Sur les pontons de Gibraltar, un jeune garçon d'environ 8 ans s'approche alors que nous étions en train de brancher l'eau et l'électricité. Je sentais qu'il cherchait à rentrer en contact. Ce qui arriva vite.
Curieux et absolument pas timide, il nous dit en deux minutes sur sa vie et ses parents, comme seuls les enfants savent le faire. Ainsi j'apprends que ses parents, sa soeur de 4 ans et lui, sont partis sur un gros catamaran, amarré un peu plus loin, pour une année sabbatique. Il y a de plus en plus de gens qui choisissent de partir ainsi, de faire une rupture, de vivre un rêve. C'est sans doute plus facile avec des enfants très jeunes.
Il nous cite les escales prévues : les Canaries, le Sénégal, la Casamance... puis les Antilles. Actuellement ils font une escale technique. Ils ont eu un skipper jusqu'ici, histoire de se rassurer, mais le prochain départ sera le vrai!
Je lui demande s'il aime bien être en bateau. Et je vois tout de suite à sa tête que c'est assez mitigé. Il manque de copains, alors il s'ennuie un peu, et sa soeur est un peu petite.
Et oui, il n'y a pas toujours des copains de son âge pour courir sur les pontons ou faire des bétises aux escales! Peut être que le meilleur reste à venir, qui sait?
Il est évident que le rêve des parents n'est pas forcément celui des enfants.
Il y a aussi des couples qui partent dont l'un, souvent l'une, ne fait que suivre en fait, et cela se termine mal parfois. Il n'y a pas de bons ou de mauvais endroits pour se séparer. Il est vrai qu'une vie citadine est plus ronronnante et parfois rassurante. Un choix de vie aussi particulier que le bateau ne pardonne pas.
Le lendemain je le regardais galoper avec sa soeur, et jouer avec un rien comme seuls les enfants savent le faire
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire