Promenade dans la campagne, puis la forêt. Les enfants nous saluent d'un Hari Om en joignant les mains. Ce geste est appris dès deux ans. Plus loin dans un chemin qui ressemble à un sillon entre deux champs, des garçons veulent une photo. C'est une vraie bataille pour être devant. Mais je vois dans leurs yeux qu'ils ont perdu une certaine fraîcheur. Des filles un peu plus loin sont plus mesurées, ou plus sérieuses. Ayant pris mon appareil ce matin là, je tente quelques photos entre l'exubérance déchainée des uns et la pose un peu figée des autres.
Chaque matin, ce sont les mêmes scènes : découpe de la paille pour les vaches, les chèvres, taille des branchages dans ces arbres devenus dénudés et retour à la maison courbé sous la charge d'un ballot de feuillage dépassant de toute part et rendant le porteur si frêle. Ici un homme se rase devant sa maison, au soleil, un miroir dans la main, le rasoir dans l'autre, là une femme balaie, ailleurs une autre fait la vaisselle accroupie. Un jour nous voyons un homme assis par terre faisant les devoirs avec son enfant.
Tout est mêlé : la nature, les humains, les animaux, la terre... Il n'y a pas de barrière, de séparation. Tout est apparent, simple. Le linge sur les buissons ou les branches, les graines qui sèchent sur les toits terrasses, le foin accroché aux arbres en touffes, le robinet d'eau dehors, les cultures à quelques mètres des maisons, le bois entassé partout pour alimenter le feu, le feuillage découpé à la serpe...
Ils sont debout pour marcher, sinon tout se fait accroupi.
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