J'avais commencé ce blog le jour de Noël il y a bientôt 7ans, avec un texte sur le sens de la nativité de Jésus. Je n'imaginais pas ce qui allait suivre, ces commentaires de certains passages bibliques. J'en gardais de côté car je me suis dit que cela pouvait faire un livre. Il a fallu tout reprendre, structurer, corriger, avant que d'en arriver là.
C'est avec une grande joie que j'annonce la sortie de ce livre la semaine prochaine. C'est aussi un honneur d'avoir eu l'autorisation de Mooji d'utiliser une de ses peintures, "Le Prophète", en page de couverture. (Cliquez pour agrandir).
Vous pouvez le commander en m'envoyant un mail pour prendre contact.
INTRODUCTION
J’ai reçu ma première Bible illustrée
pour ma communion privée, à huit ans, que j’ai lue plusieurs fois. Puis une Bible
de Jérusalem, petite et compacte, nettement moins attrayante, pour ma communion
solennelle à douze ans. Les cadeaux classiques pour un enfant élevé dans une
famille catholique et pratiquante (c’est-à-dire allant à la messe). J’ai eu
aussi une histoire de la vie de Jésus en bandes dessinées, lue bon nombre de
fois et qui me faisait pleurer à chaque fois que j’arrivais à la fin.
Je lisais de temps en temps des passages
de la Bible, mais la connaissais plus par ce que j’entendais à l’église ou dans
les cours d’instruction religieuse.
Coupant avec l’église catholique, à la
sortie du secondaire, car n’y trouvant pas les réponses à mes questions, je
découvrais Gandhi, la non-violence, puis la spiritualité de l’Inde. Ce fut le
début d’un véritable cheminement spirituel, en particulier grâce à
l’enseignement proposé par Arnaud Desjardins, qui me rapprocha de la
compréhension des textes bibliques.
Je me disais qu’un jour je lirais
vraiment la Bible, à la lumière de ma propre expérience. Cela prit des années,
beaucoup plus que je ne l’imaginais à vingt cinq ans.
J’ai commencé à écrire quelques
commentaires, puis j’ai découvert le sens hébraïque de certains mots, y ai pris
gout, pour finalement étudier de près les passages les plus connus, que je
n’avais jamais compris tant le sens paraissait caché. Sentant que cela
commençait à prendre de la consistance, je me suis interdit tout appui sur des
livres de commentaires quelconques. Je voulais que cela vienne de ma propre
compréhension, de mon interprétation,
afin de rester authentique.
Certains symboles étaient clairs,
connus, d’autres obscurs, peut être expliqués mais pas lus pour ma part.
L’un des aspects de la Bible, ou des
évangiles, c’est la répétition des thèmes. C’est à mon avis à peu près toujours
la même histoire, traitée symboliquement, ou par paraboles, du cheminement
spirituel possible pour les êtres humains.
Les recherches, l’histoire, ont montré
que ce qui est dit dans la bible n’est pas vérifiable. Ce n’est pas tant les
lieux géographiques que le sens des noms de lieu qui importe. De même, les
nombres cités dans les textes peuvent paraître extravagants, invraisemblables,
comme ces patriarches qui vivent cent ans ou plusieurs centaines d’années. Si
on s’en tient à l’apparence, c’est forcément irréaliste. Mais si on sait que
chaque lettre hébraïque est reliée à un nombre, la dimension est toute autre.
Il en est de même pour des histoires complètement incroyables, nombre de
miracles, de guerres…
La Bible fut principalement écrite en
hébreu, sans doute aussi en araméen. Aram correspondant à La Syrie dans la
Genèse. L’araméen, ancêtre de l’hébreu, était la langue parlée en Palestine à
l’époque de Jésus. Il y eut aussi le grec pour le nouveau testament.
Du grec au latin, du latin au français,
il est facile de perdre le sens. Ce ne sont pas des recettes de cuisine, bien
matérielles et quantifiables. Il est donc important de revenir aux mots d’origine
dans la langue de l’époque. Mais ce
n’est pas non plus un texte d’intellectuel ou d’historien. C’est un texte de
sagesse, qui fait appel à la conscience, à l’être. Peu importe ce qu’en disent
les spécialistes, une fois trouvées les clés, c’est ce que comprend le cœur qui
prime.
Je suis convaincu que le sens est plus
symbolique qu’historiquement vrai, qu’il y a une façon imagée de parler,
correspondant à l’époque. Qu’il ne faut pas prendre les choses à la lettre,
mais les comprendre en esprit, avec le cœur. C’est une démarche qui est le
propre de ce qui nous est proposé à travers ces textes sacrés. Le plus
difficile est peut-être de désapprendre, d’oublier les clichés que l’on en a,
ne plus se fier aux croyances transmises depuis des siècles par des hommes qui
ne font que répéter et s’enfermer dans un verbiage obscur et stérile. Peut-on
lire avec un œil neuf, un esprit ouvert, sans à priori, afin de ressentir au tréfonds
de notre être si cela nous parle ou non ? Laisser tomber le mental fait
partie des défis que propose Jésus justement…
La Bible nous parle d’un voyage où l’on
quitte le connu pour un monde nouveau. On ne peut atteindre quoique ce soit
sans quitter le point de départ. Ce voyage n’est pas dans l’espace, mais à
l’intérieur de chacun. Il n’est pas sans risques, sans souffrances, sans
efforts, sans doutes. Mais que s’agit-il de quitter ? C’est toute la
question.
Il faut sans doute déjà porter en soi ce
que l’on cherche, bien que ne sachant pas vraiment où l’on va. Avoir, et
garder, un esprit d’ouverture pour que la vie nous serve de guide. Tout ce qui
arrive peut être une aide si l’on ose la confiance. C’est un voyage, une
aventure, d’où le nom de chemin utilisé dans le monde spirituel, et dont l’un
des aspects traditionnels et pratique est le pèlerinage.
Ce livre est une aide possible sur ce
cheminement, qui peut donner des clés à qui veut mieux comprendre la tradition
biblique, et le sens des paroles d’un homme nommé Jésus.
A vrai dire c’est le livre que j’aurais
aimé lire pour comprendre un peu mieux la Bible, qui en soit est un livre
difficile. Puissent mes explications apporter un peu de clarté à ceux qui comme
moi en avait besoin.
2 commentaires:
Très fier de notre ami Yannick... Sabine le veut absolument avec dédicace évidemment... Je pro"page" sur FB...
Super,bravo à notre ami Yannick.
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