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jeudi 22 octobre 2009

Tension

Ce n'est pas un hasard si je parle de tension après avoir parlé de désir.
Le désir est une tension.
Si on regarde bien, il y a en nous plein de tensions, parce que plein de désirs.
Il y a des tensions qui ne posent pas de problèmes, parce que la vie leur permet de s'accomplir rapidement. D'autres sont plus délicates à gérer.
Par exemple la faim est une tension, un désir fort. Un bébé se met à pleurer aussitôt, un enfant va commencer à demander et faire sentir l'urgence, et nous, comment réagissons-nous?
Quelqu'un qui entreprend un jeûne est dans une toute autre démarche.
Plus une tension est forte plus elle va s'exprimer d'une manière ou d'une autre. Cela peut être par un acte qui va dans le sens du désir, ou par des paroles afin d'évacuer cette énergie, ou par une tension involontaire dans le corps, qui peut finalement s'inscrire de manière inconsciente.

Ainsi se dé - tendre peut devenir très difficile voire impossible pour certains.
La nature semble dire que l'on ne peut pas se détendre si l'on n'a pas laissé passer la tension, mais laissé vraiment passer.
Par exemple le printemps est une tension où l'énergie déborde et ne peut que s'exprimer. Regardez les bourgeons, comme ça pousse vers le dehors.
La poitrine d'une jeune fille ne peut que pousser au moment de la puberté, comme le sexe d'un homme en qui le désir monte. La tension appelle la détente.
Ainsi le désir ne peut être apaisé que dans son accomplissement.
Selon la force du désir en nous, il s'accomplit ou pas. Quand le désir est lié à une peur, alors tout se complique, et c'est le plus fort qui l'emporte.
On ne peut pas nier l'évidence de la vie en nous, on ne peut pas ne pas vivre ce qui doit être accompli. On ne peut pas faire semblant d'être détendu.
Et il n'y a pas de mal à être ce que l'on est, chacun unique, tous différents.
Si le désir est fort d'aller voir ses peurs, alors des désirs vrais pourront se réveiller.

La libération d'une tension peut nous conduire vers de nouveaux horizons.
Apprendre à déceler les petites tensions est un jeu d'attention.
Il n'y a pas plus important que de faire attention, d'observer le déroulement de la vie en nous, des lois qui sont à l'oeuvre. Cette observation de ce qui nous dépasse crée un relâchement.
Comme d'autres verbes, c'est une action qui se fait au dépend de nous même. Je ne détend pas mon corps par la volonté, il faut du temps pour que cela se fasse, c'est lui qui se détend.
Je ne détend pas "mon" esprit avec un effort de volonté.
Laisser les choses en nous vivre leur vie et ne pas s'en faire, c'est déjà de la détente en puissance.
Ce n'est pas la peine de vivre sous tension.

1 commentaire:

Dominique a dit…

En tendu. (Je fais mon Acouphene ;-))