poses la bonne question... je vais prendre le temps pour répondre... même si une réponse rapide est venue : dans le mur parce que nous ne sommes pas mûres...
Bien à toi Yannick !!!