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vendredi 7 février 2014
Partir
C'est rare que je prépare mon sac la veille de partir, sauf si je pars très tôt, ce qui n'est pas le cas.
J'ai commencé par faire une liste de ce que je comptais emmener afin de ne rien oublier. D'un côté les habits, de l'autre les choses pratiques, billets, appareils, divers...
Faire un sac c'est choisir, évaluer, programmer en quelque sorte, l'indispensable, l'utile, mais pas plus. Mettre trop de choses est facile, mais encombrant. Mettre au plus juste est un calcul entre ce que j'aime, ce qu'il me faut et pas trop de poids. Je change de climat, donc il faut penser au temps du départ comme à celui du séjour. Du coup je sors plein d'habits et je trie.
J'ai bien fait de faire ça la veille, car cela prend toujours un peu plus de temps que j'imagine.
Reste à choisir le sac, l'un est trop petit, l'autre un peu trop grand. Je ne veux pas un sac à mettre en bandoulière mais un sac à dos. C'est quand même plus pratique pour marcher. Non pas que je vais marcher beaucoup, mais les transports, traverser quelques lieux, est plus facile avec un sac à dos.
Juste à ce moment j'entends un avion s'élancer dans la nuit, quand les réacteurs sont à fond pour prendre de l'altitude. Demain à cette heure ci, ce sera moi dans l'avion qui naviguera dans la nuit noire. Vers où? Vers l'Est. Mais encore!
Un retraite aux pieds de l'Himalaya. Le dépaysement total.
Je pourrais aller à New York, ce serait aussi le dépaysement, mais dans un environnement qui resterait celui du monde en marche, avec le bruit en plus sans doute. Là bas, ce sera plutôt le monde en arrêt, en tous cas dans un rythme ô combien différent du monde habituel. Le bruit de la rivière sans doute. Je ne sais pas. A vrai dire je n'en sais rien. J'ai juste entendu dire...
C'est très curieux cette période avant de partir. Je me sens depuis quelques jours comme happé par ce lieu, comme si une partie de moi était déjà là bas. Et ce soir, c'est déjà le départ, l'entre deux. Un ailleurs qui s'approche. En même temps c'est très loin, ça me semble très loin, inaccessible. La première fois que j'ai envisagé de partir en Inde, j'ai regardé la route, les moyens de transport, le bateau. Je n'imaginais pas d'autre moyen pour voyager, pour voyager vraiment. Mais quel est le but : voyager, ou se rendre quelque part pour quelque chose de précis? Ce fut et c'est encore la deuxième solution.
Demain est autre jour...
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5 commentaires:
Là -bas au pieds de l'Himalaya : où l'on respire de l'âme...belle retraite Yannick
Je te souhaite une belle expérience Yannick.
Tu as choisi un lieu magnifique, à moins que ce lieu ne t'ai appelé. Bonne route Yannick.
Bon voyage Yannick!
Bonne route et bon chemin...
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