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jeudi 4 juillet 2013

Cette peur qui m'empêche de vivre

Dans un moment de clarté, toutes les souffrances auxquelles vous avez prétendu  se présentent autrement. Lorsqu'on s'imagine être emprisonné, on ne peut qu'imaginer se libérer. On ne peut avoir l'un sans l'autre.
Ce qui m'agresse est un cadeau qui révèle ce qu'il y a de limité en moi. Lorsque j'en prends conscience, je ne fuis plus l'agression. Au contraire : je suis disponible, et je me souhaite tout ce qui pourrait me tourmenter.
Ce que j'imaginais être le pire est exactement ce dont j'ai besoin pour me rendre compte que tout va bien. Maladie, vieillesse, pauvreté, abandon, solitude : ce que je suppose être le plus difficile, ce à quoi je pense ne jamais pouvoir faire face est ce que j'ai besoin d'affronter; c'est mon salut. Tant que je ne le vis pas, je le porte en moi; et cette peur m'empêche de vivre. Tant que j'appréhende la vieillesse, la maladie, la pauvreté, l'abandon, cela me poursuit constamment. Cette angoisse est présente en filigrane dans toutes mes activités. Dès qu'elle s'éveille un peu trop, je me jette dans une nouvelle action pour oublier qu'elle me poursuit. Vient un moment où on est las de fuir ce qui semble terrible, alors on s'ouvre à la toute-possibilité.
Ce qui se présente est ma maturation, c'est ma joie qui me cherche. Tout ce que l'on tente d'éviter, on va le rencontrer. Pour certains c'est difficile à entendre. Mais c'est garanti : tout ce dont on a peur va arriver... A un moment, on n'attend plus : on fait face maintenant.

Eric Baret : De l'Abandon

4 commentaires:

soisic a dit…

Merci Yannick pour ce partage...synchronicité ;)je pensais à la peur ce matin ,et je suis tombée sur cette phrase dans un livre d'Osho :La peur est le sentiment de ne pas avoir de contact avec l'existence........Un homme devient sans peur en acceptant ses peurs

yannick a dit…

Tu pensais à la peur? Tu es sure que tu pensais ou tu ressentais quelque chose? Merci de ton témoignage.

soisic a dit…

merci Yannick...sourire ..

Stéphane a dit…

J'ai senti ça la semaine dernière lorsque Jade poussait le bouchon un peu loin avec un discernement parfait, un besoin de sentir où j'étais tenu : délicat équilibre de l'ouverture et de l'action .