Il y a deux jours, faisant des recherches sur la ville de Bordeaux, je découvre que l'actuelle mairie de la ville, l'ancien palais Rohan, avait été construit pour l'archevêque de Bordeaux, Ferdinand Maximilien Mériadec de Rohan. Il est le descendant de l'une des familles les plus influentes de l'époque. Lisant un peu sur sa vie, je découvre alors qu'il a eu 3 enfants avec sa maîtresse Charlotte Stuart. Mériadec est par ailleurs le nom d'un quartier complètement refait près du centre de la ville. C'est dire l'hommage fait à cet homme.
Après avoir vu le documentaire "Mea maxima culpa" dont j'ai parlé hier, je me dis que l'histoire sulfureuse sur les divers abus de l'église catholique est quand même conséquente. Il est notoire que certains cardinaux, tels Richelieu et sans doute Mazarin, ont eu des maîtresses, qu'un certain cardinal ou évêque de Paris, fut retrouvé mort d'une crise cardiaque alors qu'il devait s'ébattre avec une dame, il y a quelques années de cela.
C'est une chose admise que nombre de membres de l'église, parfois parmi les plus élevés, eurent des maîtresses. J'ai trouvé un livre sur Internet intitulé : "La vie sexuelle des papes" ou la chronique scandaleuse du Vatican. On y découvre entre autres un pape dont le propre fils est devenu pape...
Qu'est-ce à dire?
La sexualité est une chose, l'abus, la déviation, la perversité, et enfin le mensonge en sont une autre.
Je me dis que tout le mal vient de cette notion de chasteté qui a impacté l'église. Au départ ce sont les ermites, les pères du désert, des hommes qui quittaient effectivement tout pour vivre le message du Christ, des personnes qui se sentaient appelées. Mais pourquoi obliger tous ceux qui s'engagent dans les ordres, fussent-ils moines ou prêtres, à nier leur demande sexuelle toute naturelle? Il y a une mise à l'essai, mais est-elle suffisante et surtout dans une vraie transparence? J'en doute, surtout quand le ver est dans le fruit.
C'était certainement une autre époque, d'autres valeurs, une autre culture. Il est bien difficile de comprendre cela aujourd'hui où le mot sexy est un qualifiant si courant.
Le problème de fond c'est d'avoir transformé le sexe en pêché, et de le culpabiliser. Alors que nombre de ceux qui tiennent ce discours sont eux-mêmes reprochables. L'église, dans son histoire, est du genre : "Je dis ce qu'il faut faire, mais je ne fais pas ce que je dis", et je ne parle pas seulement du sexe, mais aussi du pouvoir, de la richesse, et bien sur de la violence allant jusqu'à la guerre, ou le fait de se compromettre avec des régimes fascistes.
Il semblerait tellement normal de dire : je n'arrive pas à tenir la chasteté, le célibat, j'arrête, ou je change de religion, je deviens protestant puisqu'il est possible de se marier en étant pasteur. C'est encore un ensemble de choses tellement complexes, de façade, d'obligation, de malveillance envers soi même, de craintes diverses, etc... Etre transparent avec soi même, oser se regarder en face, avec toutes ses contradictions, est un chemin, que l'église n'a sans doute jamais vraiment proposé.
Au bout de plusieurs siècles, cela est devenu une culture, consciente et inconsciente, où l'individu est noyé dans un carcans de conventions. La remise en cause devient quasiment impossible, en témoigne le silence de l'église sur les scandales qui éclatent de plus en plus.
Quitter l'église, associée à la pureté, à l'absolu de l'évangile, au mythe du paradis et de l'enfer.... Il faut un sacré courage quand on est prêtre ou moine, et encore plus si on est un peu monté dans la hiérarchie. Sans parler de la planque! Peu de personnes l'ont fait.
A suivre...
Pour la petite histoire, ce matin mon rendez-vous était juste à côté de l'avenue du cardinal!
2 commentaires:
C'est Pascal qui l'a dit : « Les jésuites ont répandu dans l'Église les ténèbres les plus épaisses qui soient jamais sorties du puits de l'abîme.»
Sans doute à son époque...
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