Il y a des moments où les évènements semblent se précipiter dans l'histoire du monde. Ce qui est normal bien sur, comme un orage qui nous surprend car la pression dépasse les limites, avant que l'accalmie revienne.
Qui aurait imaginé il y a un mois les évènements de Tunisie? Une immolation par le feu, un peuple qui descend dans la rue, la fuite si rapide du dirigeant, les saccages qui s'en suivent... Et les commentateurs de parler d'un possible feu aux poudres dans certains pays arabes...
Bien sur on ne sait pas tout des manipulations des uns et des autres.
Mais cela montre que rien n'est sur, durable, mesurable, envisageable. En quelques heures, le destin d'un pays peut basculer, et par là celui de beaucoup de monde.
J'ai quand même l'impression que les pays où l'on peut circuler, disons dans une certaine sécurité, se rétrécissent. Le monde qui s'ouvre de plus en plus à la communication, se ferme aussi quelque part.
Je ne m'y connais pas assez en histoire ou en géopolitique pour expliquer le pourquoi du comment. Il semble en tout cas que les conséquences du colonialisme, et du néocolonialisme, ne soient pas éteintes. On découvre parfois que des rapports entre pays ne sont que la suite de conflits datant d'un siècle ou plus.
C'est un peu comme l'inconscient finalement. Il n'y a pas de "liberté" tant que les vieux démons du passé ne sont pas extirpés. La différence c'est que quelqu'un qui se penche sur son passé cherche à se comprendre en général, et surtout doit à un moment reconnaître la vérité.
Au niveau d'un pays, au niveau politique, reconnaître la vérité semble très difficile, alors que bien souvent les dirigeants d'aujourd'hui ne sont pas responsables des actes d'une autre génération, mais ils sont tellement identifiés au pays que la vérité d'hier semble inavouable.
Reconnaître ses torts! C'est une façon de dire qui n'est pas juste, bien sur, puisque tout ce qui s'est passé ne pouvait se passer autrement. Et au niveau d'un pays, cela entraine sans doute des conséquences d'un autre ordre qu'au niveau personnel.
On marche sur des oeufs, quelque part...
Est-ce que les villas détruites des nantis va rendre la vie plus facile à des familles entières sans travail? Si c'était aussi simple! Et pourtant cela doit aussi soulager.
Le monde est bien malade. Et encore on ne sait pas tout, loin de là...
En tout cas, à l'image de l'humain, les changements quels qu'ils soient passent par la souffrance, celle qui s'exprime, celle qui est vécue, et donc par l'insécurité du nouveau.
4 commentaires:
Attention au syndrome de l'horizon bouché!
Très bon fish-fish. Mais ce n'est pas encore le cas!
C'est porteur d'espoir. J'espère qu'il ne sera pas déçu.
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