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samedi 2 novembre 2013

Une religieuse sexologue


Marie Paule Ross est une religieuse, sexologue clinicienne et infirmière.
Lors de missions en Amérique latine, elle vit tant de jeunes filles abusées, violentées, puis certaines mourir à cause d'avortement ratées, qu'elle décida de leur venir en aide en donnant des cours d'éducation sexuelle. N'ayant pas vraiment l'image d'une religieuse, l'église la déplaça ailleurs où elle se consacra de nouveau au même travail...
Convaincue que la santé est liée à la façon de vivre sa sexualité, et le faisant savoir, elle fut rapatriée vers le Québec par l'église, où elle commença des études de sexualité humaine et de sexologie...
Munie de ces formations elle retourna en Amérique Latine où elle fonda un centre de formation de thérapeutes basé sur son expérience, et la vision qu'elle avait d'une santé globale. C'est quand elle commença à s'occuper de la formation de jeunes novices à la vie religieuse que l'église commença à s'inquiéter sérieusement. Elle dénonçait en effet les écarts des membres de l'église au célibat.
Ses études auprès de différents groupes dans de nombreux pays lui permirent de conclure que 80 % des hommes ou des femmes ayant un rôle clé au sein de l'église ont des écarts au célibat!
En 2003 elle fonde un Institut de Développement Intégral pour aider toutes sortes de personnes.
Elle a écrit plusieurs livres sur le sujet dont : "Je voudrais vous parler d'amour ... et de sexe", le dernier étant sur la sexualité des jeunes, destiné aux parents.

J'ai eu l'occasion de la découvrir lors d'une émission télé l'an dernier. Elle est convaincante, naturelle, le regard clair, parlant avec assurance de sujets souvent tabous.
Voici une vidéo sur son parcours.


4 commentaires:

Acouphene a dit…

Merci de cette nouvelle connaissance !

La Licorne a dit…

Très intéressante cette vidéo...enfin une religieuse qui a les "idées claires" sur ce sujet !
je suis contente d'avoir découvert cette "dame"...

Il me semble qu'en fait, comme le sujet a longtemps été tabou...on a fait des amalgames destructeurs...La sexualité ayant été vue comme mauvaise "en soi" et la parole sur ce sujet "confisquée", c'était la porte ouverte à des confusions...puis à des horreurs.
Comment différencier ce qui, dans la sexualité, est bon et respectueux de l'être humain de ce qui est destructeur, si on ne peut pas aborder "franchement" le sujet ?
Actuellement, on en voit les dégâts : l'amour est confondu avec la sexualité et la sexualité avec la pornographie...bref, l'amour "se consomme"...
Les jeunes gens d'aujourd'hui (et les filles en particulier), sous la pression des médias, TV, internet et j'en passe...n'ont plus idée de ce qui est "acceptable" ou pas et ne se connaissant pas eux-mêmes, ne savent pas "mettre les limites face à un partenaire" sans passer pour "coincé" ou "ringard"...je crois que c'est grave !
On a oublié en grande partie l'aspect "sacré" de l'être humain, de son corps et l'aspect "sacré" de la sexualité qui touche aux forces les plus profondes de l'être...de celles qui détruisent ou régénèrent...
L'Eglise a en effet une grande responsabilité...les "dessous" de cette institution ne sont pas seulement "douteux", ils sont parfois "effrayants"...et plus on monte dans la hiérarchie ecclésiastique, plus l'hypocrisie est grande...il ne faut pas se boucher les yeux, on l'a fait trop longtemps...

Yannick a dit…

Merci La Licorne pour ton excellent commentaire.

Dominique a dit…

Inattendu. Effectivement, il serait temps que les choses évoluent.