A la fin du quart de la dernière nuit, la quatrième, j'évite un cargo mais cette fois en anticipant bien car il venait aussi dans notre direction sur une route parallèle.
Puis je vois plein de lumières de bateaux, comme un barrage. Cette fois c'est le rail des cargos qui quittent Lisbonne. J'en compte une dizaine. J'appelle B pour empanner. Nous allons alors les longer mais à distance respectueuse. Couper cette ligne eut été impossible. Face aux gros, on ne discute pas en mer, on laisse passer.
Heureusement le nouveau cap va nous amener vers l'embouchure du tage. A 6 H je descends me coucher. Quand je me lève 3 H plus tard, la côte est là, avec une belle montagne entourée de nuages. le vent est un peu plus fort. Tout d'un coup il fraichit et monte à 40 noeuds. La mer commence à blanchir un peu, mais il n'y a pas de grosses vagues, car on a passé un cap il y a une vingtaine de milles, et la houle a disparu. Ce coup de vent va durer 20 minutes. Histoire de me faire découvrir 40 noeuds en mer!
Une heure plus tard, on arrive dans la baie de Cascais. Quel bonheur de savoir que l'on va accoster et avoir un bateau qui ne bouge plus, puis débarquer dans un endroit tout nouveau.
Le départ depuis la France semble si loin, et la baie de Lisbonne évoque déjà le sud!
Deux jours d'escale. Ballade dans la ville, photos, resto de poissons... Et le lendemain je file à Lisbonne pour profiter de cette ville dont je garde un bon souvenir.
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