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samedi 16 novembre 2013

Le garagiste de Dieu

Retour d'Assise

 
Initialement j’avais prévu de passer par Ravenne au retour pour aller voir les mosaïques uniques au
monde que je ne connais pas. Je m’étais donné 3 jours pour rentrer
Mais cette semaine en groupe avait modifié certaines choses en moi. Je n’avais pas peur de retrouver la solitude, mais je me sentais en contact plus étroit avec moi-même, et fonctionnais à l’instinct, à l’intuition. Se rapprocher du présent, et sentir ce qui vient…
Lorsque j’appris que les « Perpignanaises » devaient retrouver Johan à La Verna, lieu que je connaissais de réputation, mais sans y avoir été, je me suis dit que cela me tenterait bien d’y aller aussi, ce qui prolongeait le pèlerinage, et donc cette ambiance que nous avons connue et partagée.
Après une méditation à la Portioncule, et un petit déjeuner à Santa Maria degli Angeli, où j’ai dégusté un chocolat chaud dans lequel la cuiller tient toute droite, je propose à Sandra un peu à l’impromptu de venir avec moi en voiture. C’est quand même plus sympa de faire de la route à deux.
 
A La Verna nous retrouvons Johan qui nous fait visiter les lieux. C’est en hauteur avec une vue magnifique, des arbres centenaires, et un beau silence chargé dans la forêt et les grottes. Par contre l’endroit où François a reçu les stigmates a été tellement transformé qu’il ne présente aucun intérêt.
On pique nique avant de repartir, et je décide finalement de rentrer avec eux pour dormir dans le monastère orthodoxe où ils s’étaient arrêtés à l’aller. Changement de programme donc.
Cette fois ce sont Sandra et Marion qui montent dans la voiture. Décidément j’ai de la chance.

Au bout d’un moment, parmi les centaines de virages, la troisième ne passe pas. Tiens, ce n’est pas normal.
Puis si, puis non, puis plus aucune vitesse. La voiture s’arrête dans une côte après un virage. J’essaie, mais rien n’y fait. Je ne peux plus passer de vitesses. C’est comme si quelque chose de complètement imprévu arrivait. De même que l’imprévu était de rentrer avec elles, l’imprévu suivant était « le voyage s’arrête ».
Je sentais que c’était grave, et ne voyais pas comment m’en sortir. Heureusement un hôtel à quelques dizaines de mètres offrait un parking. Je vais chercher de l’aide pour pousser la voiture, car à trois c’était impossible dans une côte. Quelque temps après l’autre voiture, ne nous voyant plus, nous rejoint après avoir fait demi-tour, .

Je me sens désolé pour mes compagnes de voyage, pour avoir provoqué du retard dans leur retour. Je me sens tout petit tout d’un coup, comme si face à la vie, je devenais plus rien, dépendant de nouvelles décisions à prendre, alors que tout semble bouché devant moi. Je me sens complètement démuni, pas en colère, mais avec un fond de tristesse. Tout d’un coup quelque chose de très beau s’arrête, et je ne vois pas comment donner une suite.
 
A suivre...

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