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mercredi 27 octobre 2010

Bienheureux ceux qui sautent

"Il faut faire des efforts
pour arriver à l'état sans effort."
(Ma Ananda mayi)
Pour apprendre à nager, il faut effectivement apprendre, s'exercer un certain temps. Cela ne peut se faire d'un seul coup. A un moment par contre on sent que ça vient, on y est presque. Celui qui sent ça n'est plus du tout celui qui commence. Et lorsque la nage se fait, il y a un accomplissement. Le non nageant est mort à jamais, le nageant vient de naître. Bien sur il reste du travail pour que cela devienne fluide, efficace, naturel, mais le pas décisif a été fait, la peur de couler a disparu. Petit à petit une confiance va s'installer.
Dans un sport de glisse, c'est du même ordre. Après les premiers pas, les chutes, les progrès dérisoires, on finit par sentir qu'il faut se lancer pour arriver à quelque chose. A un moment la compréhension passe dans le corps, qui sait quelque part ce qu'il y a à faire. On va sauter parce que c'est dans ce saut, qui fait peur à la partie réfléchie et raisonnante, que la réussite est possible. Franchir cet état de peur à une non peur n'est pas explicable, puisque ce n'est pas le même être, le même vécu.
Voler est simple, mais il faut se lancer en abandonnant celui qui ne sait que marcher.
Les livres peuvent parler du vol, mais n'en donneront pas l'expérience, jamais.
C'est toujours la tête qui fait obstacle, au corps, ou au coeur.
L'éveil est un saut dans l'inconnu, qui ne dépend pas de nous. Un abandon dans l'inconnaissable.
Il y a un avant, il y a un après.
Si ces mots vibrent en nous ...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

concernant le dépassement de soi, je vois bien de quoi tu veux parler....
sauter à deux pieds dans l'inconnu est de toute évidence une source d'efforts, de stress par la même, mais de telles récompenses ensuite !
tes mots me font écho, bien entendu. Aller au delà de notre propre peur ! Motivant !

bisounes. M.