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jeudi 17 février 2011

Ca va, ça vient...

Vous connaissez cette histoire du vieil homme, de son fils et d'un cheval, que j'avais déjà cité quelque part sur ce blog. Des choses agréables arrivent, puis des choses désagréables, et le vieil homme reste toujours dans cette attitude tranquille de celui qui voit les choses passer alors qu'elles ne dépendent de personne. Cela peut se vivre sur un moment de vie, ou dans une seule journée...

Hier coup de téléphone d'un organisme auquel je cotise, pour m'annoncer un retrait sur mon compte qui n'aurait pas "du" se faire. Je ne rentre pas dans les détails, mais je hausse le ton vis à vis de cette manière de faire. Il faudra de plus aller à la banque régulariser cette affaire qui ne m'arrange pas financièrement.
Quelques temps plus tard dans la matinée, le facteur m'apporte un colis. Ce sont trois bouteilles de vin que m'envoit une vieille dame chez qui j'étais intervenu pour me remercier du service apporté. Je ne suis pas amateur de vin,  mais cette attention me touche au coeur.
Le soir j'apporte un dossier à des clients, des gens simples, dont le mari à 70 ans est obligé de travailler encore pour rallonger sa retraite trop juste. Sa femme est très accueillante, vous savez comme ces gens qui vous ouvrent leur porte et leur coeur en quelques minutes. On parle, et ils me racontent l'histoire de leur maison, comment ils l'ont trouvée, comment elle fut achetée alors qu'elle n'était pas à vendre (une sorte de miracle qu'avait très bien vu cette femme), puis la restauration... pour finir par parler des voisins. Et là ça devient la vie sordide de gens assistés, l'homme qui boit, qui tape sa femme, qui fait de la prison, les enfants désoeuvrés qui ont voiture et moto, mais pas de travail (tout ça payé par les aides), la fille qui doit subir les sévices de son père d'après ce que j'ai compris à demi mot... Les gens chez qui je suis sont intervenus pour aider, lui parfois brutalement car il ne comprend pas, elle avec son coeur de mère. A un moment elle me dit qu'elle est chrétienne et que c'est normal qu'elle se conduise ainsi, surtout pour les enfants. Dans ces moments où les gens expriment leur lot de difficultés, que faire, que dire sinon écouter? En partant, à la fois bouleversé par leurs histoires, et réjoui par le regard lumineux de cette femme, je me dis que cette rencontre fut riche. Les gens simples sont simples, et c'est toute leur grandeur. Leur coeur parle avant que les mots ne sortent.
En rentrant dans la nuit, je repense à cette journée, où mon compte est en négatif, mais où de belles choses se sont passées. Me revient en mémoire l'histoire du vieil homme et du cheval. Je ne suis pas détaché, loin de là, mais je vois les choses passer.
Les étoiles brillent et c'est la pleine lune...

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour Yannick, merci de partager ces choses, ici.
Je vois le mouvement, l'alternance des événements que l'on appelle favorables/défavorables, qui ne cesse jamais de se produire au long d'une vie, bien sûr, et la capacité à observer ce mouvement.
J'y vois aussi la capacité à prendre soin de soi en ne se chargeant pas, en ne s'empoisonnant pas de colère, de tensions face aux contrariétés.

yannick a dit…

Oui Nathalie, partager sans trop ennuyer, j'espère ...

Acouphene a dit…

La vie ne nous fait-elle pas crédit ?

Anonyme a dit…

On est libre de ne pas lire alors ;-)
mais je l'ai fait, avec plaisir et intérêt.
Heureusement d'ailleurs, tu es un "rédacteur" régulier, aux sujets souvent inattendus et très riches !

Dominique a dit…

Totalement d'accord avec Nathalie.

yannick a dit…

merci les amis.