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mardi 31 août 2010

François CHENG





On ne part pas en bateau sans livres.
Sauf qu'en mer je lis assez peu, à terre aussi d'ailleurs.
Il s'agissait donc de choisir de bons livres. J'en pris justement deux.
Marie me prêta "Le dit de Tianyi" de François Cheng. Le deuxième, j'en parlerais plus tard.
Plutôt que d'écrire encore sur la vie en mer, d'ailleurs l'ordinateur ne voulut pas se connecter ce matin, je me dis alors que j'allais partager ce que j'avais noté sur François Cheng. Alors que vers 13 h je me rendais chez Mabes, qui m'invitait à déjeuner, j'entendis à la radio une dame parler du dernier livre qu'elle venait de lire : Le dit de Tianyi! Bon, d'accord, merci pour le clin d'oeil.
Racontant cette histoire à Mabes, elle me sortit un livre de Cheng : "Shitao : la saveur du monde", moine-peintre chinois du 17 ème siècle, qui écrivit un traité fameux : Les propos sur la peinture du moine Citrouille-amère, dont j'avais eu écho en lisant Fabienne Verdier.
Mabes, dans sa grande bonté, non seulement me nourrit, mais me prêta son livre, qui est un recueil de peintures et de poêmes.
La vie me gâte, je m'installe ermite tout de suite, je n'ai pas besoin de plus. D'ailleurs j'ai trouvé un endroit, peut être le plus beau que j'ai jamais vu. Mais ça c'est une autre histoire pour plus tard...
J'avais lu de Cheng "L'éternité n'est pas de trop", et un livre avec Fabienne Verdier : "Quand les pierres font signe". Mais je reprends mes notes.
Le livre de François Cheng est d'une telle beauté que je levais les yeux un moment, venant de lire un passage particulièrement fort, et me disant intérieurement : "Que c'est beau, il y a une telle puissance, une telle compréhension de la vie! Comme il saisit bien les aspects les plus subtils de la vie, et surtout comme il sait bien les décrire, ou plutôt les faire ressentir!"
A ce moment là Lucie me demanda : "C'est beau ce que tu lis Yannick?"
Comme la vie est étonnante, n'est-ce pas?
L'art c'est de faire passer l'indicible malgré soi. Traduire une émotion, un sentiment, qu'un esprit un peu fin sait reconnaître.
Mais il est un art d'autant plus rare, où l'expression traduit le vivant de la nature dans sa grande diversité sans que l'auteur n'interpose son empreinte personnelle. Son vécu même est le jeu de la vie.
C'est le trait du calligraphe, où la force du poignet est l'énergie, où l'encre noire est profonde comme un coup de sabre, et le lavis pâle comme la pointe des pieds qui s'effacent sur le sable, où le mouvement n'est que l'effet du vent dans un murmure, et les taches des gouttes de pluie.
Cela demande une mâturité qui est observation bienveillante de soi même et de tout ce qui vit.
Observer est un travail long.
Le rendre dicible est un don.
Cheng est un Maître, à la hauteur de ses congénères les plus précieux.
Merci Marie.

lundi 30 août 2010

La peur de ma vie

Porte containers en Méditerranée

Troisième nuit. Au large des côtes portugaises.

Au loin : deux bateaux. Le plus proche est un bateau de pêche. Il est pratiquement dans l'axe du bateau. J'attends un peu pour dévier ma route. Vent arrière, ce n'est pas très facile (1). Il y a pas mal de vent, 30 noeuds établis, plus parfois. Le voyant sur babord (à gauche du bateau), je mets quelques degrés sur tribord au pilote automatique afin que l'écart soit plus net.
C'est alors que je le vois changer de direction et venir couper ma route. Du coup je rechange de cap dans l'autre sens, de façon à le voir sur tribord.

Par contre l'autre bateau qui était au loin, est maintenant tout près. L'ayant pris pour un autre bateau de pêche, je découvre que c'est un cargo assez gros. Il vient dans ma direction, et je repars sur la droite pour l'éviter. Et là, j'ai l'impression qu'il tourne vers moi, c'est comme si je fonçais vers lui (avec le vent qu'il y a on avance vite : près de 9 noeuds).

J'ai peur. Je veux appeler B (le skipper), mais je n'ai pas le temps de descendre, la réveiller, la faire monter en urgence. Je sens que si je ne fais rien, on va se rentrer dedans. Je sens aussi une peur qui me tétanise un peu. J'imagine le pire bien sur. La masse se rapproche.

Il faut virer franchement sur tribord de façon à me retrouver sur une route parallèle. (Au début il était sur ma gauche, puis il a tourné pour venir dans mon axe, et continuant allait passer sur ma droite. Je ne pouvais pas aller sur la gauche car je lui serais rentré dedans, et la voile n'était pas du bon côté, il fallait donc aller sur la droite pour l'éviter, si bien qu'on allait se longer de très près, mais s'il devait y avoir un choc il serait légèrement poussant et pas une collision).
C'est ce que je fais. la voile bât. Je me dis qu'il va nous longer sur babord. C'est impressionnant. Je descends alors et troube B dans le carré, qui avait entendu le changement de cap. Elle monte.

Le cargo est quasiment arrêté, toutes lumières allumées. Il est tout près, dominant le cata de toute sa hauteur, peut être 100 m, 200 tout au plus. On règle les voiles. Le cargo repart dans l'autre sens. On réduit la grand voile car il y a trop de vent.
Je n'ai rien compris à sa manoeuvre puisque je cherchais à l'éviter depuis le début.

J'ai une peur par rétrospective. Cette peur va durer jusqu'à ce que j'aille me coucher. Il était 4 H 1/2 et mon quart finit à 6 H.
Je vais au lit et ferme les yeux. Je revois la scène et l'imagination galope, créant un scénario pire, le bateau se fracassant contre l'énorme masse métallique du navire en pleine nuit avec du vent fort et des vagues.
Je rouvre les yeux, reconnais la peur qui est normale, mais ne veux pas que le mental amplifie. Je me dis que j'ai fait ce qu'il fallait, qu'on s'en est sorti et que tout est clair. Il y a eu un concours de circonstances dans la nuit entre le bateau de pêche qui a changé de direction, moi au milieu et le cargo à côté qui a changé sa route, ne comprenant sans doute pas mes manoeuvres.
Maintenant je m'endors tranquille.

(1) Sur un voilier le vent arrière n'est pas évident pour manoeuvrer car la grand voile est complètement ouverte sur un côté. Si on veut changer de sens cette voile, on appelle cela empanner, alors elle traverse toute la largeur du bateau. Plas la voile est grande, plus c'est dangereux, s'il y a pas mal de vent, ça l'est encore plus. Il faut donc contrôler ce passage. Sur ce genre de bateau cela ne se fait pas tout seul.

dimanche 29 août 2010

Dauphins


Fin d'après midi de la deuxième journée.
On est tous à l'arrière. Soudain j'aperçois des dauphins à 200 m. Ils viennent vers nous. 2 ou 3 qui sautent, mais une dizaine bientôt qui viennent jouer avec l'étrave, ou plutôt les étraves du bateau. On se précipite tous à l'avant pour les observer; chacun va chercher son appareil.

Ils nagent avec une facilité déconcertante, changeant de direction, se tournant, se frôlant, nous offrant un ballet aquatique sans cesse renouvelé. Parfois certains sautent.

Je me dis qu'en fait ils sentent à distance les mouvements, ou le bruit, ou les vibrations du bateau dans la mer, et qu'ils viennent voir. A quelle distance peuvent-ils détecter un bateau? C'est la fonction de leur sonar. Ils ne voient pas, ils sentent. C'est absolument merveilleux de les voir à 100 ou 200 m, ou plus, alors qu'ils nous ont repérés et viennent vers nous. Nous sommes à une certaine hauteur au dessus de l'eau et avons donc une vue de l'horizon bien plus grande, mais eux sont dans l'eau, ou sautent parfois et peuvent voir un peu mais pas très loin, juste quelques mètres. Pourtant c'est évident qu'ils se détournent de leur route pour venir voir. Nous allons en voir presque tous les jours, en général le soir.

Puis ils repartent. Deux restent un peu plus longtemps, et c'est fini. Je sens la notion de groupe, de leur groupe. Comme les oiseaux migrateurs. Ils sont ensemble, vraiment ensemble. Comment font ils pour jouer autant avec l'eau, les vagues, la coque, sans se toucher, sans se gêner? Vous imaginez les humains faisant ça? Impossible. Au bout d'un moment on se rentrerait dedans ou bien on se gênerait, et on sentirait des crispations. Là tout est fluide, c'est de l'ordre de l'innocence, des épousailles, de l'offert, de la débauche de la nature dans ce qu'elle a de plus beau. C'est absolument fascinant. C'est sans doute pour cela que les hommes de tout temps ont vécu quelque chose de particulier avec les dauphins. J'avais déjà raconté quelques histoires au début de ce blog.

A force de les voir au fil des jours, je sentais l'envie de me mettre à l'eau pour voir ce qui pourrait se passer, pour me mêler à leur joie apparente de simplement nager... Mais le bateau ne s'arrête jamais. Et si j'étais seul, le ferais-je vraiment?

Dans la soirée on va en revoir par deux fois encore. La dernière fois ils étaient entre vingt et trente. Certains près du bateau, d'autres restant plus loin. Une belle tribu.

Le lendemain matin, ce sera 2 ou 3 globicéphales. Ca ressemble à des dauphins, mais sans rostre (cet espèce de nez qui s'allonge), ce qui rend la tête plus massive, moins fine. Ils resteront sur l'arrière du bateau.

Deuxième journée

Grand soleil. Les nuages se sont éloignés. La mer devient bleu sombre. La visibilité s'accroit. L'horizon est vaste, infini, insondable. Où que l'on regarde c'est vide, absolument désert.
Lorsqu'il y a une côte pas loin, cela donne un repère, une référence, même si on ne la connait pas. La terre émet un message rassurant car c'est inévitablement nos racines.

La mer vide à 360°, c'est énorme, absolu. La seule référence est alors le bateau, un univers étrange qui bouge tout le temps. Bouger à terre et bouger en mer n'ont rien à voir.

Quitter la terre pour une traversée, c'est faire confiance au cap que l'on suit, aux appareils électroniques qui nous guident. C'est savoir par des cartes que l'on va quelquepart. On sait qu'à un moment ou à un autre apparaitra un bout de terre à l'horizon. Signe qui réchauffe le coeur, car si l'on quitte les hommes, on a aussi besoin de savoir qu'ils ne sont pas loin.

O solitude en mer, quelle vie étrange! Cela ne me tente pas vraiment. J'aime voir les côtes, les rias, les caps, les formes de la terre quelles qu'elles soient finalement.

Il faut dire qu'en mer il y a un rythme à prendre, il faut que le corps s'adapte à ces mouvements incessants qui n'ont rien de naturels, qui sont même déstabilisants à tous les sens du terme.
Les mouvements sont liés à l'état de la mer, qui peut être calme, ou calme mais avec de la houle, ou avec plus ou moins de vent. Plus il y a de vent plus il y a de vagues (au bout d'un certain temps). Ils sont aussi liés au bateau, à ses formes, selon qu'il est léger ou lourd, étroit ou large, quille longue ou courte. Là nous sommes sur un catamaran de 12,50 m, donc une bonne stabilité puisqu'il ne gite pas, mais en fait à ma grande surprise il bouge tout le temps dans tous les sens. La mer tape dans une coque, puis dans l'autre. Enfin il y a l'allure. Selon que l'on va vers le vent (au près), vent de travers, ou vent arrière, le bateau n'a pas les mêmes mouvements. Les allures du vent de travers au vent arrière sont les plus agréables. Sauf que l'on ne choisit pas toujours sa route en fonction de tous ces paramètres. Si la direction du vent et l'état de la mer ne convient vraiment pas, alors on attend au port ou on infléchit sa route. La mer n'est pas la liberté totale.

samedi 28 août 2010

Première nuit en mer

Vue du Cap Finisterre

Première nuit en mer. 2 H 1/2 du matin.

Nous sommes 4 à faire des quarts, chacun 3 heures. Faire un quart sur un bateau, cela veut dire être de veille tandis que les autres dorment, c'est donc une responsabilité. Il faut surveiller la route, le radar, veiller aux éventuels bateaux, surveiller les voiles et le vent afin de réagir. Au cas où cela se complique on réveille le skipper qui prend les décisions nécessaires. Je fais le quart de 3 H à 6 H du matin. Cela m'arrive de monter avant parce que je ne dors plus, et de rester avec l'autre équipier, ou de rester après pour voir le lever du soleil.

Au loin, un cargo va croiser la route. Derrière un disque argenté brille sur la mer noire. C'est le lever de la lune, cachée derrière les nuages. la nuit est plutôt claire, ce qui est plus agréable. Visibilité 10 milles (1 mille nautique = 1 852 m).

On m'explique le fonctionnement du radar sur l'écran. On peut y afficher tout un tas de choses.
On voit le cargo, son cap, on peut même avoir sa vitesse, et la distance à laquelle il se situe par rapport à nous. C'est un point qui bouge au milieu de cercles concentriques dont le centre est le bateau. Chaque cercle est réglé à 2 milles, et on en a 6 soit 12 milles quand un point apparait sur l'écran. Petit à petit je vais me faire mes calculs pour savoir le temps que met un bateau entre le moment où il apparait à l'horizon et le moment où on le croise. C'est en fonction de sa vitesse.
Mais pour être sur, il ne faut pas quitter la veile plus d'1/4 d'heure, 20 minutes.

Me voici pour 3 heures, seul sur le pont, à veiller sur la bonne marche.
Première demie heure, je chante, je suis bien.
Le temps est calme. On marche au moteur. C'est un convoyage, il y a des délais, une moyenne à tenir, c'est pas du bateau pour le plaisir. S'il y a trop peu de vent, le skipper met le moteur, c'est comme ça.
Vers 5 H un feu blanc apparait par intermittence.
En général, si le feu disparait, c'est que le bateau monte et descend avec la houle. Au large, la houle peut avoir des creux de 2 m, même avec très peu de vent. C'est la houle résiduelle.
Le feu apparait toujours dans la même direction, ce qui veut dire que l'on fait route de collision. Je pense qu'il s'agit d'un pêcheur car il ne va pas vite. Je regarde aux jumelles (on peut voir même la nuit) et je distingue une voile. C'est un voilier que l'on est en train de rattraper parce que l'on a le moteur. On va le passer à 200 m sous son vent. Je lui dis bonjour silencieusement. 2 voiliers qui se croisent en pleine mer, c'est toujours quelque chose.

De l'envie au départ

Combien de fois ai-je regardé Google Earth, et fait les côtes de l'Espagne, du Portugal, visualisant les ports, les distances, les caps!
J'avais dans la tête de rallier la Gallice en bateau, et même de faire le tour de l'Espagne...

Mais seul sur un petit bateau, il faut bien se préparer, avoir une bonne météo, avoir du temps surtout. Enfin il faut être suffisamment sur de soi, ou être inconscient. Cela veut dire 48 H minimum sans dormir ou très peu pour traverser le golfe de Gascogne, cela veut dire un pilote automatique que je n'ai pas, ou barrer tout le temps, ce qui est impossible, ou amarrer la barre avec un bout (une corde) ce qui risque de faire faire des zigzags au bout d'un certain temps. Ou avoir un coéquipier bien sur.

L'an dernier une proposition de rallier la Gallice sur un autre bateau s'est faite, mais au moment de quitter le bassin d'Arcachon, l'hélice est tombée à l'eau et le moteur ne pouvait donc être d'aucun secours, demi tour.

Cette fois, c'est comme si le ciel avait entendu cette demande languissante.
Partir des Sables d'Olonne pour rallier la Turquie, ce n'est pas rien, c'est plus que traverser l'Atlantique depuis les Canaries, c'est en gros 2 500 miles soit entre 4 500 et 4 800 km, 25 jours de mer avec les escales. C'est vivre une expérience que j'attendais depuis des années.

Etudiant j'avais eu une proposition de partir de France pour les Antilles; après un premier départ raté, la femme du capitaine était malade (de peur en fait), lors du deuxième c'est moi qui posa des conditions de retour qui ne furent pas acceptées.

Quand on a qu'une seule chose en tête, on y va, quand on est partagé entre plusieurs choses, alors c'est un peu la loterie, la vie nous laisse vivre certaines choses mais pas toutes parce que le désir est noyé avec d'autres demandes, et puis il y a les peurs inconscientes, les contraintes familiales, professionnelles, financières...

A un moment il faut savoir ce que l'on veut vraiment, et faire un choix. Faire un choix c'est lâcher autre chose, inévitablement. C'est surtout quitter la tranquillité de son monde habituel. C'est oser affronter l'inconnu qui nous attire, sur lequel on mise quelque chose.
Ce n'est pas si simple, chacun avec ses désirs, ses peurs, son histoire, sa confrontation incessante avec lui même. De quoi suis-je capable? Jusqu'où puis-je aller? Il vaut mieux tenter et se casser la figure que de se donner des mauvaises raisons de ne pas agir, et le regretter tout le reste de sa vie. Chacun à son niveau.
C'est vraiment une question qui me taraude par rapport à certaines envies qui sont peut être au delà de mes capacités. J'y reviendrais sans doute.

En tout cas je ne suis pas parti d'un coup sans penser à rien, j'ai bien vu ce qui m'aurait fait passer à côté d'une telle opportunité, les soi disant bonnes raisons de ne pas partir.

dimanche 22 août 2010

Du reve a la realite

L'un de mes reves etait d'aller vers les iles grecques et la cote turque en bateau.
Regulierememt je recois des propositions de demandes d'equipiers pour des convoyages. Rarement en ete. Et fin juillet en voici une pour convoyer un bateau depuis les Sables d Olonne jusqu'en Turquie. Je ne reponds pas, je n ose pas. 2 jours apres la demande reapparait. Cette fois je telephone aussitot. Ca a l'air possible, on me confirmera dans 2 jours car il y a d'autres personnes en attente... Finalement c'est possible. Du coup c'est moi qui hesite, je dois m'arranger sur des details pour etre vraiment disponible.
Pas vraiment de plan pour l'ete, pas beaucoup d'argent non plus, peut etre ai je peur aussi, cela me semble trop d'un coup. J'attends un jour avant de confirmer.
Et me voici preparant mon sac pour un voyage de 25 jours.
Le skipper est une femme, le bateau un catamaran de 12,50 m avec chacun sa cabine, sa salle d'eau avec douche, eau chaude, bref le grand confort que je n'ai jamais connu en bateau. Le bateau est a livrer pour un proprietaire turc.
Escales prevues : Lisbonne, Gibraltar sans doute, Sidi bou said en Tunisie, Syracuse en Sicile et Egines en Grece avant la Turquie...
Pour moi, c'est a la fois un reve, l'aventure, l'imprevu total, la chance.
Alors que le voyage touche a sa fin, j'ai des notes de voyage que je me propose de vous raconter.
A la fois un voyage exterieur et interieur. Vivre un reve, casser l'imaginaire par du reel, affronter la peur du saut dans cet inconnu qu'est la mer sur de la longue distance, ne plus voir la cote pendant des jours et des nuits, etre avec des gens que l'on ne connait pas dans un univers aussi petit qu'un bateau ....
A suivre.