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samedi 13 décembre 2014

A propos des vieilles âmes

Les définitions peuvent donner une orientation, mais plus on va vers le subtil moins il est aisé et possible de définir. Cela relève plus de l'expérience. Il est facile de se cacher derrière une définition, de croire que l'on sait, que l'on a saisi.
"Ce que tu es crie si fort que je n'entends pas ce que tu me dis!" disait Swami Prajnanpad.
Si être une vieille âme pourrait signifier qu'elle a cheminé à travers différentes vies pour se tourner progressivement vers la sagesse, apprendre de la vie, en tirer des leçons et éviter de tout recommencer à chaque fois, d'où un certain détachement d'envers le monde, qu'en serait-il au bout du compte? Comment cela se transforme t-il dans la vie sinon par des actes. Et un acte qui passe d'abord par soi même. C'est la longue transformation de soi, la purification, l'écoute, le recul, qui permettent d'être plus disponible au vivant.
Sur le chemin de l'intériorité, toute qualification est un risque d'identification à quelque chose, qui sera inévitablement à dépasser. Et ce besoin de "se rattacher à", s'il est bien naturel et compréhensible, est encore du domaine de l'oiseau qui n'a pas quitté le nid car pas dans la capacité de sauter pour voler.

La fenêtre est ouverte, la grande liberté est là, mais suis-je capable de m'envoler? Suis-je capable de voler de mes propres ailes, sans référence autre que mon expérience de confiance totale?
J'ai envie de dire que les vieilles âmes se reconnaissent sur le chemin qu'elles peuvent être amenées à partager ensemble. On peut le dire, le ressentir, mais en rire aussi quelque part. Plus la profondeur est présente, plus le subtil se découvre. Cet espace est tellement au delà de toutes les anciennes habitudes de fonctionnement. Comment celui qui reste au bord de la fenêtre peut-il goûter la sensation du vol?

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