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vendredi 14 novembre 2008

Ne pas voir les refus

C'était il y a une vingtaine d'années. J'allais à Paris, avec mon épouse, à un stage de "soi disant" développement personnel, avec une personne assez connue à l'époque.
Au péage de Chartres, un policier regarde la voiture et me dit que j'ai un pneu lisse à l'avant. J'en avais un assez neuf en roue de secours, et ne l'avais pas changé. Je le dis au policier, lui montre et lui dis que je le change sur place. Il n'en a cure et me verbalise. Cela me met en colère, pour plein de raisons que je vous laisse imaginer, et comme je n'avais rien compris à la mise en pratique, arrive au stage avec ce refus en travers de la gorge.
En discutant avec le couple animateur, j'apprends qu'ils se sont fait verbaliser le matin même parce qu'ils étaient mal garés. Et je m'écris : "Ah bon vous aussi, ça me fait du bien!" Quel salaud j'ai été, quel égoiste, quel imbécile! Si cela avait un peu atténué "mon problème" de refus, je n'avais en fait rien accepté du tout, ni l'amende, ni ma colère, ni mon refus.

J'ai longtemps cru que lorsqu'on disait d'un sage qu'il n'avait pas de problèmes, cela signifiait qu'il vivait dans un monde où rien n'était "contre" lui. Je grossis un peu, mais quand même.
Quel infantilisme!

3 commentaires:

Mabes a dit…

Je me souviens d'un collègue qui s'était tellement mis en colère qu'il avait été aussi verbalisé pour insulte...
il faut dire que le gendarme l'avait soupçonné de ne pas être français...il n'avait pas non plus ses papiers...le collègue en question avait fini par écrire au plus haut gradé pour se plaindre du délit de faciès.....
.. il était drôle quand il racontait cela, après coup évidemment...on pleurait après le bon quart d'heure de sketch et les plus caustiques lui faisaient remarquer qu'on lui avait toujours dit qu'il ressemblait à un slave...
(il était d'origine pyrénéenne et enseignait le russe ! )
Il y a dans un premier temps moyen de rire de ses plus gros refus : même après-coup le mental est obligé de lâcher, non ?

Catherine Bondy:Psycho-Praticienne et Peintre. a dit…

oui , martine...après coup !
mais quand est-ce qu'on passera à l'étape de l'instantanéïté ?:
une tuile...je lâche...tout de suite(je rêve tout haut) !!!

oui , yannick ,ce ne sont pas les évènements qui sont plus faciles ou plus agréables , c'est notre manière de les vivre ...qui les transforme en " levier de conscience" ...
si la pratique était aussi facile que la théorie , ça se saurait !
( je ris de moi-même )

Dominique a dit…

Ah bon toi aussi, ça me fait du bien! ;-)