Il y a une partie de nous qui recherche la paix.
La paix dans les relations, la paix dans le travail, la paix avec soi même.
Lorsque l'on est sensible à un enseignement, une certaine compréhension va se mettre en place. Mais la paix n'est pas gagnée pour autant.
Il vaut mieux s'intéresser à ce qui crée le conflit, la souffrance.
Combien de fois me suis-je dit : "Bon là tu t'es fait avoir, mais la prochaine fois tu feras attention, tu ne retomberas pas dans ces mécanismes qui provoquent des drames!" Et je me faisais avoir encore... Se faire avoir n'est pas le terme juste, puisqu'en fait cela signifie que je n'acceptais pas d'en être que là!
On est donc tiré, plus ou moins, par cette part qui recherche la paix, et nos mécanismes qui nous ramènent à nos dépendances complètes aux conditions extèrieures.
Dans ces mécanismes il y en a bien sur qui nous amènent du plaisir, et on mord à l'hameçon. On voudrait juste enlever le déplaisir...
Il faut vraiment du temps pour comprendre que de toute façon la vie nous envoit source de plaisir et source de souffrance. En réalité tout est neutre, c'est nous qui réagissons.
Comment évoluer si tout était lisse?
Un jour, celui qui cherche la paix va comprendre que c'est tout de suite. Il ne s'agit pas d'espèrer une paix durable un jour lointain, ou dans une autre vie.
Il faut s'y mettre là maintenant, reconnaître notre vérité de l'instant, et l'accepter complètement, totalement.
Développer cette présence à l'instant et donc cette présence à soi même. Sentir tout ce qui monte et y être complètement ouvert. Il n'y a plus de libération, qui de toute façon reste un concept, il n'y a plus de fantasme d'amour parfait, il n'y a plus d'idées et d'attachement à ces idées.
La grande réalité c'est ma dose d'acceptation, seconde après seconde.
Si je ne suis pas présent, je suis perdu, c'est aussi simple que ça!
Oser dire : "Je m'en fous de la paix, je pratique la présence!" Voilà ce qui fait avancer.
Ne plus chercher un résultat, ne plus vouloir autre chose que ce qui arrive.
Chercher est une tension, vouloir est une tension. Pourtant il faut passer par là.
Rien ne sera jamais comme l'ego le désire. Alors un jour il faudra bien arrêter de se battre. Enfin je nous le souhaite...
5 commentaires:
oui, merci yannick et je me rends compte que plus l'ego veut, plus il cherche, moins je pratique, l'ego sait qu'il n'a aucun intérêt à la présence....
Un grand merci pour cette riche et intéressante lecture.
Martine je te rejoins parfaitement concernant l'égo, et j'aime beaucoup ta dernière phrase Yannick, porteuse d'espérance pour nous tous. Beau cadeau !
Ce qui me vient de cette paix que l'on cherche tous, est une véritable acceptation qu'il ne faut jamais rien attendre des autres ; qu'il faut simplement donner, donner et donner encore, un peu comme une mère qui donne sans compter à son nouveau né (l'enfant grandissant on peut attendre du retour....), tout en sachant que ce petit ne peut rien donner en retour...
Ne rien attendre de la vie que de la vivre, simplement, en acceptant de gaîté de coeur, ce qu'elle nous propose, et en lui rendant nos diverses capacités à être près des autres, mais aussi lui rendre notre richesse intérieure qui est notre seul et unique travail à cultiver, pour obtenir cette paix recherchée et pour la diffuser.
Peut être que notre esprit sera en paix enfin, lorsque nous ferons toute chose de manière inconditionnelle, sans rien attendre. Voilà ce qui me vient.
En tout cas, c'est ce que j'essaie de faire le plus souvent, en essayant de rester le plus honnêtement possible, dans cette conscience du don gratuit.
Que la paix du Seigneur soit avec nous tous, je nous le souhaite du fond du coeur.
Très heureuse journée et merci encore Yannick des richesses offertes et partagées sur ce blog.
merci Yannick pour ton souhait de paix,nous en avons bien besoin..oui chercher est une tension,vouloir est une tension,pas façile le lâcher-prise;quand on a toujours ancré au fond de soi comme une espèce de nostalgie.....du passé,du futur ?
"....Développer cette présence à l'instant et donc cette présence à soi même. ..."
Ces deux notions ne se superposent pas totalement .
La présence à l'instant , la vraie , est l'addition de la présence à soi-même ...et de l'environnement , que cet environnement soit à l'intérieur ou à l'extérieur de notre corps ou de notre mental .
La présence à Soi est plus facile que la vraie présence à l'instant .
En effet , il faut un minimum d'intensité , de régularité de présence de Soi pour qu'une partie de l'attention soit disponible pour être en même temps consciente de l'instant .
Enfin , quand vous écrivez :
"Oser dire : "Je m'en fous de la paix, je pratique la présence!" Voilà ce qui fait avancer...."
ce n'est vrai que relativement .
En effet , de quelle PAIX parlez vous ?
La Paix de la présence à Soi est , elle , un vrai synonyme de la Présence à Soi .
Il ne faut pas confondre la petite paix , utilisée dans le sens de tranquillité , de détente , d'absence de soucis , avec la grande Paix de la Présence à Soi , qui ne dépend de rien .
Je vous souhaite une belle journée .
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