Cela peut sembler très prétentieux d'écrire sur pas mal de sujets, alors que tant d'auteurs l'ont fait bien avant ou bien mieux que moi. C'est forcément une manière d'évacuer des choses, de faire un point, d'exhiber un aspect de moi même... En tous cas c'est ma façon de conduire ce blog, en étant fidèle à ce que je ressens, en espèrant ne pas trop dénaturer l'essence de ce qui m'attire.
Une chose à laquelle je pense de plus en plus depuis un certain temps, est le besoin d'une référence en tant que compagnon absolu de son manque existentiel ou fondamental.
Il y a une dizaine de jours, participant à une rencontre avec un groupe, quelqu'un a soulevé la question de la différence entre émotion et sentiment. Comme d'autres, il imaginait que s'il n'y a plus d'émotions, on est face à un vide, comme si la vie disparaissait quelque part. Le fait d'avoir des émotions me prouve bien que je suis sensible à la vie, et si on enlève ça, que me reste t-il finalement? C'est ce que je percevais derrière sa question. Ce qui montre bien sur l'identification au personnage qui s'émeut, qui n'imagine pas que la vie peut être dans un paisible intérieur indépendant du remue-ménage extérieur.
C'est évident que le vide que l'on peut imaginer fait peur, puisque l'on se prend pour ce qui le comble justement, ou que l'on cherche le plus souvent à combler.
Mais croire à un Dieu, ou à une idéologie quelconque, c'est aussi un moyen de se rassurer.
Je me dis qu'imaginer quoique ce soit d'autre à qui on peut s'adresser, est une manière de chercher un appui, un secours absolu à notre manque fondamental.
Par exemple si ça va mal, on a besoin d'en parler, ou alors de faire une prière à plus haut que nous, du genre : "Mon Dieu, arrange moi ça, s'il te plait!", quand ce n'est pas négocier : "Si je m'en sors, si je guéris, je Te jure que je ferais ci ou ça (un don, un pélerinage à Lourdes, que sais-je...)".
Qui n'a pas monnayé sa sortie d'épreuve?
Ayant été élevé dans la tradition catholique, j'ai vécu la confession et les prières qui s'en suivaient comme une forme de rattrapage ou une remise à zéro des compteurs de la pureté.
Il est évident que le psy, le coach, le guide spirituel jouent ce rôle. C'est normal. C'est naturel que de se confier à une compréhension plus grande, mais jusqu'à quand?
Au bout du bout, il n'y a plus personne, il n'y a plus que nous... Et pour ceux qui commencent à entrevoir que ce nous en question n'existe pas vraiment, il n'y a plus rien alors, plus que le vide, l'absence absolue de quoique ce soit d'autre à quoi se raccrocher.
Cela n'empêche pas de faire une prière à la vie. Mais pour demander quoi et à qui?
Il reste la vie, celle qui nous a été donné de vivre.
"Aide toi, le ciel t'aidera" est-il écrit. Voilà. Tout est dit. Le ciel c'est la vie. Ce sont les vibrations que tu émets qui vont interférer avec le mystère de la grande vie qui nous dépasse complètement.
"Ton être attire ta vie" c'est du même ordre. Il n'y a que l'être finalement. Plus on s'en approche, plus la vie propose ce qui lui convient dans la profondeur. Cet abandon à la vie, cette confiance dans le grand mystère, est de l'ordre du je ne sais pas. Plus personne pour savoir, pour comprendre, pour espérer.
Il y a bien de quoi avoir peur...
Vite demi tour vers les panneaux indicateurs!
Et pourtant...
4 commentaires:
Le Chemin débute souvent par une difficulté importante.
Il se poursuit tendu vers un but.
Puis il devient le "but".
EST.
Difficile à comprendre au début: l'émotion n'est jamais justifiée, la vie sans émotion. Ne nous apprend-on pas que l'émotion c'est le sel de la vie? Ah les relations amoureuses passionnelles, ah le travail exaltant qui vous transporte...Franchement ça ne donne pas envie de vivre sans. Jusqu'à ce que je croise le chemin de l'incarnation de cela. Et là, l'envie est venue! Parce qu'il n'y a rien de fade qui émane de Lui.
chemin faisant...
OUI éric , chemin faisant ,...
Plus j'avance ... moins je sais !
Plus j'accueille que je ne sais pas ........ plus je me détends ,
Plus je laisse la Vie oeuvrer ,
plus je suis dans la gratitude ...
Au final , il y a ( en m'adressant au Vivant ):
" Que Ta Volonté soit faite ...
et non la mienne "
...
Belle journée ouverte à toi , Yannick.
Catherine- gandha.
Merci de ton témoignage Anne.
Oui on est chemin faisant.
J'aime tes mots Catherine...
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