Je suis en train de lire le livre d'Ingrid Betancourt "Même le silence a une fin", qui relate ses six années et demi de captivité. Six ans et demi... plus long que la seconde guerre mondiale! C'est inimaginable. Au début elle pensait que ce ne serait pas long, puis elle a commencé à intégrer que ce serait peut être long, sans imaginer non plus que cela durerait aussi longtemps. On ne peut jamais savoir quoique ce soit à l'avance. Elle cite cette phrase alors qu'elle est déjà prisonnière depuis bientôt un an...
"Je pris alors la décision d'être prudente et de me taire. Je m'observais comme je ne l'avais jamais fait auparavant, comprenant que les mécanismes de transformation spirituelle demandaient une constance et une rigueur que j'étais en devoir d'acquérir. Il fallait que je me surveille."Il n'y a pas de bon ou de mauvais endroit pour être confronté à cette exigence de compréhension. La vie est différente pour chacun, peu importe par où l'on passe si au bout il y a la transformation. N'oublions pas, en cette période de semaine sainte, que c'est juste la mort à affronter, ni plus ni moins, la mort à soi même. Et si l'on est appelé à ça, peu importent les conditions.
De toute façon, peu importent les conditions!
3 commentaires:
Livre impressionnant ! Quelle Femme!Quelle force !
Quel dénouement ! Mais que devient-elle?
Merci Yannick. Ce livre est un témoignage marquant d'espoir, de courage et de force de vie - un récit bouleversant d'une transformation. Merci de cette phrase si puissante de rappel.
Mariam
J'avance dans la lecture. Si je remarque d'autres phrases je les partagerais. Ingrid B. a fait un doctorat en Angleterre, où elle vit (à Oxford). Elle a écrit un roman sorti l'an dernier : La ligne bleue. Oui quelle femme! J'avais beaucoup apprécié son premier livre qui parlait de son combat politique, aujourd'hui sa démarche est plus proche de sa réalité profonde, plus spirituelle.
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